Les Poppys à St-Guidon – L’analyse de Kargamel

SAMEDI, 29 JUILLET 2023, 09:44 - kargamel
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OPINIONS L'Union a une nouvelle fois fait la farce aux dépens du Dindon de Saint-Guidon.
Feydeau aurait sans doute apprécié cette 7me représentation du vaudeville bruxellois.

La direction du Sporting et ses supporters, eux, rient jaune à force d'accumuler les bleus.
Riemer, lui, n'est pas inquiet.

Retour sur une énième déculottée…
 
 

L'Union a une nouvelle fois piétiné le blason du Sporting d'Anderlecht, il est vrai avec le consentement voire la bénédiction des 11 communiants envoyés par Saint-Guidon pour faire illusion devant les gladiateurs de Saint-Gilles.

Comme disait l'illustre Stanislas Lefaure, ce grand compositeur imaginaire, ce ne fut pas mauvais.
Ce fut très mauvais.
 
L'orchestre de soi-disant professionnels livra en effet une cacophonie insupportable tant les couacs et fausses notes en tout genre fusèrent de toutes parts.
J'aurais tant aimé vous dire que nos musiciens ont joué comme des pieds, ça aurait au moins aidé un peu.
Mais non, en réalité, ils ont surtout joué avec nos arpions.
 
Debast, totalement à côté de ses pompes, Patris qui les cherchent encore et N'Diaye qui n'a décidément pas la pointure nécessaire pour s'imposer au latéral gauche, poste qui constitue encore et toujours, un caillou dans la douloureuse chaussure du Sporting.
 
Sterke Jan n'est jamais parvenu à remettre les trois jeunots dans le juste tempo.
 
Pour les 2 premiers, sur base de leur potentiel et sur ce qu'ils ont déjà montré, on peut légitimement postuler l'avènement d'un jour sans, une nervosité excessive due à la reprise.
Pour Moussa, c'est autre chose.

Fredberg serait bien inspiré de trouver dare dare un arrière gauche.
Un vrai. Pas un ailier ou un défenseur central qui pourrait y dépanner. Ca nous changerait…
Est-ce si compliqué ? Faut croire.
 
 
Dupé n'a pas grand-chose à se reprocher même si son manque de réaction sur le but d'ouverture peut interpeller.
Il a en tout cas son cadre pour lui, ses poteaux étant venus, comme contre l'Ajax, à 2 reprises pour lui sauver la mise et nous éviter une cuisante humiliation.
On se console comme on peut.
 
La métaphore de Delire illustrait parfaitement la prestation de la ligne arrière du Sporting : une motte de beurre en pleine canicule !
Belle image.

C'était pourtant loin d'être la pire.
 
Le secteur médian a lui carrément touché le fond.
Les limites du trio axial sont tellement criantes qu'il serait peut-être plus exact d'écrire à son propos qu'il a, une nouvelle fois, atteint son plafond de verre, plafond qui ne vole pas bien haut, il faut bien l'avouer.
 
Ashimeru nous a ainsi concocté un festival de mauvaises passes dont il est hélas trop coutumier,
Diawara a pour sa part offert, non gracieusement, sa meilleure imitation de l'homme invisible,
Arnstad, enfin, s'est livré à une interprétation réussie du refrain d'Annie Cordy : « J'voudrais bien mais j'peux point ! »
 
Je vous ferai la grâce ne serait-ce que d'évoquer la créativité de ce trio magique.
A vous de faire preuve d'imagination.
 
Inutile de vous dire que de guerre pour la terre du milieu, il ne fut jamais question au Stade Marien.
Les médians Unionistes auraient pu jouer en croûtes hollandaises qu'ils auraient encore dominé de la tête et des épaules l'insipide trio du Sporting.
 
En même temps, c'est aussi avec ce trident infernal qu'on a terminé 11me la saison dernière.
Il n'y avait vraiment pas de raison de croire à un miracle.
 
Ah mais si ! Suis-je distrait !
J'oubliais la préparation extraordinaire. Un physique au point.
Question intensité, on allait voir ce qu'on allait voir. On était prêt comme jamais !
 
Ouais... Ben sur le terrain, on s'est fait littéralement asphyxier, bousculer, balader en un mot bouffer dans tous les secteurs du jeu.
Une division d'écart au moins.
 
Riemer a, semble-t-il, beaucoup apprécié le spectacle de Virginie Hocq intitulé « Pas d'inquiétude ».
Ils partagent au moins tous les deux un certain talent pour le comique.
 
J'imagine que Fredberg a quand même dû ajouter quelques noms de médians sur sa liste de courses et d'autres sur celle des articles bons pour la brocante.
 
Diawara, ca ne fonctionne pas.
Ashimeru est régulier comme une horloge chinoise fabriquée un lendemain de guindaille.
Arnstad n'est pas mauvais mais il manque de tout et n'y arrive pas malgré de nombreuses tentatives.
 
C'est bien simple, Léoni qu'on dit trop frêle, a fait mieux que les 3 réunis en 15 minutes.
Y compris dans l'engagement.

Kana n'a pas toujours convaincu mais peut-il réellement faire pire que ce qu'on a vu et malheureusement revu hier ?
Au moins, lui, ne coûte pas 4 briques par an…
 
Le rayon des ailiers n'est pas mal non plus dans son répertoire.
 
On se demande encore et toujours ce que Dreyer apporte dans l'équipe et comment on a pu payer 4 autres briques pour un joueur aussi moyen.
Je suis peut-être trop exigeant voire négatif mais je n'arrive pas à isoler un point fort dans son jeu.
 
