Penaltygate : Suite…et pas Fin !

SAMEDI, 6 JANVIER 2024, 10:38 - kargamel
Anderlecht-Online No Image Found

OPINIONS A la veille de l'épiphanie, le Professional Refereeing Department (PRD) s'est farci l'indigeste galette de l'Affaire du Penalty survenue au cours du dernier Anderlecht-Genk.

La fève ? C'est 3 points !
 

Pour rappel, les Mauve et Blanc s'étaient imposés dans les derniers instants de la rencontre (2-1) bien qu'ils aient pourtant passé une soirée plutôt difficile face aux Limbourgeois.

Fait remarquable, le match avait été émaillé d'une erreur commise par le collège arbitral.
En effet, en première période, l'envoi de Bryan Heynen depuis le fatidique point des 11 mètres a d'abord été repoussé par Schmeichel avant que Yira Sor ne propulse le cuir au fond des filets sur le rebond.
 
Le but, dans un premier temps accordé, a ensuite été annulé par Nathan Verboomen au motif que l'attaquant limbourgeois était entré illicitement dans le grand rectangle.

Cependant, les images confirment que des joueurs d'Anderlecht (Verschaeren et Stroeykens) avaient eux aussi envahi les 16 mètres prématurément.

En pareil cas de figure, le règlement est sans ambiguïté, le penalty aurait dû être retiré.
Pourtant, les officiels du match ont accordé un coup franc indirect à Anderlecht, décision qui eût été correcte si Yira Sor avait été le seul joueur en défaut de position sur cette action.
 
L'erreur est donc manifeste. Elle a d'ailleurs été reconnue immédiatement via un tweet des oeuvres du PRD.
 
Il n'en demeure pas moins que les erreurs sont légion dans l'arbitrage des rencontres sportives, ne dit-on pas qu'elles sont tout simplement humaines ?
 
Ainsi, le règlement lui-même consigne-t-il cette faiblesse de notre espèce dans les lois du jeu et demande à tous les pratiquants du ballon rond d'accepter que des erreurs d'interprétation puissent survenir au cours des rencontres sans pour autant autoriser à contester le résultat d'un match a posteriori.
 
En un mot comme en cent, l'arbitre est souverain.
 
Par contre, si l'erreur commise l'est dans l'application des règles elles-mêmes, il s'agit  alors d'une erreur d'arbitrage et non plus une erreur d'interprétation.
 
Dans ce cas, il convient au plaignant de démontrer que l'erreur commise est bien de ce type et ensuite, qu'elle ait pu avoir un effet sur le résultat final, ce dernier point étant incontestable.

Si la partie qui s'estime lésée y parvient, la rencontre pourrait alors être rejouée.
Dans le cas contraire, le résultat sera entériné.
Circulez, y a rien à voir !
 
L'issue du litige dépend donc de la qualification de l'erreur commise.
Erreur d'interprétation ou erreur d'arbitrage ?
That's the question.
 
Sur base de l'audition au cours de laquelle toutes les parties ont été entendues, il semble que les (mal)chances de voir la rencontre redisputée soient minces.
 
En effet, les communications entre l'arbitre de terrain Nathan Verbomen et la VAR établiraient que le referee de terrain a expressément demandé à l'assistance vidéo si un Anderlechtois était également en position illicite avant de statuer.
 
Faute d'une réponse positive à cette question, Nathan Verbomen a alors appliqué correctement le règlement en accordant un coup franc indirect au RSCA.

D'erreur d'arbitrage, il ne saurait dès lors être question.
 
Monsieur Jan Boterberg, arbitre responsable de la VAR, n'aurait tout simplement pas considéré la position des Anderlechtois sur cette action, il aurait clairement indiqué que, dans le feu de l'action, il avait omis de contrôler les joueurs du RSCA.

En d'autres termes, il a mal évalué la situation.
 
Ses 2 assistants étaient pour leur part occupés à vérifier les articles du règlement pour valider la décision d'accorder un coup franc indirect à la défense lorsqu'un penalty est manqué et qu'un partenaire du tireur est en défaut de position.

C'est bien connu, on ne peut être au four et au moulin...
 
Selon ces circonstances, il est donc clair qu'il s'agit en l'occurrence d'une erreur d'interprétation et non d'une erreur d'arbitrage.
 
Selon cette logique, le Racing de Genk devrait donc être débouté en première instance et la victoire du Sporting confirmée bien que le club limbourgeois estime toujours qu'il s'agit en l'espèce d'une erreur d'arbitrage.

Je dirais bien qu'il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir mais je préfèrerai dans un élan de soutien non désintéressé envers Monsieur Boterberg, l'allusion du sourd qui ne veut pas entendre.
 
Quoi qu'il en soit, dans le courant de la semaine prochaine, l'avis du PRD sera soumis au Conseil de Discipline, l'instance qui rendra décision.
 A la suite de la décision, si elle lui est défavorable, le Racing Genk pourra interjeter appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (BAS) belge.
 
Selon Walter Damen, l'avocat du RSCA, un pourvoi en appel pourrait avoir des conséquences considérables :
 
« La question est maintenant de savoir dans quelle mesure Genk veut poursuivre dans cette voie. Si l'intégralité de la procédure devait être engagée, le début du Play-Off I pourrait être compromis. Parce qu'alors tous les clubs contesteront toutes les erreurs d'interprétation »
 
En conclusion, si le dénouement final n'est pas pour demain il semble toutefois qu'un Happy End puisse être espéré dans cette saga…pour autant qu'on soit supporter du Sporting d'Anderlecht.
 
Dont acte.
 
Merveilleuse Année 2024 à tous et que la vie vous semble rose quand elle se teinte de Mauve et Blanc.

 
COYM
Kargamel


Source: © Source interne



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