Raman : In ou Out ? Débat des vacances – Épisode 11

OPINIONS Le Sporting a gagné 3-0 contre l'Ajax. So what ?
Si une hirondelle fait rarement le printemps, elle permet au moins d'espérer le retour des temps meilleurs.
Dont acte.
 

Autant il ne fallait pas accorder trop d'importance à la bicyclette infligée la semaine dernière par le Sparta Prague, autant il convient de relativiser cette « Lyonisation » contre les Amstellodamois.
 
D'une part, il serait déplacé de ne pas consentir à admettre que le score final était quelque peu flatteur.
Le ballon a en effet plutôt bien roulé pour la bande à Riemer. Pourvu que ça dure…
 
D'autre part, les ajacides, moins avancés que les mauves dans leur préparation, ont présenté au Lotto Park, un effectif affaibli par l'absence de joueurs importants pour blessure et par des transferts sortants encore à combler.

En un mot, les Lanciers étaient à des années lumières de la Cruyff Connection qui séduisit et sévit en Europe jadis.
Les grands clubs, dit-on, ne meurent jamais mais leur étoile tend tout de même à ternir quelque peu avec le temps.
Nous ne le savons hélas que trop bien.
 
Enfin, rappelons encore qu'il ne s'agissait pour le coup, que d'une joute amicale même si certains ajacides ont montrés exagérément les crocs.
 
Les gants de précautions oratoires étant enfilés, on peut se laisser à tirer quelques modestes enseignements de cette rencontre entre vosins.
 
Selon Saint-Mathieu, confrère de Saint-Guidon bien connu pour ses écrits, les derniers seront les premiers.
Dolberg, Patris et Dupé, ultimes frères en date à avoir embrassé la foi et la chasuble mauves, étaient ainsi au centre de toutes les attentions de la paroisse à l'occasion de la grande messe préparatoire donnée en la cathédrale du Lotto Park. 
 
Dolberg a laissé une bonne impression.
Le danois a en effet imposé son gabarit et fait montre d'une grande finesse technique.

Histoire de mettre au plus vite son drakkar dans le sens du vent, le viking a ponctué de façon magistrale un mouvement qu'il avait lui-même amorcé avec la complicité d'un Patris débordant de puissance sur son flanc.
La capacité de l'ex-niçois à conserver le ballon sous pression et son aisance à chercher ses partenaires en déviation laissent à penser que le Sporting a fait une affaire en or en attirant ce grand blond aux chaussures noires.

Cela demande évidemment confirmation mais la variété de l'apéritif proposé par Kasper en ce samedi festif eût le bon goût de mettre les gourmets mauves en appétit pour le banquet 30 services qui les attend.
 
Patris a lui aussi réussi ses débuts.
Après quelques minutes hésitantes, le castard de Gembloux est parfaitement rentré dans son nouveau costard.
Très engagé dans ses interventions défensives, l'autre grand blond s'est aussi illustré par une intense activité offensive sur son flanc droit.
Ses incursions en terrain adverse ont d'ailleurs causé tant de souci aux digues hollandaises que ces dernières furent contraintes à rapidement céder et prendre l'eau pour l'ouverture du score.
 
De son côté, Dupé, le troisième larron, n'a pas manqué l'occasion de célébrer son intronisation au poste de N°1 par une solide prestation.
Succéder à Bart Verbruggen et Hendrik Van Crombrugge en last minute ne constituait pas une mission exempte de tout danger mais le Français a de suite rassuré.

Calme, décisif sur sa ligne et autoritaire dans ses sorties aériennes, l'ex-toulousain a également fait montre de ses qualités dans le jeu aux pieds.
Les montants des buts du Lotto Park et son public semblent l'avoir déjà adopté.
Le passage du violet au mauve est bien engagé.
 
Le bilan des derniers transfuges est donc à consigner dans la colonne des éléments positifs à retenir de cette rencontre.
 
Qu'en est-il de ceux qui avaient déjà combattu sous l'uniforme mauve au cours de la campagne précédente ?

Vertonghen était encore une fois, un cran au-dessus de tous, faisant valoir à qui voulait ou pas l'entendre, pourquoi on l'appelle Sterke Jan. Monstrueux.

Debast, très affûté, a fait du Debast.
Très bon à l'arrêt, il a parfois été présomptueux à la construction, préférant à l'une ou l'autre reprise, la complication à la simplicité.

