Les humeurs du Bomber. Lardot, encore et toujours!
LUNDI, 22 AVRIL 2024, 18:53 - Bomber
OPINIONS Samedi soir, j'assistais à un festival de rock à Libramont. J'avais néanmoins prié mon fils et mes amis de me tenir au courant de ce qui se passait lors d'un tout autre événement qui se déroulait à Genk au cours de la même soirée.
Que retenir des informations récoltées ?
1. La première mi-temps du Sporting fut exécrable ; l'équipe prenait l'eau de toutes parts et était incapable de résister à la furia limbourgeoise. Dans ce contexte, le 1-0 à la mi-temps ne souffrait aucune discussion. 2. En seconde période, sans un immense raté de Gattoni seul devant le but, une frappe extraordinaire d'Amuzu sur le poteau et un penalty une fois de plus refusé, Anderlecht aurait pu réaliser le holdup parfait. 3. Tous estimaient cependant qu'au vu du match, le nul constituait un bon résultat en déplacement. 4. Tous réagissaient avec surprise, indignation, colère, voire véhémence, suite au penalty accordé par Jonathan Lardot à l'ultime minute de la rencontre.
Difficile de se faire une idée lorsque l'on n'a pas assisté à la rencontre ! Etant donné que je n'avais ni le temps ni l'envie de me repasser tout le match, j'ai dû me contenter du résumé de la RTBF. Et là, première surprise, tout comme par rapport à la phase litigieuse dans le rectangle de l'Union une semaine plus tôt, point d'image pour illustrer la prise de catch qui aurait pu justifier un pénalty en faveur d'Anderlecht. Etrange n'est-il pas ?! Passer sous silence certains faits marquants d'une rencontre semble constituer une forme de parti-pris. C'est d'autant plus dérangeant que cela s'est produit quelques fois au cours de la saison. J'ai donc pu visionner les autres faits majeurs de la partie, à l'exception toutefois de la carte jaune attribuée à Francis Amuzu. Ce qui a beaucoup énervé mes amis qui regardaient le direct, c'est qu'apparemment, Ciske s'est fait matraquer durant toute la rencontre, mais qu'il s'est fait avertir à la première incartade de sa part. Du Lardot dans toute sa splendeur quoi !
Venons-en donc à LA phase la plus litigieuse. Malgré toutes les vicissitudes d'interprétation de la faute de main au cours de ces dernières années, je ne peux sincèrement pas comprendre comment un arbitre digne de ce nom peut siffler. Cela dépasse l'entendement et c'est tout bonnement scandaleux. Un de mes amis étaient tellement en colère qu'il a usé d'un qualificatif rimant avec Lardot par rapport à cette décision. On le sait, certains supporters n'hésitent pas à tomber dans l'excès en raison de leur déception, voire d'une frustration énorme. Ce qui m'a vraiment interpellé, c'est que ce n'est pas le propre de la personne à laquelle je fais allusion. Il s'agit de quelqu'un d'extrêmement bien éduqué, correct, réfléchi et pondéré. L'honnêteté intellectuelle m'amène à préciser que même s'ils furent extrêmement rares, certains ont estimé que, globalement, Lardot avait arbitré correctement, voire même très bien. Ce n'étaient que grains de sable dans le flot de réactions indignées et parfois excessives.
En ce qui me concerne, soyons clair, j'ai la funeste impression que lorsqu'il peut nous couillonner (désolé pour le terme, mais il est difficile de trouver un réel synonyme), Lardot ne se fait pas prier. En gros, c'est généralement assez bon, mais il se montre toujours excessivement sévère avec les joueurs mauves dans sa distribution de cartons jaunes et il y a toujours l'une ou l'autre action se situant dans la zone grise. Dans ces cas de figure, il siffle systématiquement en défaveur du RSCA et si c'est réellement flagrant, comme le pénalty à Sclessin, il prétexte qu'il ne l'a pas vu. Cela peut se produire l'une ou l'autre fois, mais dans con cas, cela devient réellement trop fréquent. Son attitude me rappelle celle de Francis Rion qui fut le numéro 1 en Belgique à la fin des années 70 et début des 80. Comme Lardot, Rion était liégeois. Chaque fois qu'il arbitrait le Sporting, cela se passait mal. Mais à l'époque, c'était un certain Constant qui dirigeait le club et qui ne s'en laissait pas compter. A chaque fois, Anderlecht demandait à récuser Rion. On ne le voyait plus durant six mois au minimum, puis il était à nouveau désigné pour diriger une rencontre du Sporting. Cela se passait mal évidemment et le cirque a duré ainsi durant des années. J'ai un jour assisté à une conférence débat sur l'arbitrage à laquelle participait Rion. Il s'était défendu d'avoir un problème avec Anderlecht. Il n'empêche qu'après sa retraite, il a fondé un club de supporters du Standard de Malmedy et qu'il fut nommé membre d'honneur de la Famille des Rouches en décembre 2015. A quand Lardot avec son écharpe rouge et blanc ?
En attendant, grâce à un Anthony Moris qui a remis les pendules à l'heure, voilà les Gazelles brugeoises dans notre sillage et cela ne sent pas bon, surtout si les referees persistent à s'évertuer à prendre des décisions néfastes pour les Mauves et Blancs.
