Lieven Baert: "Secrètement, j'espère la finale"

INTERVIEWS - AUTRE Demain, le RSCA Futsal lancera le Final Four devant 12 000 spectateurs lors de la demi-finale de la Champions League contre le Sporting de Lisbonne. Le manager Lieven Baert sera soutenu par 250 supporters d'Anderlecht dans le Vélodrome de Majorque, qui est plein à craquer. Les fans croisent les doigts pour un nouveau coup d'éclat des Mauve et Blanc.

Le RSCA Futsal, champion national en titre, a déjà remporté la Coupe de Belgique, mais gagner la Ligue des champions sera une autre paire de manches. Le manager Lieven Baert n'aime pas la fausse modestie et ose rêver à voix haute.

"Nous n'allons pas à Palma de Majorque uniquement pour participer, mais avec l'intention de gagner. Il a été clairement établi dans le groupe que cette mentalité de gagnant est la seule façon d'avoir une chance de remporter le trophée. Bien sûr, nous sommes conscients que nous commençons en tant qu'outsider. Notre adversaire, le Sporting, dispose d'un budget dix fois supérieur au nôtre. Il en va de même pour les autres demi-finalistes, Palma de Majorque et Benfica. Au Sporting Lisbonne, on a sauté en l'air quand le nom Anderlecht est sorti lors du tirage au sort. Nous sommes le petit frère du Final Four, mais c'était aussi le cas lorsque nous avons éliminé le favori du titre avec Barcelone".

Lieven Baert compte sur un noyau au complet, où chacun devra sortir le maximum. "Notre capitaine Grello s'est entraîné à fond et il est disponible. Roninho et Edu, en revanche, ne se sont pas encore entraînés, mais je crois aux guérisons miraculeuses à l'approche du Final Four", s'amuse Baert. "On ne joue ce genre de match qu'une fois dans sa vie. Secrètement, j'espère la finale. Nous sommes peut-être un peu sous-estimés. Il sera essentiel de survivre aux dix premières minutes. Je m'attends à une ruée portugaise en début de match, comme contre Kairat Almaty et Barcelone. Si nous survivons, nous pourrons nous libérer de cette emprise et prendre l'initiative."

Des supporters au poste

Baert est l'architecte de la fierté futsal mauve et blanche qui affronte l'autoritaire leader portugais. "Nous sommes tombés sur le grand favori, mais c'était aussi le cas au tour précédent contre Barcelone", explique le manager. "Tous les détails peuvent jouer un rôle. Entre Portugais et Espagnols, ça ne colle pas vraiment, alors nous espérons le soutien des supporters espagnols. Ils préféreront peut-être rencontrer Anderlecht en finale plutôt que le Sporting. En Croatie, notre centaine de supporters était plus bruyante que les deux mille Croates. Là encore, je m'attends à un soutien fanatique."