Debast – Le Débat des vacances – Épisode 17

OPINIONS Le directeur sportif du PSV, Earnest Stewart, l'a confirmé avant la rencontre de Supercoupe des Pays-Bas remportée par ses troupes au détriment Feyenoord , Zeno Debast est une des principales cibles pour le poste de défenseur central.
Les discussions entre les clubs sont en cours et une offre du PSV est attendue dans les prochains jours.
 
Est-ce dans le meilleur intérêt du RSCA de l'accepter ?
Dans l'affirmative, à partir de quel montant ?
 

Après les offres à hauteur de 10 millions de Villarreal et de l'Eintracht Francfort refusées par le Sporting, c'est maintenant au tour du PSV Eindhoven de se manifester pour Zeno Debast.
Les pensionnaires du Philips Stadium n'ont pour l'heure pas encore déposé d'offre mais il semble qu'il ne s'agisse que d'une question de temps.
 
Bien que le RSCA ait laissé entendre à plusieurs reprises qu'il n'était pas obligé de vendre cet été pour s'activer sur le marché des transferts, l'exemple de Verbruggen, parti pour Brighton contre un chèque de 20 millions, a une fois encore montré, que tout était à vendre dans ce bas monde.
 
L'ultime question, la seule qui au fond importe, se résume finalement en un seul mot : Combien ?
 
La formule toute faite  et servie à qui mieux mieux par les intervenants du football buisness atteste si c'était nécessaire, de l'incontestable suprématie du grisbi sur toute autre considération :

« Une offre qui ne se refuse pas ».  

On dit pourtant aussi qu'on a toujours le choix, comme quoi, les adages populaires peuvent dire tout et n'importe quoi.
 
Debast, du haut de ses 19 ans est donc bien susceptible de rejoindre Bakayoko et… Noa Lang dans le club phare d'Eindhoven et ce malgré son contrat courant jusque juin 2025.
Quoi de plus normal, me direz-vous, d'être attiré par la lumière d'un fabricant d'ampoules ?
 
Il faut dire, pour être honnête, que le PSV est aussi assuré de l'éclairage d'une vitrine européenne.
Le Sporting ne peut hélas pas en dire autant.
 
 
Le RSCA aurait fixé un prix minimum de 15.000.000 pour son jeune défenseur central.
 
Debast s'est révélé au cours de la dernière saison de l'ère Kompany.
La saison dernière, il a acquis ses galons de titulaire indiscutable constituant, malgré son âge, une des valeurs sûres d'un Sporting, il est vrai, à des années lumières de ses références d'antan.
 
Il n'en demeure pas moins, que ses bonnes prestations ont tant séduit Martinez qu'elles lui ont permis d'accéder au groupe des Diables Rouges pour la Coupe du monde au Qatar.
 
Pourtant, en dépit de ses qualités exceptionnelles à la relance, Zéno a aussi laissé entrevoir quelques défauts dans son encore tendre cuirasse.
 
Pas toujours régulier, le Neerpede Boy a parfois montré quelques errances dans son jeu défensif : Erreurs de placement, hésitations, précipitations et parfois, une certaine dose d'arrogance coupable.
 
Rien d'anormal à ce constat lorsqu'on se souvient que le grand garçon n'a encore que 19 ans, raison pour laquelle, une année supplémentaire au Lotto Park sous la guidance de maître Vertonghen, lui permettrait de s'aguerrir et de gommer quelques défauts avant de monter la barre de sa prometteuse carrière d'un cran.
 
Du point de vue du Sporting, le départ du droitier impliquerait son remplacement immédiat, Vertonghen et Delcroix étant davantage routinés à jouer côté gauche.  
 
A moins de bricoler, les autres prétendants disponibles n'en sont en fait plus vraiment.
 
Kana, qui avait fait ses débuts à ce poste, a été requalifié depuis comme médian.

Sardella, formé pour le job, n'a eu de cesse d'occuper tous les postes de la défense excepté celui dont il est question.

Reste enfin Lissens qui, malgré un dépannage plutôt réussi, sans lui faire injure, ne présente pas les qualités nécessaires et suffisantes, pour briguer un poste de titulaire au sein d'une équipe destinée à jouer les premiers rôles en championnat.
 
 
La conclusion est donc sans appel, si Debast met les bouts, Anderlecht sera contraint de réinvestir une partie du pactole perçu pour lui trouver une alternative au moins aussi performante.
 
Un dossier de plus sur la pile déjà bien haute des dossiers accumulés sur le bureau de Fredberg.
Quand on aime…
 
D'un point de vue plus affectif, si le transfert de Debast devait se concrétiser, des grincements de dents se feraient sans doute entendre pour d'autres raisons que celles relevant des cadres sportifs ou financiers.

Le RSCA, l'évidence est criante, subit depuis la nomination du Danois aux imports-exports du Sporting, une véritable saignée de jeunesse mauve : Duranville, Verbuggen, Sadiki et Stassin ont ainsi été transfusés dans les artères d'un autre organisme footballistique.
 
Debast sera-t-il le suivant ?
Tout porte à le croire.
 
Si à cette longue liste, on ajoute encore les noms de Doku, Sambi et El Hadj, on peut légitimement s'interroger quant au signal envoyé par le RSCA à sa jeunesse et aux supporters en quête d'identification.
 
Les gamins sont vraisemblablement au Sporting comme les étudiants brillants entrent dans les grandes universités, une fois leurs études terminées, les jeunes diplômés, forts des compétences acquises, quittent l'Alma Mater pour exercer leurs talents auprès des plus offrants.
 
Le club, de son côté, tourne comme un manège qu'il espère sans fin, générant des rentrées financières, qui rebondissent le plus souvent, d'une manière ou d'une autre, dans les poches de ceux qui s'agitent dans ses sombres coulisses.
 
En somme, un win-win pour tous.
 
Tous, sauf les supporters.
Ces nigauds payeurs, à qui ont fait avaler les plus grosses couleuvres, en leur promettant du poulet chaque dimanche.
 
Pour peu que la table soit un peu garnie, ces beaux diables se montreraient pourtant satisfaits.
 
Attendons donc de voir ce que les serveurs vont déposer sur nos tréteaux…si toutefois ils passent encore après avoir arrosé les loges.
 
Dis Papa, on est quel jour demain ?
 
COYM
Kargamel
 
 
 
 
 
 
 
 

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