Okaka : " J’ai énormément besoin de stabilité ! "

INTERVIEWS Stefano Okaka est devenu la coqueluche du public d’Anderlecht, il s’est parfaitement fondu dans l’équipe mauve au point d’être un des pions les plus important de l’équipe. Il fait en outre profiter les autres de son expérience.


"Cela ne m’effraie pas du tout, au contraire de jouer en Angleterre. Pourquoi devrions-nous avoir peur ? Le football, il se joue à onze contre onze, il faut faire abstraction du reste. Si on part déjà là bas avec l’idée qu’on va perdre, alors ça ne sert à rien d’y aller. On se déplace avec l’ambition de battre une deuxième fois Tottenham là-bas, même si ce ne sera pas un match facile. À l’aller, notre victoire face à cette grande équipe était amplement méritée. C’est pourquoi je suis assez confiant. Bien sûr que je suis content d’avoir marqué à Bruxelles, mais c’est surtout toute l’équipe qui avait bien joué. Si on reproduit la même prestation, ça devrait être possible" déclare l’attaquant mauve.

"Mais pourquoi se focaliser sur cette deuxième place ? Qui est alors pour vous le grand favori du groupe ? Monaco ? OK, et ils ont combien de points d’avance sur Anderlecht ? Franchement, je ne vous comprends pas. Pourquoi viser la deuxième place alors qu’on n’a qu’un point de retard sur le premier ? Ce n’est pas non plus comme si on avait cinq points de retard. Tout est encore possible. Comme on pourrait tout aussi bien terminer à la dernière place, c’est vrai. Mais, tout le monde pensait qu’on allait perdre contre Tottenham et Monaco et battre Qarabag. C’est la preuve qu’il n’y a aucune logique dans le football. Jouer contre des équipes de haut niveau, ça permet d’avoir beaucoup plus d’espaces. C’est valable pour moi, mais aussi pour toute l’équipe. C’est nettement plus compliqué de jouer contre un adversaire qui place onze joueurs dans son camp. C’est moins agréable. Dans ce genre de match, si tu ne mets pas un but dès le départ, ça devient très difficile. Je n’ai jamais dit qu’Anderlecht devait gagner l’Europa League. J’ai déclaré qu’on devait en avoir l’ambition. Il y a une nuance, et elle est importante. Anderlecht, comme Monaco et Tottenham, est un club habitué à la Champions League. On ne va quand même pas débuter une compétition en se fixant comme objectif d’atteindre les seizièmes de finale. C’est ce manque d’ambition que je voulais stigmatiser" ajoute-t-il.

"On fait sans cesse plein de fautes sur moi, et elles ne sont pas sifflées. À chaque fois, c’est irrégulier, on ne peut pas parler de fait de jeu. Quand on te fait un croche-pied, qu’on t’attrape par le bras ou qu’on te tire le maillot, c’est impossible de jouer. Et si l’arbitre ne siffle pas deux ou trois fois, alors forcément que l’adversaire va continuer. C’est logique. Pourquoi ne devrait-on pas être correct avec moi parce que je suis grand et costaud ? En Italie, il y a aussi des fautes vicieuses. Mais l’arbitre siffle une fois, deux fois et puis il sort la carte jaune. Après ça, je vous assure que le défenseur reste plus tranquille. En Coupe d’Europe, je me sens déjà nettement plus protégé. L’atmosphère y est différente aussi " poursuit-t-il.

"Hasi m’a donné comme consigne de rester plus devant, car j’ai cette caractéristique de revenir jouer avec l’équipe. Maintenant que je connais mes coéquipiers, tout est devenu plus simple. Au début, c’était normal. Je voulais me mettre en évidence, montrer ce que je savais faire et je décrochais beaucoup, car j’arrivais dans l’inconnu. Comme ça, je vais sans doute marquer plus de buts. Mes coéquipiers me mettent dans des conditions idéales. C’est certain. En Italie, on me demandait de faire d’autres choses que de marquer. C’est pour ça que je plantais moins de buts. Je n’ai que 26 ans, et on a déjà dit tellement de choses sur moi. Du coup, je ne pense plus à rien, et je cherche à prendre du plaisir et à profiter du moment présent. L’avenir, on verra, je n’y pense pas. Désormais, j’ai énormément besoin de stabilité. Je ne suis jamais resté plus d’un an dans une équipe. J’ai été prêté à gauche et à droite, et ça ne me convenait pas" conclut le joueur.