Une discussion de groupe d'une heure et demie a dégénéré

Hugo Broos avait rassemblé ses joueurs dans le vestiaire pour mettre certaines choses au point. L'entrevue tendue, à laquelle le manager Herman Van Holsbeeck a aussi assisté, a duré... une heure et demie.

Hugo Broos avait pris la parole et avait remis quelques joueurs à leur place. Un tel parce qu'il ne s'entraînait plus comme il fallait, un autre parce qu'il avait joué un mauvais match avec les réserves face au Standard, un troisième parce qu'il avait été trop agressif et désagréable à l'entraînement. Puis, un joueur s'est fait réprimander parce qu'il avait passé un week-end à Londres au lieu de se reposer, à quelques jours d'un match au sommet en Ligue des Champions. Un autre aurait dû passer chez un spécialiste mais ne l'avait toujours pas fait. Et un dernier qui a donné une interview trop négative...

Quand Broos eut achevé son discours, il a demandé si les joueurs avaient quelque chose à ajouter. Là, presque tout le monde a commencé à vider son sac. D'abord, en tant que capitaine, Glen De Boeck s'est adressé aux autres, en leur rappelant leurs obligations. De Boeck a aussi demandé aux entraîneurs d'être plus sévères.

Là-dessus, plein de frustrations se sont exprimées. Un joueur s'est plaint de ne pas avoir reçu une chance honnête de l'entraîneur, malgré de nombreux bons entraînements. «Alors, pourquoi encore me donner à fond?» Un autre trouvait les entraînements trop monotones. «Chaque fois un exercice de possession de ballon, et puis un match.» Puis, un joueur se plaignait qu'au club, il n'y avait pas de moyens de distraction entre deux entraînements, à part deux ordinateurs avec Internet dans le local des joueurs.

Mais les joueurs se sont aussi fait des reproches entre eux. L'un se plaignait parce que l'autre l'avait taclé au-dessus du genou à l'entraînement, ce dernier a réagi que lui, au moins, il se donnait à fond. Quelques joueurs ont dû encaisser d'autres qu'ils venaient toujours trop tard, d'autres ont lancé que les leaders du groupe faisaient trop peu pour former un groupe soudé, et qu'il y avait trop de clans.

Herman Van Holsbeeck a aussi parlé aux joueurs. Il les a mis devant le choix. Soit ils continuent à ne pas former un groupe, ce qui serait catastrophique pour les résultats. Soit ils se serrent les coudes et tentent de se reprendre.