Les "humeurs du Bomber"

"C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule!"
Ce titre d’une comédie française, sortie en janvier 1975, m’est revenu à l’esprit au moment de vous livrer « mes humeurs » relatives au match de ce dimanche soir.


En réalité, j’ai plein de choses à dire sur cette foutue finale de coupe, mais je n’en ai pas vraiment envie.
Pas envie d’aborder l’ambiance de fou qui régnait dans les tribunes avant le coup d’envoi, pas envie de commenter les faits de match importants, pas envie de parler de l’arbitrage de monsieur Gumienny, pas envie de vous communiquer l’explosion de joie lorsque Mitrovic a égalisé et, surtout, pas envie de dépeindre l’abattement des fans des Mauves au moment où les Brugeois ont repris l’avantage.

J’ai juste une envie : vous exprimer à quel point je suis déçu et dégoutté! Le foot n’est heureusement pas une science exacte et on ne peut pas gagner à tous les coups, même lorsque l'on s’appelle Anderlecht, mais y en a marre de se faire battre à Mouscron alors que cette équipe prend dégelée sur dégelée, marre de perdre des points stupides à domicile, marre de rater toujours le coche et surtout marre de prendre des buts ridicules dans les toutes dernières minutes ! Quand cela arrive en championnat, on peut toujours dire que ce n’est pas trop grave, mais quand on loupe une victoire historique contre Arsenal parce qu’on prend deux buts dans les deux dernières minutes ou quand on ramasse un goal dans les arrêts de jeu en finale de la coupe de Belgique alors que le plus dur avait été accompli en égalisant à la dernière minute, là, c’est grave et indigne du Sporting.

Oui, je râle, oui, je suis en colère parce que je ne peux pas comprendre que des professionnels se mettent à paniquer comme ils le font et perdent complètement les pédales.
Anderlecht aurait survolé le championnat s’il n’avait pas perdu des points stupides à la pelle et il aurait vraisemblablement gagné la coupe si l’équipe avait su gérer les dernières secondes du match.

Au lieu de cela, Bruges vient de remporter la coupe et est totalement boosté pour entamer les playoffs. Dans l’autre camp, par contre, c’est la soupe à la grimace et le moral en a pris un fameux coup. A moins d’une réelle capacité à se remettre en question afin d’attaquer les playoffs le couteau entre les temps, on assistera d’ici quelques semaines au triomphe du club Brugge qui signera le doublé.