Les humeurs du Bomber. Qui vivra verra!

OPINIONS L'article de la DH consacré à pierre Leroy m'a énormément touché personnellement et a suscité nombre de commentaires sur la manière avec laquelle, ce grand Monsieur, digne serviteur du club, a été traité après la prise de pouvoir de Marc Coucke. C'est ce qui m'a incité à sortir du mutisme qui était le mien depuis de nombreuses semaines.
 

Ma dernière « humeur » remonte au 21 avril dernier, il y a donc plus de deux mois.
Lassé par le foot et dégouté par notre fin de saison, je n'ai regardé depuis lors que l'ultime journée des playoffs - pour un titre dont le final n'aurait pu être imaginé par Hitchcock ou par son disciple Brian de Palma - ainsi que la finale de la Champions league.

J'avais pris la décision de ne pas commenter les nombreuses rumeurs de transfert et d'attendre sagement des réalisations concrètes avant de donner humblement mon avis sur la question.
Nous voilà le 25 juin et telle sœur Anne, nous ne voyons toujours rien venir.
Rien jusqu'à présent ne m'avait donné l'envie de retapoter sur mon clavier jusqu'à la parution de l'interview de celui qui fut délégué de l'équipe première durant 25 ans.
Au-delà du traitement scandaleux qui a été réservé à cet homme qui a tant donné pour son club, l'article est extrêmement interpellant par rapport à la gestion du RSCA après sa revente.
Il faudrait pouvoir disposer des informations réelles (pas toutes les fake news, les élucubrations, les suppositions, les avis non éclairés,...) afin de pouvoir se forger une opinion plus ou moins objective sur l'évolution du Sporting au cours des dernières années, mais c'est évidemment impossible. Depuis la revente du club, on lit et on entend tout et son contraire. Mais le jugement de Salomon consistant à couper la poire en deux au niveau des torts, très peu pour moi. C'est trop facile.

Ce que je ne pardonnerai jamais à Coucke, c'est d'avoir anéanti délibérément tout ce qui faisait l'histoire et le prestige du club. Comme il l'a fait à Durbuy (j'ai des sources fiables) et à Pairi Daiza (je n'ai pas de sources, mais j'y ai constaté l'évolution), Coucke y est allé au bulldozer et au lance-flammes pour faire table rase du passé.
Comme beaucoup d'autres hommes d'affaires avant lui, Coucke a oublié que l'univers du foot constitue un monde à part et il s'est cassé la figure. Certains, comme Berlusconi (même si je n'ai jamais eu la moindre sympathie pour le personnage) l'ont compris et ont réussi. Berlusconi a repris en main un club illustre par son passé, mais moribond, en insufflant les moyens nécessaires afin de lui rendre sa grandeur sans lui faire perdre son identité et son âme. Coucke, assisté par des incompétents qu'il a mis en place, a tout foutu en l'air sans tenir ses promesses de refaire d'Anderlecht un club redouté en Europe et de construire un nouveau stade.

Que du contraire, notre Sporting n'a plus été champion depuis 6 ans.
Depuis le premier titre de 1947, la plus longue période sans gagner le championnat dura 7 longues années. A moins d'un miracle aussi surprenant qu'inattendu, ce record sera pulvérisé.
Et que dire de cette merveilleuse onzième place du défunt championnat ? Au lieu de nous rendre notre lustre européen, nous prenons l'habitude d'assister aux exploits des autres clubs belges sur la scène continentale. Car, soyons réalistes, les résultats de cette année sont uniquement dus aux performances exceptionnelles de Bart Verbruggen conjuguées à énormément de chance et de réussite.
Sur le plan national, il faut remonter à une époque que je n'ai jamais connue pour voir le RSCA dans la colonne de droite du classement.
S'il fallait absolument trouver un point positif après la dernière rencontre contre Malines, c'était de se dire que, pour une fois, les dirigeants allaient pouvoir s'atteler à bâtir une équipe compétitive pour la reprise des entraînements.
Amai! s'exclameraient nos supporters néerlandophones! C'est plutôt Waterloo morne plaine ! Des promesses, toujours des promesses!

On nous annonce l'arrivée imminente de joueurs qui pourraient effectivement relever le niveau. Mais caramba ! Lorsque tout semble bouclé, soit on constate que le gars n'a pas envie de venir jouer chez le onzième du championnat de Belgique soit c'est son club qui n'accepte pas l'aumône que le Sporting est prêt à verser pour le transfert. Mais aux dernières nouvelles, tout va très bien Madame la marquise, les renforts vont arriver.
A un moment, il faut arrêter de se foutre de la g... des supporters. Il faut avoir le courage de communiquer en ayant un discours honnête, clair et transparent.
Si, quelles qu'en soient les raisons bonnes ou mauvaises, le Royal Sporting club d'Anderlecht est totalement exsangue et incapable de transférer le moindre joueur sans brader par la même occasion son jeune gardien (sans qui nous aurions réellement lutté pour éviter la descente), c'est que la situation est réellement catastrophique. Si l'ambition pour la saison prochaine est d'assurer le maintien, il est légitime que les supporters en soient informés. Idem s'il faut estimer à dix ans le temps qu'il faudra pour espérer raisonnablement pouvoir reconquérir un titre. Et si les dirigeants actuels ne veulent ou ne peuvent pas mettre les moyens suffisants, il serait préférable de revendre le club plutôt que de le laisser aller à vau-l'eau.

Comme chaque année, depuis 1970, j'ai repris mon abonnement dès le premier jour des ventes. Preuve de mon attachement et de ma fidélité à mon club ou dépense stupide et incongrue par rapport à la qualité des spectacles offerts ! A vous de choisir !
Comme chaque année également, je me refarcirai les 310 kilomètres aller-retour qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il gèle, mais sincèrement, pour la première fois, je l'ai fait plus par habitude que par réelle envie.

Désolé, mais il m'est impossible à l'heure actuelle de conclure cette humeur sur un note d'optimisme ou même d'espoir.
Qui vivra verra ! Bonne saison à tous !
 

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