Il ne dribble pas, il ne déborde pas, il ne présente ni vitesse ni explosivité et il n'est physiquement pas dominant.
Ok, il est Danois. C'est un peu léger, non ?
 
Quand on examine en guise de comparaison les prestations répétées de Lapoussin et Nieuwkoop, on comprend tout de suite ce qui sépare les 2 équipes : la qualité !
 
Pour Francis, c'est autre chose.
On connaît ses qualités (si, il en a !) et ses défauts. Il peut faire de bons matches et être utile.
Hier, il n'avait pas même l'air concerné. Il a vraisemblablement la tête ailleurs.
 
Son histoire avec le RSCA touche à sa fin. Il est grand temps pour le Sporting comme pour lui, qu'il change d'air.
Il ne faudra pas attendre une offre astronomique pour le mettre dans un avion.
S'il y a des candidats pour un prix, juste honnête, c'est au revoir, merci et bonne chance Ciske.
 
Si le Sporting veut retrouver le sommet comme il le prétend, il se doit au moins, de ne pas reproduire inlassablement ce qui conduit systématiquement aux mêmes échecs.
Ciske en fait indéniablement partie.
 
Dans un 4-3-3 que Riemer ferait bien de remettre en question, les 2 ailiers doivent être les porteurs de danger. Ils doivent faire mal à la défense adverse, perforer et alimenter le 9.
Amuzu et Dreyer ont-ils vraiment une once de ce profil ?
Parfois. Quand il n'y a pas trop de vent, qu'il ne fait pas trop chaud ou trop froid ou dans les matches sans enjeux d'avant ou de fin de saison mais quand ça devient sérieux, ben on ne voit pas grand-chose.
 
Pauvre Dolberg.
Sur son île déserte, le Danois avait toutes les allures de Tom Hanks dans « Seul au Monde ».
Le naufragé avait au moins son ballon Wilson comme compagnon.
Kasper n'a pas eu cette chance de voir le cuir rond de très près.
 
Il a portant bien failli mettre à profit l'unique occasion qu'il s'est créée.
C'eût été un braquage à la Danoise.
 
Certains lui reprocheront sans doute de ne pas l'avoir mise au fond.
Pas moi. Il a bien joué le coup. Le gardien adverse joue aussi avec.

Le fait de cadrer 2 fois seulement en 90 minutes dont la première à la 89me sur gentille tentative de Raman est beaucoup plus inquiétant et révélateur du niveau affligeant affiché hier par notre équipe.
Mais ça n'inquiète pas tout le monde.
 
Riemer a aussi participé à sa façon à la comédie de boulevard jouée chaussée de Bruxelles.
Son interview, en mode décontracté, était quelque peu surréaliste comme quoi il s'est bien adapté à notre pays.
 
Il ne semblait pas avoir constaté que son entrejeu à 3 était opposé à un entrejeu à 4.
Pas étonnant qu'il n'ait pas modifié ses batteries tactiques à la mi-temps.
 
Alors que son équipe est menée au score, il fait monter Sardella pour Patris et Léoni pour Arnstad.
 
Le deuxième changement est tellement logique qu'il aurait dû être déjà effectué à la pause.
Pour le second, même si Sardella est bien entré, comprenne qui pourra.
Enfin l'entrée de Raman, lui aussi bien monté, à la 81me pose aussi question.
Pourquoi si tard ?
 
L'interview confinait au sublime quand Riemer justifiait l'écart abyssal entre les 2 formations sur le terrain par le fait que l'Union avait failli être championne l'année dernière finissant 3me.
We are Anderlecht en minuscules et THEY ARE UNION en majuscules en quelque sorte.
Non mais ?
 
C'était sans compter sur le fait que l'Union a perdu près de la moitié de son onze de base et son entraîneur, Blessin étant aux commandes depuis 23 jours seulement.
 
Il aurait encore pu ajouter que le Sporting pour sa part avait fini 11me.
Qu'il avait perdu 2 joueurs importants (Slimani et Verbruggen) remplacé par Dolberg et Dupé.
Patris pour Murillo et que partout ailleurs, c'est le statu quo.
 
On travaille en somme dans la continuité depuis des mois.
On a aussi disposé de beaucoup beaucoup de temps comme aurait dit Ariel, pour peaufiner les automatismes.
Mais à l'arrivée, nada ! Une parodie de football.
 
Mais pas d'inquiétude, je vais bien, tout va bien.
Ok, coach.
 
Riemer mérite du temps comme en ont reçu VK et Mazzu.
On connaît la chanson.
Il a cependant déjà eu 6 mois, il ne faudrait pas l'oublier.
 
Ce n'était qu'un premier match. Restons calme.
 
Toutefois, là où Blessin chante avec ses troupes le célèbre « I want it that way » des Backstreet Boys comme tout un symbole de la volonté qui les anime, ne serions-nous pas dans la chorale de Saint-Guidon, davantage tournés vers le registre des Poppys ?
 
Vous savez, ce fameux groupe des années 70 constitué d'enfants qui chantaient en mode peace and love…
Je suis à peu près certain que vous connaissez leur tube :
« Non, Non, rien a changé… »
 
Il faudra pourtant que ça change la semaine prochaine.
Sans quoi, un déclanchement de feu dans la baraque est à craindre…
 
 
COYM
Kargamel

 
 

Source: © Source interne



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