La gueule de bois.

VENDREDI, 26 JANVIER 2024, 10:21 - kargamel
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OPINIONS Le RSCA a une nouvelle fois été bien secoué dans le tour de grand huit gracieusement offert par les forains de l'Union.

Têtes en haut, têtes en bas, c'est toujous le même résultat...

Le ridicule ne tue certes pas mais il devrait au moins égratigner les sensibilités pour peu qu'on ait une once d'orgueil à défaut de fierté.

L'Union a donc administré une énième leçon de football à un Sporting qui a toutes les allures du cancre qui manque  inlassablement ses exams.

Anderlecht a en effet été surclassé dans tous les compartiments du jeu excepté celui du comportement débile de ce qu'on ne peut même plus qualifier de supporters tant ils causent des problèmes à leur propre club.
De ce côté, il n'y a pas à dire, on est malheureusement aussi bien dotés que nos voisins de Molenbeek.
 
Pour le reste, on est, une fois de plus, passé à côté d'un match contre une équipe du top, pourtant réduite à 10  pendant 65 minutes et amputée de 4 de ses titulaires les plus indiscutables (Amoura, Puertas, Lazare et Machida)
 
Que faudrait-il pour que le Sporting accroche ne serait-ce qu'un point contre cet espiègle voisin dont la générosité dans l'effort contraste tant avec notre avarice en la matière ?
 
Le constat est certes sévère mais après une semaine de travail intense dans un paradis tunisien où les automatismes en belote et karaoké auront certainement été peaufinés, le retour à la dure réalité de la compétition a toutes les allures d'un lendemain de St-Sylvestre.
Le Sporting est barbouillé et a la gueule de bois des lendemains qui pleurent.
 
Le nul insipide contre les avant-derniers de notre championnat n'était hélas pas un accident de reprise mais une indication factuelle sur le niveau actuel de l'équipe.
 
Peu d'engagement, pas d'inspiration, peu d'initiatives, un football ennuyeux, sans le moindre effet de surprise, joué sur un train de sénateur à la retraite, totalement inoffensif.
 
Indigne.
 
Genk et le Cercle nous avaient déjà réduits à subir les dernières rencontres à domicile de la défunte année.
Nous avions finalement émergé de cette domination parfois outrageante au prix de rares éclairs en transition.

Les points glanés lors de ces 2 sorties n'étaient en fait que les arbres qui cachaient la forêt de la stagnation du groupe si ce n'est son recul en termes de contenu.
 
L'imbuvable cru servi par les nôtres au parc Duden était du même tonneau que celui rapidement vomi à OHL.
 
Dès les premières minutes de jeu, on avait de suite compris quelle équipe était maître de Bruxelles.
 
L'Union, pourtant décimée comme jamais, a pris le match en main alors que le Sporting faisait ce qu'il fait aujourd'hui le mieux et de plus en plus souvent quand ça se corse, accepter la domination adverse et reculer.
 
Il ne fallait pas être un grand spécialiste pour deviner qu'il ne s'agirait que d'une question de minutes avant que le marquoir soit actionné à notre désavantage.
 
Dont acte.
 
Après une énième bouffonnerie de notre incontesté numéro 1, Sadiki tournait en bourrique le bien trop juste Bouchouari, pour servir royalement Lapoussin gentiment laissé sur son orbite par Verschaeren.
 

Emballez, c'est pesé en 26 minutes.

 
Dès cet instant, même les supporters des Mauve et Blanc les plus optimistes, avaient déjà compris que l'affaire était bien mal emmanchée.
 
Fort heureusement pour l'intérêt du match, sur la seule reconversion bien dessinée par nos ouailles en première armure, Burgess puis Mac Allister sortaient la grande faucheuse pour faire voler Dolberg qui avait, pour une fois, remporté son duel.
 
Carte rouge pour l'Argentin et retour à la hausse des actions anderlechtoises.
 
A  11 contre 10 , loin de prendre un irrésistible ascendant, le Sporting allait tout au plus équilibrer les échanges sans inquiéter outre mesure Morris.
 
