Dans le rétro de Kargamel : Abondance de biens ne nuit pas. Vraiment ?

OPINIONS Le Sporting s'est bel et bien brûlé au deuxième degré chez la lanterne rouge.
Placé sur les charbons ardents d'une concurrence pas forcément loyale, Maxime Dupé n'a pas résisté sur le grill rougeoyant du Stade des Éperons d'or...
 

L'ex-Toulousain a littéralement fondu et commis une erreur lourde de conséquences.
En homme et en grand professionnel, il l'assume sans aucunement chercher de faux-fuyants.
Cela doit être porté à son crédit.

En toute sagesse, on pourrait penser que la bourde était accidentelle. Anecdotique.

Mais à l'exception d'un formidable réflexe sur sa ligne, d'autres signes de fébrilité du dernier rempart mauve étaient faciles à repérer.  
Une passivité étrange sur le premier but et une passe kamikaze adressée à Leoni au point de penalty avaient suffi à comprendre que l'homme était dans ses tout petits souliers.
Son interview laconique à l'issue de la rencontre balayait les derniers doutes à ce sujet.

Ce que l'on craignait est bien en train de se produire : Il y a un problème Schmeichel-Dupé au Sporting !
Ce n'est pas la montée ostentatoire voire déplacée du gardien danois au coup de sifflet final qui atténuera les effets délétères du poison que Fredberg semble avoir bien malgré lui administré au Sporting.
 
Schmeichel avait beau arborer sur son casque d'or un couvre-chef estampillé d'un 2 en chiffres romains, personne n'est dupe quant à ses intentions d'être fissa calife à la place du calife.

Riemer himself s'est perdu dans des explications qui n'en sont pas et que le roi Ubu lui-même aurait apprécié :

«Nous avons besoin de concurrence à tous les postes, y compris pour celui de gardien de but. Mais je ne ferai pas de tournante des gardiens, je vais choisir un titulaire. Mais celui-ci ne jouera pas d'office tous les matches. Cela pourra changer en fonction de ses prestations. »

Ces propos sont-ils seulement compréhensibles à défaut d'être cohérents ?
A chacun d'en juger.

Quoi qu'il en soit, il est évidemment impossible de connaître ce qui avait a été dit à Maxime Dupé au moment de la signature de son contrat mais si on accepte l'hypothèse répandue selon laquelle il a été convenu qu'il serait numéro 1, force serait de reconnaître qu'un problème de moralité se pose.

On pourrait alors comprendre que le Français l'ait mauvaise même si en professionnel qu'il doit être, il devrait comme il l'a déclaré, mettre toute son énergie à prouver qu'il doit être dans la cage du Sporting parce qu'il est le meilleur plutôt que parce que on lui a promis.
 
Cette vision est évidemment acceptable et même recommandée dans un club du standing du RSCA, pour autant que la concurrence soit saine et loyale…
Mais voilà, Kasper Schmeichel est aussi le gardien de l'équipe nationale…danoise.
 
La direction serait bien inspirée de mettre rapidement les choses au clair car il semble d'ores et déjà acquis que la concurrence ne rend pas le gardien français meilleur.
Imaginez qu'à son tour le gardien danois se troue…
 
Le poste de gardien de but reste très particulier et on se souvient que Zitka et Proto ne s'étaient pas mutuellement améliorés par une mise en concurrence.
 
Au-delà de ce problème de gardien déjà criant, le mercato fabuleux sur papier de Fredberg est encore écorné par d'autres soucis.
Comme pour le rappeler ironiquement à tous, la suspension ridicule de Debast nous renvoie déjà à la vente non compensée de Hannes Delcroix.
Le seul poste non significativement dédoublé donnera ainsi lieu à un bricolage pour affronter le FC Bruges et ses attaquants percutants.
 
Enfin, il apparaît aussi que l'embouteillage au milieu n'a pas encore accouché d'une formule productive.
En attendant Ashimeru, Lonwijk et Verschaeren, Riemer dispose de Leoni, Delaney, Rits, Diawara et Flips mais aucune association n'a encore semblé capable de prendre le contrôle dans l'empire du milieu, la production en termes de jeu et d'occasion demeurant très en deçà des attentes.

Pourtant, cette fois la qualité intrinsèque du noyau ne pourra plus être mise en cause si d'aventure les choses venaient à mal tourner.
 
Fort heureusement, nous n'en sommes pas encore là, le bilan chiffré globalement favorable permettant de garder à bonne distance les spectres d'une crise.
Il faudrait toutefois être peu objectif pour ne pas admettre que depuis le début de saison, la patte de lapin de Riemer n'y est pas étrangère.
Hier, elle s'était immiscée avec bonheur dans la chaussure gauche de Dreyer.
C'était moins une…
 
Pour la paix des ménages, des vestaires et surtout des tribunes, il serait toutefois de bon ton de faire valoir au plus vite des arguments davantage…footballistiques.
 
COYM
 

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