Portrait de Louis Patris, la dernière recrue en date du RSCA

TRANSFERTS Après Kasper Dolberg dont on attend l'officialisation aujourd'hui, le Sporting frappe une nouvelle fois très fort sur le marché des transferts.
 

Les dirigeants de la maison mauve n'ont cette fois pas lésiné et ont augmenté leur offre jusqu'à près de 4 millions pour s'attacher les services du diablotin et convaincre OHL de le lâcher.
Louis Patris (22 ans) devrait parapher un contrat de 5 ans à Saint-Guidon, preuve s'il en est, que Fredberg croit dur comme fer en lui.

Il est vrai que le latéral droit à tout pour plaire au staff danois, ses qualités essentielles relevant du secteur physique.
Patris est en effet rapide malgré sa taille imposante (1,87m) mais pas que.

À OHL, il était selon Marc Brys, le meilleur à l'issue des tests physiques qu'il s'agisse de l'explosivité ou de l'endurance.
D'ailleurs, au sein des Diablotins, seul le TGV Openda était en mesure de le laisser dans le vent.

Si Louis possède des qualités intrinsèques, celles-ci furent aussi développées lorsqu'il pratiquait l'athlétisme.
A OHL, ses coéquipiers le comparaient volontiers à une version 2.0 de Timothy Castagne, un peu moins technique mais plus rapide que son illustre modèle.
Ce profil colle davantage aux standards attendus par Brian Riemer pour ses latéraux desquels il exige des allers-retours incessants sur les flancs afin de libérer les ailiers.

Originaire de Gembloux, Louis Patris a fait ses débuts en 2006 au RWA Sauvenière (Namur). Après un bref passage au RCS Bossière, il a rejoint le Standard de 2010 à 2015.
Que voulez-vous, personne n'est parfait ! ;-)

Le club de Sclessin malgré l'amour que Patris lui porte, a finalement cessé de croire en lui et à 14 ans, il fut prié d'aller développer ses talents sous d'autres cieux.

C'est ainsi qu'il passa, avec succès, un essai à OHL.
A Louvain, il a d'abord occupé le poste d'ailier droit avant de migrer vers la défense centrale en raison d'un manque de volume de courses, carence qu'il a gommée depuis.
En fin de formation, il s'est totalement révélé en tant que latéral.

Son développement doit beaucoup à Marc Brys.
Le coach actuel des louvanistes est en effet un coach réputé pour ses méthodes à la dure mais qui sait aussi motiver ses gars et leur donner confiance.

C'est ainsi qu'en mars 2021, Patris faisait ses grands débuts professionnels face à l'Antwerp.
Pas suffisamment agressif au goût de son entraîneur, Marc Brys l'a incité à suivre des cours de boxe pour le renforcer physiquement et mentalement. Peu classique, vous en conviendrez !

De grande taille, Patris a longtemps accusé un manque de puissance.
Anecdote qui en séduira beaucoup  : Son frère le rassurait en lui évoquant l'exemple de VK ! Rien que ça !

L'icône mauve était en effet bien mince à ses débuts avant de devenir l'athlète musculeux qui a mis les attaques de Premier League sous l'éteignoir.

Ainsi, comme en son temps Vince The Prince, la musculature de Patris s'est développée sans toutefois épuiser toute marge de progression possible.

Le Gembloutois n'a désormais plus rien d'un gringalet (75 kg).

Impressionnant dans les duels défensifs (10,8 duels remportés par match), il l'a été tout autant sinon plus sur le plan offensif en inscrivant 2 pions assortis de 8 passes décisives faisant de lui le meilleur défenseur donneur d'assists du défunt championnat.
Son jeu de tête est également l'un de ses points forts, ses deux buts inscrits d'un coup de boule sur corner en attestent.

Cela devrait ravir les supporters anderlechtois eux qui sont sevrés de ce type d'action depuis si longtemps.

A l'exception de Van Crom, le Sporting Anderlecht avait un peu disparu du marché belge des transferts ces dernières années. Trop cher ou pas souvent convaincant, il faut bien l'avouer.
Les Trebel, Kums, Nkaka, Saief, Cobbaut, Makarenko, Musona et autre Milic n'ont pas laissé le sentiment d'expériences réussies et c'est un euphémisme.
 
Patris doit être celui qui inversa cette spirale négative.

Pas du genre à faire des vagues ou rouler des mécaniques, le bosseur qu'il est, devra dans un premier temps, s'imposer à son poste pour gagner le respect de ses équipiers dont certains ont un CV qui en impressionnerait plus d'un.
Vertonghen et Dolberg en tête pour ne citer qu'eux.

C'est aussi ainsi qu'il séduira le public difficie et affamé du Lotto Park. Il sera en tout cas accueilli les bras ouverts.

Le Sporting, en pleine reconstruction mais ambitieux comme jadis, aura besoin qu'il prenne rapidement ses marques et ce d'autant plus que Murillo est sur la touche pour quelques semaines au moins.

Les malheurs des uns faisant souvent le bonheur des autres, c'est en quelque sorte un tapis rouge qui se déroule sous ses yeux.  A Patris de ne pas s'y prendre les pieds.

La récente expérience chez les Diablotins au cours de laquelle il a côtoyé entre autres Openda, Vranckx, Raskin, Vandenvoort et bien sûr Debast lui aura sans doute été bien utile dans la façon d'appréhender des joueurs plus affirmés, plus médiatisés.

Les doutes inhérents à l'acquisition d'un jeune talent existent naturellement toujours, ils sont d'ailleurs l'apanage de tout transfert mais au moins, celui-ci est belge et sur une trajectoire ascendante.

Jesper Fredberg est lui persuadé que Louis Patris est le latéral dont le Sporting avait besoin.
Il a mis beaucoup des précieuses billes du Sporting  dans l'affaire lui qui les dépenses pourtant avec tant de parcimonie. Faisons lui confiance.

Pour conclure, je citerai ce grand philosophe du ballon rond qu'est Frank Ribery : "Il faut que la routourne tourne ! "  ;-)

Bienvenue au Sporting, Louis !
 
COYM

Kargamel

Source: DH
Le Soir