Les humeurs des supporters (2)

OPINIONS Gilles réalise une belle ellipse!
Il débute son humeur d'une manière bien originale en se souvenant d'une écharpe sur laquelle figurait les stars de 1983 et la termine en signalant qu'il aimerait pouvoir racheter une écharpeavec la photo ... d'artistes.
Mais 35 ans ont passé, mon cher Gilles!

De quoi aurait l’air mon écharpe en 2018 ?

4 mai 1983, Anderlecht vient de remporter la coupe de l’UEFA au détriment du prestigieux club lisboète : Le grand Benfica de Lisbonne.
J’assume mes quatorze printemps et arbore fièrement mon écharpe mauve et blanche. Payée 400 FB à l’époque (la plus jeune génération lira 10€) avec mes quelques économies, je la désirais plus que tout. Cette écharpe avait ceci de particulier, qu’elle était ornée de photos de mes héros préférés. Tous y figuraient. De Munaron à Hofkens en passant par Peruzovic, Olsen, Vercauteren, Coeck, Frimann, Vandenbergh, Brylle et surtout Juan Lozano.

Certes, j’étais fan inconditionnel de toute l’équipe du RSCA mais je n’avais pourtant d’yeux que pour le petit andalou. Ses dribbles, son élégance et son incroyable aisance balle au pied le rendaient, selon moi, irrésistible. Les soirées européennes à l’ombre de Saint Guidon laissaient à l’époque, dans les yeux de l’enfant que j’étais, des étoiles plein la tête.

J’adorais Anderlecht depuis de nombreuses années car dès mon plus jeune âge (7 ans) et comme bon nombre d’enfants, je ne voulais m’identifier qu’au club le plus fort. Quand on connaît la passion de mon père pour les Rouches de Liège, je me dis que je suis né à la bonne époque, car dites-moi ce qui ce serait passé si j’étais né en 2011 ? A cet âge où seuls comptent le rêve et la victoire, il est probable que je sois devenu Blauw en zwart…vraiment, je l’ai échappé belle…

C’est vrai qu’il a changé mon Sporting. La gloire et le beau jeu ont laissé place à une équipe sans saveur dénuée d’artistes. Le dernier mercato est assez significatif. Aurait-on choisi la quantité plutôt que la qualité dans les travées du stade Constant Vanden Stock ?
Mon dernier « Lozano », Mbark Boussoufa, n’a jamais été remplacé.

Je ne suis pas dupe, l’arrivée d’un homme d’affaire comme Marc Coucke dans un club comme Anderlecht, n’est pas anodine. Le Sieur sait combien il pourrait rentabiliser ses deniers personnels si Anderlecht retrouve son lustre d’antan. Il pourrait dis-je, mais c’est bien là que réside l’hypothétique spéculation du gantois car comme on dit, au vu du pauvre bilan global de ces premiers mois « d’investiture », c’est pas gagné...

Cela n’engage que moi mais s’il veut s’inscrire dans la légende du club et étoffer son palmarès (et encore un peu plus son compte bancaire), Il faudra qu’il revisite très vite son plan d’action car le chemin emprunté (hyper médiatisation de son arrivée, communications populistes sur les réseaux sociaux, ruptures diverses avec ceux qui ont fait l’histoire des mauves) n’est pas celui de la marque des grands présidents du football.

Messieurs Coucke et Devroe, pourriez-vous revenir aux fondamentaux de notre club ?
D’ici quelques années, il est probable que je devienne grand père. Je vous saurais gré d’attirer de nouveaux faiseurs de rêves, pour que mon futur petit fils puisse, à son tour, arborer fièrement sa nouvelle écharpe.
Une écharpe, SVP, recouverte de photos d’artistes….