Suarez : " J’ai vraiment touché le fond "

SAMEDI, 14 MARS 2015, 06:56 - demoniaccrow
Anderlecht-Online No Image Found

Matias Suarez est toujours en Espagne, il y poursuit sa revalidation auprès de Ramon Cugat. Aucune date n’est fixée pour un retour sur les terrains mais le joueur ne ressent plus aucune douleur et son moral est de nouveau bon.


"Lors de ma période difficile, j’ai beaucoup réfléchi. Qu’est-ce que j’aurais fait si j’avais arrêté le foot ? Je n’ai rien trouvé. Être entraîneur ? Ou manager ? Non, j’ai une personnalité trop calme. Jouer au foot, c’est tout ce que je sais faire. C’est ma vie. Pendant cette période pénible, je me suis adressé des reproches. J’aurais dû arrêter plus tôt quand j’avais mal. Je connais mon corps puisque j’ai vécu la même chose avec l’autre genou. Moi, je voulais jouer tous les matches pour faire plaisir aux supporters et à Anderlecht. Tout le monde me demandait : Ça va, Mati ? Je disais : Oui, ça va, parce que je ne voulais pas en parler. Mais les derniers matches, c’était vraiment devenu impossible. J’avais trop mal. Je changerai également de mentalité. Quand j’étais plus jeune, je rentrais directement à la maison quand j’avais fini l’entraînement. Je pensais que rien ne pouvait m’arriver. Maintenant, je sais que je dois faire des exercices à la maison. Je suis devenu plus professionnel et j’ai appris beaucoup de choses" déclare l’attaquant mauve.

"Sans mon agent et ma femme, j’aurais arrêté le foot. Les plus beaux moments sont ceux que je passe avec elle et ma petite fille, Halona. Parfois, je pense que c’est plus difficile pour ma femme que pour moi. Elle est toujours seule avec la petite. Elle rentre souvent en Belgique parce que la petite doit aller à l’école. Ces jours-là, mon agent vient d’Argentine et loge chez moi. Mais j’aimerais également citer Lucas Biglia. On s’appelle presque tous les jours et il m’envoie des messages pour que je garde le moral. J’ai vraiment une bonne relation avec lui. C’est un ami. Il m’a invité à aller voir un match de la Lazio. Un jour, quand j’aurai le temps, je vais répondre positivement à son invitation, mais je suis fort occupé. Même le samedi, je travaille. Il faut que je respecte le programme de rééducation de Cugat. C’est ma dernière chance de redevenir le joueur de foot que j’étais" ajoute-t-il.

"Quand je suis parti en vacances en Argentine, je pensais que mon genou allait bien. J’avais bien travaillé chez Lieven Maesschalck. Je sentais un petit peu de mal, mais pas trop. Puis, arrivé là-bas, en refaisant de la salle, j’ai senti que quelque chose n’était pas normale. J’ai passé un scanner, qui a confirmé que j’avais une grosse calcification dans le genou. Je sentais à nouveau des douleurs quand je marchais. J’ai parlé avec Cristian, mon agent, qui a expliqué à Anderlecht ce qu’il s’était passé. Je ne voulais plus jouer au foot. Je ne voulais plus rien faire. J’ai beaucoup pleuré ; j’ai expliqué à ma famille qu’il se passait toujours quelque chose avec ce genou et que je ne pouvais plus continuer ainsi. J’étais dégoûté. Je voulais arrêter le foot pendant au moins quelques années. Puis, c’est le docteur Cugat qui – via mon agent – m’a téléphoné et m’a dit : ‘S’il vous plaît, donnez- moi une opportunité de vous guérir. Donnez-moi un mois ou deux.’ J’ai d’abord refusé. Mais après, je me suis dit : ‘Il faut que je le fasse pour ma famille.’ Cugat a insisté sur le fait que je devais venir. Finalement, j’ai suivi son conseil sans demander l’avis d’Anderlecht" poursuit-t-il.

" Je comprends que Herman Van Holsbeeck et Anderlecht soient fâchés sur moi. J’ai d’abord pensé au genou et pas à mon club. Mais quand on ne vit pas les problèmes personnellement, ce n’est pas évident de comprendre ma situation. Je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé. Je le répète : j’aurais dû demander l’accord d’Anderlecht pour venir à Barcelone. J’ai vraiment voulu le meilleur pour moi et pour Anderlecht. Je veux revenir au plus haut niveau pour offrir des prix au club que j’aime. Mon amende ? Je n’ai encore rien entendu d’Anderlecht. Je sais que mon agent a parlé avec la direction et qu’on lui a dit que je recevrais une petite amende. 50.000 euros, cela m’étonnerait. Honnêtement, cela ne m’intéresse pas pour le moment. Je ne pense pas à l’argent. Je ne pense qu’à guérir. S’il y a une amende, je l’accepterai parce que j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire. Mais je n’ai voulu faire du mal à personne. Je ne suis pas retourné à temps vers mon club afin de guérir et de rejouer au foot à Anderlecht. Il y a donc eu un malentendu. Anderlecht pense que je ne veux plus revenir, mais ce n’est pas vrai. Encore une fois : désolé, Anderlecht ! Mais j’ai vraiment touché le fond" continue-t-il.

"C’est difficile de prévoir quand je pourrai rejouer. Parfois, je rêve de jouer encore un match ou deux en playoffs, mais je préfère ne pas trop y penser. Sinon, ça ferait trop mal si ce n’est pas le cas. J’essaie d’être positif dans la tête. Moi, je veux jouer maintenant. Le ballon me manque énormément. Mais je dois vraiment penser au genou et ne plus fixer de date à laquelle je veux être de retour. Cela fait déjà trop longtemps que j’ai des problèmes. Le jour où je rejoue, je veux le faire pour du bon. Et pas pour jouer un mois, puis devoir m’arrêter un mois, puis rejouer un mois. Je veux revenir plus fort qu’avant. Mais je sais que je dois faire des sacrifices et que je dois travailler plus que mes amis à Anderlecht. Cela fait mal de voir jouer mes potes. J’ai par exemple regardé sur mon PC en livestream le match contre Moscou et celui contre Courtrai. D’un côté, je veux les voir à l’oeuvre parce qu’ils me manquent. Mais d’un autre côté, ça me touche fort. La réalité fait mal : je ne suis pas parmi eux. Une chose est sûre : Anderlecht sera champion" conclut le joueur.




Ce n'est pas possible de réagir sur des articles pour le moment. Nous sommes en train de changer le forum. Un nouveau système sera bientôt en ligne.