Rapid-Anderlecht: 0-0

Anderlecht a joué contre le Rapid de Bucarest dans le cadre du match aller du 2ème tour préliminaire de la Ligue des Champions. Dûment prévenus, les Anderlechtois n'ont pas laissé aux Roumains la latitude de s'installer dans le jeu.

Ils en avaient d'autant moins l'intention qu'ils tenaient à ménager à Deschacht et Kompany, leurs deux néophytes européens, l'entrée en matière la moins chahutée possible.

Un coup franc enroulé de Baseggio, dès la 4e minute, révéla la nette tendance aux interventions approximatives du gardien ghanéen Dossey. Ce dernier sortit encore imprudemment de son rectangle à la 11e pour tenter de contenir Jestrovic que Baseggio avait propulsé en profondeur.
De l'autre côté, une pichenette de Nicolae, sur un centre de Bratu, n'inquiéta pas vraiment Zitka, à la 11e.
Face à un Rapid qui se regroupait massivement derrière le ballon en perte de balle, le Sporting s'efforçait de travailler la profondeur, sans trop insister toutefois.
Dans une rencontre moyenne, qui ne générait pratiquement aucune occasion franche, les Anderlechtois monopolisaient le ballon. A la 17e, un tir vrillé de Dindane échoua dans le petit filet.
A l'approche de la demi-heure, le Rapid fit mine de hausser le rythme de sa réplique. Il chercha, dans son unique et bref temps fort de la première période, à soigner ses infiltrations, toutes axées sur Bratu. A la 28e, la frappe fine mais trop peu puissante de ce dernier ne surprit pas Zitka.
Anderlecht ne ménagea ensuite deux occasions plus nettes: à la 32e d'abord quand, sur un coup franc d'Hasi, le coup de tête de Seol échoua dans les mains du gardien. Puis, surtout, à la 41e quand Jestrovic déboula sur la gauche dans le rectangle et qu'il ponctua son effort d'un envoi aveugle alors que Dindane, qui s'était décalé sur sa droite, avait imploré le service.
Le Sporting avait aisément contenu le Rapid en première période: allait-il réussir à le déborder en seconde période? Il devait en tout cas croire en ses possibilités. Il paraissait receler les aptitudes techniques pour déborder enfin un Rapid qui continuait à ne travailler que le contre. Encore fallait-il qu'Anderlecht hauss?t le rythme, qu'il crût davantage en ses possibilités... et qu'il ne g?ch?t pas les rares occasions qu'il se ménageait.

Ainsi, à la 60e, Jestrovic, bien engagé dans le rectangle,canonna encore dans le filet latéral. Cinq minutes plus tard, un coup franc enroulé de Hasi surmonta de peu la transversale. Puis Baseggio, à la 78e, avait encore sollicité Dossey. Entre-temps, Mornar avait relayé, Jestrovic.
Puis le temps passait, plus le Sporting semblait en mesure de s'imposer sur la pelouse du stade National. Zitka, en tout cas, avait passé une seconde période de tout repos si l'on excepte l'une ou l'autre alerte... généralement annihilée par ses défenseurs et notamment par Doll, impeccable dans toutes ses interventions.
Mais le temps filait. A dix minutes de la fin, Anderlecht allait-il se payer, enfin, d'audace? Il ne semblait pas vouloir faire basculer le jeu trop rapidement d'un camp à l'autre. Il perdit souvent trop de temps dans la transmission au centre du terrain pour espérer surprendre vraiment un Rapid que le partage blanc récompensait d'autant plus largement que la condition physique des Roumains paraissait inférieure à celle des Anderlechtois... qui aborderont le retour en favoris.

Rapid Bucarest (Rou) 0 Anderlecht 0

RAPID BUCAREST: Dossey, Iencsi, Maftei Perja, Badoi, Ilyes (79e Makinwa), Ziyati, Godfroid, Soava, Bratu (89e Nita), Niculae (58e Lutu)
RSC ANDERLECHT: Zitka, Doll, Tihinen, Kompany, Deschacht, Lovre, Hasi, Baseggio, Seol, Dindane, Jestrovic (76e Mornar)

ARBITRE: M. Stredak (Slq)
CARTONS: Soava, Kompany, Badoi, Jestrovic, Baseggio, Ziyati