Le RSCA réclame 50.000 euros à un journaliste de Humo

INTERVIEWS - AUTRE Les plaidoiries ont eu lieu hier devant le tribunal civil de Bruxelles dans le cadre du litige opposant le RSC Anderlecht au journaliste du journal flamand Humo Jan Hauspie. Le RSCA réclame 50.000 euros à Hauspie suite à l'article 'Mauve Malaise', qui examine de manière critique le fonctionnement interne du club. 

Le 7 février dernier, Humo a publié l'article "Mauve Malaise : la crise profonde au RSC Anderlecht". Dans cet article très discuté, Hauspie décrit ce qui se passait dans les coulisses d'Anderlecht sous la direction de Wouter Vandenhaute, alors président exécutif, et de son bras droit de l'époque, Peter Verbeke. Des sources anonymes témoignent de la manière dont le duo a dirigé le club jusqu'à la fin de l'année 2022. Des termes tels que "petit nazi" sont utilisés dans l'article et les problèmes financiers du RSCA sont également abordés. "Hauspie a écrit un article déséquilibré et peu subtil qui contient de nombreuses faussetés", a déclaré Peter Marx, qui défend les intérets d'Anderlecht.

L'utilisation de sources anonymes a également été une épine dans le pied du RSCA. "Le journaliste a donné une tribune à un certain nombre de personnes mécontentes du processus de renouvellement du club. Les déclarations de ces "sources anonymes" n'ont fait l'objet d'aucune réserve et le droit de réponse n'a pas été respecté", a plaidé l'avocat du Sporting. "Cette élément est un coup de massue pour les 200 personnes qui se démènent chaque jour pour sa nécessaire réforme. Le caractère unilatéral de l'article - selon le club - a également été dénoncé. "Cette année, Anderlecht fera des bénéfices. Sportivement, l'équipe est sur la bonne voie et malgré les mauvaises performances, le merchandising ne s'est jamais aussi bien porté. De plus, l'équipe est beaucoup moins dépendante des intermédiaires, ce qui était un gros problème dans le passé",souligne Marx. "M. Hauspie a voulu saboter l'évolution positive du club et a donc donné une tribune à d'anciens employés frustrés. S'il avait voulu présenter un tableau tout à fait nuancé, il aurait également dû donner la parole à des personnes qui travaillent encore au club. Le capitaine Jan Vertonghen, par exemple, qui a parlé en termes positifs du conseil d'administration lors d'une conférence de presse juste après l'article".

"L'ensemble de cette procédure n'est que pure intimidation", ont déclaré les avocats du journaliste visé.

"Quatre-vingts pour cent du contenu de l'article étaient connus de nombreux journalistes. Les 20 % restants ont été obtenus par le biais du journalisme d'investigation." a déclaré Hauspie.

 

Source: HLN