Je vais probablement en choquer plus d’un, mais j’assume, je persiste et je signe, le Sporting est devenu une équipe m…édiocre !
Cela remonte très loin. J’étais un tout petit garçon et je me vois encore dans la tribune, au côté de mon père, lorsqu’un supporter a qualifié l’équipe adverse du Sporting de « stront ploeg » ! - Papa, il a dit quoi le monsieur ? - Heu, il a dit que l’équipe jouait mal. Je compris plus tard la signification exacte du terme stront qui se traduit tout simplement par merde, pour ceux qui ne parlent pas la langue de Vondel. Stront ploeg signifie donc littéralement équipe de merde. J’en vois déjà parmi vous qui n’apprécieront pas que j’ose employer de tels termes pour qualifier l’équipe de leur cœur. Ils ont amplement raison sur la forme ; en bon langage, on dira que cette équipe est médiocre, lamentable, pitoyable, minable, épouvantable, catastrophique, abominable, effroyable, atroce, horrible,…
Mais sur le fond, chers amis, aucun supporter en vie n’a jamais connu un parcours aussi m…édiocre. 7 défaites sur 20 matchs de championnat auxquelles il faut ajouter 3 défaites en Europa league et l’humiliation face à l’Union en coupe de Belgique ! Un bilan global depuis l’entame de la saison de 9 victoires, 7 nuls et 11 défaites. Si l’on fait abstraction du feu de paille des 4 premières rencontres, les chiffres sont encore plus édifiants puisque l’on ne compte plus que 5 victoires en … 23 matchs. Qui dit mieux ? rien ne va plus, les jeux sont faits !
Lorsque certains (et j’en faisais partie) évoquaient depuis quelques semaines le spectre des playoffs 2, c’était essentiellement une boutade pour évoquer les mauvais résultats. Je pense que la plupart des supporters ne pouvaient pas réellement envisager un scénario aussi catastrophique. Et pourtant ! Pourtant, à force de pratiquer un football que je n’oserais même plus qualifier de boutiquiers par égard pour ces commerçants, nous y sommes quasiment. Ce soir, Anderlecht conserve la sixième place du classement devant Gand uniquement grâce à une meilleure différence de buts et si, demain, Charleroi s’en va gagner à Zulte, les Mauves seront bel et bien septièmes. Il ne sert plus à rien de fustiger tel ou tel joueur ; la faillite est collective. A la fin de la rencontre, une caméra est restée plusieurs longues secondes sur le pauvre Karim Belhocine. Son visage et son attitude traduisaient un sentiment de désespoir mêlé d’impuissance. Vous me croirez ou non, mais j’ai vraiment eu pitié de cet homme qui doit se demander comment il en est arrivé à devenir le capitaine d’un navire à côté duquel le naufrage du Titanic devient un événement anecdotique,
Marc Coucke, qu’as-tu fait de notre Sporting ? Je sais, là non plus, je ne ferai pas l’unanimité. En quoi le président est-il responsable ? D’aucun me diront qu’il a hérité d’une situation pourrie, d’autres insisteront sur le mercato épouvantable de Luc Devroe et certain évoqueront le nombre hallucinant de blessés. Tout cela est exact, mais il n’empêche que Coucke est censé être le pilote de l’avion. Il a pu constater à ses dépens, mais surtout aux nôtres, que le club de la capitale ne se dirige pas comme une équipe de la reine des plages. Sans vouloir être offensant pour les côtiers, Ostende, ce n’est pas Bruxelles. Coucke donne l’impression d’être aux commandes d’un airbus en n’ayant jamais piloté autre chose qu’un Cessna à hélices. Bonjour les turbulences et les dégâts ! L’avion ne s’est pas encore crashé, mais il est parti en vrilles. Sera-t-il capable de stabiliser l’appareil avant de lui faire reprendre de la hauteur ou s’écrasera-t-il au sol ? Seul l’avenir nous le dira, mais il s’agira de ne plus répéter les erreurs de casting. Les arrivées de Pär Zetterberg et de Frank Arnesen constituent des raisons d’espérer, mais il faudra viser juste pour le nouvel entraineur. A ce sujet, les refus de Frank De Boer et de Phillip Cocu rappellent cruellement la saga qui précéda l’arrivée de René Weiler. A l’époque, des noms assez ronflants avaient circulé avant l’arrivée du petit Suisse.
Après ces commentaires caustico-désespérés, je voudrais terminer sur une note plus optimiste. Noël et le nouvel an sont des moments où l’on se souhaite le meilleur pour l’année future. Pour des raisons personnelles, 2018 restera gravée comme une année pourrie et particulièrement pénible et ce n’est pas mon cher Sporting qui m’aura apporté un peu de joie et de réconfort dans les moments difficiles. Gageons donc que la roue tournera en 2019. Un entraineur ayant une main de fer dans un gant de velours et quelques transferts éclairés devraient permettre de sauver l’essentiel avant de repartir à la conquête du titre et d’exploits européens dès la saison prochaine. En tant que fans d’Anderlecht, c’est ce que je nous souhaite, mais n’oubliez pas que comme disent les Anglais « football is only a game ». Il y a des choses plus importantes dans la vie comme pouvoir vivre décemment et avoir une bonne santé. Cela parait banal lorsque tout va bien, mais rappelez-vous que tout peut basculer du jour au lendemain et même d’une minute à l’autre.
Du fond du cœur, je vous souhaite à vous et à ceux que vous aimez un Joyeux Noël et une excellente année 2019.
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