La paire axiale de Diabes Rouges est un point fort. Aucun doute là-dessus.
 
N'Diaye, positionné au latéral gauche, a selon moi réalisé un bon match bien qu'il ne fut pas facile.

Non loin de l'endroit où je me tenais en première période, je peux vous certifier que son opposant direct affichait une vitesse affolante associé à une technique déroutante.
Moussa eut fort à faire pour ne pas se laisser déborder.

Contrairement à ce que j'ai pu lire çà et là, il ne le fut jamais compensant justement par un placement judicieux et des interventions décidées son déficit de vélocité.

Là où son jeu défensif laissait plutôt à désirer l'année dernière, il est apparu, selon votre serviteur, en net progrès sur ce point.
Il n'empêche qu'avec le départ acquis de Bogdan, Fredberg serait bien inspiré de dégotter une alternative crédible pour le poste.
 
Sans surprise, c'est dans l'entrejeu que l'équipe a affiché ses limites les plus perceptibles.
 
Diawarra et Ashimeru sont à créditer d'un match honnête, sans plus alors qu'Arnstadt aurait probablement reçu un 4,5 tant il est passé pratiquement inaperçu pendant 75 minutes.
Le Norvégien a décidément bien du mal à passer le palier de la confirmation.
 
Ne tournons pas autour du pot, le Sporting affiche clairement un cruel manque de créativité dans l'axe en l'absence de Yari.
 
Quant aux ailiers, Dreyer et Amuzu, ils ont souvent manqué de précision dans le dernier geste même si leurs intentions étaient le plus souvent louables.

Le danois et son jeu en combinaisons a globalement rendu une meilleure copie que son homologue franciscain, travailleur mais finalement peu généreux en percussions abouties.

On l'a dit ici et répété, un nouveau souffle, plus dévastateur, est attendu sur les flancs.
 
Mendel est dans le pipeline.
Il est magique balle aux pieds mais il a encore tout à prouver au plus haut niveau du haut de ses 18 petits balais.
 
D'autres renforts sont-ils convoités pour ce poste ? Canos est-il encore dans les cartons ?
Sait-on vraiment jamais avec Fredberg ?
 
Au niveau des remplaçants, 2 entrants sont indéniablement sortis du lot.
 
Leoni a de suite injecté le supplément de créativité qui manquait tant.
Son aisance technique, sa vista et son sens du timing sont si intéressants que Théo mériterait bien de recevoir une réelle chance.

La question reste de savoir si son gabarit de frêle pousse lui permettrait d'exprimer ses belles qualités dans la forêt de chênes matures de notre JL.
Une seule chose à faire pour le savoir, essayer.
 
Lonwijk ne va sans doute pas favoriser le développement de Théo mais culminant à 1,89m, il risque d'être bien utile à ce Sporting qui a résolument grandi.

Vous l'aurez en effet remarqué, Patris, Dolberg, Lonwijk et Vasquez flirtent tous quatre avec le double mètre.
Si on ajoute Debast et Verthongen à la liste, le Sporting est déjà de retour au top...question d'altitude !

Théo ne s'est en tout cas pas gêné pour mettre idéalement Raman sur orbite par une infiltration marquée du sceau de la grande classe.
 
Raman, monté avec son habituel appétit gargantuesque de gazon, a exploité sans galvauder cette fois, les espaces qui s'étaient ouverts avec une précision létale.
Sa bonhommie, sa hargne et son excellente prestation ont tôt fait de réveiller le débat le concernant.
 
Faut-il le conserver ou s'en défaire ?

L'arrivée quasiment acquise de l'onéreux Vasquez incite à penser que Benito ne fera plus de vieux os au Lotto Park.
Le Sporting, confiné cette saison à des apparitions domestiques, a-t-il le luxe d'entretenir 3 attaquants sous contrat alors que Stassin trépigne encore en coulisses ?

Dans l'affirmative, Benito himself accepterait-il une fois encore de jouer les supersubs ?
Pas certain.
 
Plus fondamentalement, Anderlecht et le jeu dominant qu'il souhaite imposer, a-t-il réellement besoin d'un attaquant profilé pour jouer le contre ?
 
C'est le débat du jour : Raman In ou Raman Out ?

A vos arguments.
Prêts ?

Go !
 
COYM
Kargamel
 
 
 
 
 
 
 
 

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