Il faut dire que le tempo imprimé par la bande à Riemer tenait davantage d'une berceuse que d'un rock endiablé. Le grand Jojo lui-même aurait sans doute baillé.
 
Au retour des vestiaires, on allait passer à la vitesse supérieure, c'était certain, We Are Anderlecht tout de même.
Et bien, on a vu. On est venu et on a perdu.  La citation est certes inexacte mais elle n'en est pas moins vraie !
 
Après une nouvelle approximation du malheureux Bouchouari, Debast se faisait rouler dans la farine par l'impressionnant Rodriguez en commettant un penalty indiscutable que Riemer eût d'ailleurs le mauvais goût de contester.

L'Équatorien lui n'en avait cure et se faisait justice lui-même en plaçant le cuir en plein milieu d'un Schmeichel parti bien trop tôt à la chasse au papillon.
Les mauvaises langues seront au moins forcées d'admettre que l'épais gardien danois peut encore plonger. Nous voilà donc rassurés sur ce point.
 
2-0. Ite Missa est.
Les changements de Riemer n'apporteront, comme trop souvent, pas grand-chose si ce n'est une désorganisation générale, et le fait, qu'une fois de plus, Vazquez donnait des leçons de grinta à tous les titulaires habituels et certainement à Dolberg,
 
La montée de Degreef a aussi surpris.
 
Loin de moi l'idée de remettre le talent de ce jeune garçon en doute mais si Riemer estime que ce Neerpede Boy est équipé et prêt à jouer dans un top match de D1 belge, je ne partage pas du tout son avis.

Après les déclarations élogieuses du stratège viking émises sur les progrès d'Angulo, on est tout de même en droit de se poser quelques questions sur le fait qu'il ait ciré le banc toute la rencontre.
Comme pour Bouchouari, le manque de puissance du gamin était flagrant.
Puissance dont ne manque pas au passage un certain Sadiki. C'est à croire que c'est une défaut d'en disposer au Sporting…
 
On ne peut évidemment pas mettre tous les jeunes formés à Neerpede sous contrat mais le propre d'une direction sportive éclairée n'est-il pas de ne pas se gourrer dans ce registre ?
Hier, il est apparu à la face de tous que Fredberg avait fait une boulette avec Noa.
L'affaire Schmeichel/Dupé en est une autre.
 
Ce qui amène à poser une épineuse question : Dupé – Schmeichel – Patris – Rits – Mendel – Augustinson – Flips – Lonwijk – Dolberg – Delaney
Parmi ces 10 transferts effectués cet été, lesquels peuvent-être qualifiés de réussite incontestable ?
 
En outre, que penser des nombreuses blessures musculaires (Sardella, Amuzu, Delaney, Ndiayé) survenues à la même période ?
A méditer.
 
Faisons toutefois contre mauvaise fortune bon cœur.
 
Nous n'avons pas été éliminés, nous nous sommes juste dispensés d'affronter à 2 reprises l'épouvantail brugeois.
Positivons en nous disant que cette double confrontation entre Gazelles et pensionnaires du parc Duden entamera tant leurs précieuses ressources que nous pourrions en tirer bénéfice.
 
C'est pas grand-chose mais c'est toujours ça de pris dans la course au strapontin européen qui, quoi qu'on en dise, est bien  le seul objectif réaliste auquel notre équipe puisse prétendre.
 
En attendant, la meilleure équipe de Bruxelles joue hélas en Jaune et Bleu n'en déplaise à St-Guidon sans doute en proie à une dépression.
 
Espérons que les Mauve et Blanc auront à cœur de tout donner pour empêcher les Unionistes d'en faire la preuve par 9 dès ce dimanche.
Sans quoi, il ne restera bientôt plus assez de doigts aux Saint-Gillois pour nous railler devant les caméras.
 
La rage de vaincre, c'est le minimum.
 
COYM
 
Kargamel

 

Source: © Source interne



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