N’Sakala : " J’ai appris à être patient ! "

INTERVIEWS Fabrice N’Sakala a profité de la blessure d’Ivan Obradovic pour retrouver une place de titulaire contre Tottenham. Il a une chance unique à saisir de redevenir le titulaire indiscutable à la place de back gauche.


"Je prends ce qu’il y a à prendre. Pendant quatre mois, ça n’a pas été simple. Vais-je regagner ma place ? C’est vite dit. Je ne me prends pas la tête. Pendant ces longs mois, j’ai beaucoup appris. Je ne suis pas surpris par ma prestation à Tottenham, car j’ai toujours été bien en sélection congolaise. L’avenir ? Rien n’est décidé, même si pour certains médias j’étais déjà parti. En foot, ça peut aller vite. Mes coéquipiers m’ont félicité en me disant : t’as fait le branleur pendant trois mois, et tu reviens comme si de rien n’était. La pression, ça ne me fait pas peur. Quand tu vas jouer en Afrique, tu ne dois plus rien craindre. J’ai appris à être patient, car je n’avais jamais connu une si longue mise à l’écart" déclare le back gauche mauve.

"Colin et moi, on a pu constater que c’était un peu sévère en Belgique. Mais bon, des critiques il y en a partout. Donc, on a accepté. Pendant tout ce temps, j’ai reçu beaucoup de soutien. Quand je venais voir les matches en tribune, les supporters me demandaient quand j’allais revenir. Herman Van Holsbeeck est aussi resté derrière moi. Je n’ai pas été poussé dehors. Chasser, c’est un grand mot. C’est juste que le club n’était plus dans le besoin. Ce qui m’a sauvé, je pense que c’est la sélection congolaise. Elle m’a permis de rester à niveau. Un sentiment d’injustice ? Non, le football c’est comme ça. Je me sentais impuissant, je savais que je ne pouvais rien faire. Ivan s’était installé, et je pouvais juste attendre " ajoute-t-il.

"Des choses ont été dites oui. Même ma mère me faisait la morale, du coup ! Cela m’a permis de mûrir. Si j’ai changé mon style de vie ? Cela faisait déjà un moment " conclut le joueur.