Les humeurs du Bomber. Un beau coup de pouce à l'Union!

DIMANCHE, 17 MARS 2024, 14:40 - Bomber
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OPINIONS Je l'avais dit à qui voulait bien l'entendre avant le match contre Courtrai :
« Tout le monde s'imagine qu'on débutera les play-offs à 1 point de l'Union (avec l'avantage pour les Jaune et Bleu du demi-point en cas d'égalité), ça pourrait être 5 (avec le demi-point en faveur des Mauves dans le même cas de figure) » !
Ceci risque de changer considérablement la donne !
 

Que ce soit verbalement ou via un message, plusieurs d'entre vous m'interpellèrent avant la rencontre et davantage encore suite à cette défaite particulièrement malvenue.
Mon mutisme depuis quelques semaines ainsi qu'une fréquence réduite de cette chronique en était la cause.
Les raisons en sont en fait multiples.
Ma première humeur a été publiée le 12 mai 2014, soit il y a près de dix ans et je ne vous cacherai pas qu'une certaine lassitude s'est inévitablement installée après un certain temps.
Par ailleurs, les plus fidèles m'ont maintes fois demandé s'il m'arrivait de dormir. Remarque surprenante de prime abord, mais due à la perspicacité de certains qui constataient que la mise en ligne de mes articles se faisait régulièrement à deux, trois, voire quatre heures du matin. Très sincèrement, il me devient de plus en plus difficile d'écourter considérablement mon temps de sommeil quand une journée difficile m'attend le lendemain.
Ce sont les raisons essentielles pour lesquelles j'ai décidé d'être moins présent durant cette saison.
Deux éléments plus ponctuels sont à prendre en compte également. J'ai « raté » les trois dernières rencontres en raison d'un voyage à l'étranger. De surcroit, si elles nous réjouissent d'un point de vue arithmétique, la plupart des prestations du Sporting n'invitent ni à un fol engouement ni à l'expression d'une joie démesurée.
On gagne des points, mais cela manque le plus souvent de panache.
Difficile dans ces conditions de se lancer dans des critiques acerbes ou de tenir des propos dithyrambiques.

En ce qui concerne la défaite d'hier soir, si je ne la considère pas comme anecdotique, elle ne constitue pas une catastrophe en soi, mais elle survient au pire instant et pourrait se révéler désastreuse à ce moment de la saison.
Trois défaites en trente matchs, c'était une statistique honorable et fréquente pour le RSCA conquérant qui a remporté 34 titres entre 1947 et 2017. Et même si cela fait tache face au dernier de la classe, des situations similaires furent vécues durant les plus belles années de gloire du Sporting.
Le hic, c'est que là où nos Mauves pouvaient espérer un adjuvant moral vis-à-vis d'une Union ayant perdu des plumes ces dernières semaines ainsi qu'une mise sous pression de leur adversaire avant d'entamer leur dernière rencontre à l'Antwerp, c'est tout le contraire qui s'est produit.
Dur, dur avant d'entamer les playoffs !
D'autant que, si le bilan comptable face à Bruges, l'Antwerp, Genk, Gand, Malines ou le Cercle plaide en notre faveur, Anderlecht n'a toujours pas battu une seule fois l'Union en … neuf affrontements, si ma mémoire ne me fait pas défaut et le seul nul, arraché il y a quelques semaines, le fut aux forceps.

Alors, qu'est-ce qui cloche docteur ?
Ne comptez pas sur moi pour hurler avec les loups qui stigmatisent sempiternellement Brian Rimer. Le gars manque de planches et ce n'est évidemment pas Guardiola ou Klopp, mais j'estime qu'on l'a critiqué excessivement et bien souvent à tort. De plus, à l'inverse de bons nombres de coachs imbus d'eux-mêmes et incapables de se remettre en question - dont Hein Vanhaezebrouck constitue le plus beau fleuron -, Riemer est capable de faire amende honorable et n'hésite pas à reconnaitre ses erreurs.
A mes yeux, il y essentiellement deux décisions que l'on peut lui reprocher ; la première est structurelle alors que la seconde est ponctuelle.
Structurellement, Dolberg semble bénéficier d'un traitement de faveur vis-à-vis de Vasquez. Tout entraineur a ses chouchous, mais la nationalité danoise de ce dernier incite à imaginer un favoritisme dû à ses origines, ce qui est ennuyeux.
Aucun des deux hommes ne fut étincelant hier, mais Vaquez se bat comme un diable sur chaque ballon là où Dolberg paraît toujours mou et nonchalant.
L'élément plus ponctuel consiste en la gestion du noyau et du choix du onze de base.
Fallait-il prendre en considération le risque de prendre une cinquième carte jaune au risque de déforcer l'équipe ? Il est évidemment aisé de répondre par la négative après coup, mais l'Histoire du foot (avec un grand H) est là pour nous rappeler que cette option calculatrice se révéla souvent un mauvais choix et qu'il vaut mieux aligner un team performant sans se livrer à des calculs d'apothicaire.

Demandez à Paul Van Himst et aux Diables de l'époque ce qu'ils pensent de l'élimination prématurée du Mondial de 1994 aux Etats-Unis. Pour ceux qui n'étaient pas nés, étaient trop jeunes ou ont oublié les faits, la Belgique était qualifiée après deux victoires face respectivement au Maroc et au Pays-Bas. Pour le dernier match, les Diables devaient affronter l'Arabie Saoudite qui était déjà éliminée. Van Himst décida d'aligner pratiquement une équipe B et, à la surprise générale, l'Arabie Saoudite l'emporta 1-0. Au lieu de rester à son camp de base à Orlando en Floride, les Belges étaient contraints de traverser les USA pour défier l'Allemagne avec une élimination prématurée à la clé, même si ce fut avec la complicité d'un arbitre condamné pour corruption quelques années plus tard.

Dans moins de deux heures, l'Union affrontera le Great Old sur ses terres du Bosuil  et l'issue de ces débats nous éclairera davantage sur le rapport des forces en présence, mais quoi qu'il en soit, il faudra afficher une autre envie, une autre détermination, une autre force de caractère et une autre qualité pour espérer avoir une chance contre les Jaune et Bleu.
 

Source: © Source interne



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