Kabasele : " Le RSCA est un club juste "

JEUNES - INTERVIEWS Nathan Kabasele est en prêt à De Graafschap, il vient de connaître une situation difficile avec la première suspension reçue de sa jeune carrière. Cela n’a pas entamé sa motivation de devenir l’attaquant numéro un d’Anderlecht dans les années à venir.


"Le latéral droit me cherchait un peu. En me retournant je lui ai mis un coup sans vouloir le toucher. Ce n’était d’ailleurs pas avec le coude. L’arbitre considérait que ça ne valait pas de carte jaune mais j’ai été puni sur base des images. C’est la première suspension de ma carrière. J’étais super déçu de moi. Je me suis excusé auprès du joueur que j’ai touché mais aussi auprès de nos supporters. Les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas un sale joueur. Malgré les résultats, je me sentais bien. L’équipe joue au football. Parfois, je reçois beaucoup de ballons aériens et je me retrouve face à des tours mais je fais au mieux. Je pense être plus efficace avec un attaquant à mes côtés. Je touche plus de ballons et je peux davantage me déplacer dans l’espace" déclare l’attaquant mauve.

"Je ne suis pas encore à 100 %. Je sors d’une saison où je jouais un match sur dix. Avec le temps, je serai plus calme, plus lucide. Je sais marquer mais je réfléchis trop devant le but, ce qui fait que je tergiverse. Ma finition reste un point que je dois bosser. Un but me permettrait d’être psychologiquement libéré. Le décès de mon ami Junior Malanda m’a fait réfléchir. Je prends moins le volant, je reste plus à la maison. Mais c’est la naissance de mon enfant qui m’a changé. J’ai désormais une personne à ma charge qui doit manger. Je suis devenu plus calme depuis sa naissance" ajoute-t-il.

"Le RSCA est un club juste qui récompense le travail. Cette année, j’aurais pu rester mais j’ai été voir le coach pour lui dire que je voulais prendre du temps de jeu et que ça passait par un prêt. Il était d’accord tout comme Herman Van Holsbeeck. J’aurais pu aller ailleurs mais il ne m’a pas forcé. Le club a d’ailleurs refusé de mettre une option d’achat dans mon prêt, c’est une preuve de confiance. C’est mon rêve depuis que je suis gosse. Je suis Bruxellois et j’ai toujours envie de devenir l’attaquant numéro 1 d’Anderlecht. Mais je n’ai aucun souci à faire mes armes ailleurs si ça me permet de revenir par la grande porte après. Ça peut même être à trente ans !" poursuit-t-il.

"Les gens veulent que je fasse quelque chose. C’est aussi pour ça que je suis parti, pour me faire un peu oublier. On ne s’en rend pas compte mais à part Romelu Lukaku, aucun jeune attaquant ne peut porter l’attaque d’Anderlecht à lui seul. Il y avait des clubs en Belgique mais je voulais partir, aller voir ailleurs. Le RMP me voulait mais De Graafschap était ma priorité. J’y ai déjà joué, je connais la structure, le coach. C’était plus simple, je ne partais pas de zéro. Puis, c’est calme et assez loin de Bruxelles. À Roda JC, j’aurais peut-être été tenté de revenir en Belgique de temps en temps et donc ne pas décrocher de mes potes. Il y aurait eu des tentations. Mes amis ne m’en veulent pas d’être parti, ils en connaissent les raisons" conclut le joueur.