Les humeurs du Bomber

OPINIONS

Défaite historique à Bruges !

Une équipe sans âme et sans talent, une direction dépassée par les événements, des supporters en colère.

Et maintenant, on fait quoi ?

Soyons clair d’emblée, j’ai eu la chance immense de ne pas assister à la débâcle en terres brugeoises.
Au moment où le match débutait, mon avion me ramenant d’un mini trip de trois jours à Toulouse décollait.
Une heure et demie plus tard, j'étais encore dans l’avion, lorsque je rallumais mon GSM pour apprendre que c’était 3-0. Le temps de quitter l’appareil et d’entrer dans l’aéroport, le score était passé à 5-0.
Dans la navette pour le parking, plusieurs amis m’informèrent via des SMS, Facebook ou Messenger de la tournure désastreuse des événements.

J’avais prévu de visionner la rencontre en différé, mais étant donné les circonstances, le résumé du week-end sportif m’aura suffi amplement.
Dans de telles circonstances, on est tenté de reprendre la fameuse expression précisant que « avant la situation était grave, mais pas catastrophique ; maintenant, elle est catastrophique, mais ce n’est plus grave ».
Je pourrais tremper ma plume dans le vitriol, afficher une ironie aussi caustique que mordante et hurler avec les loups, mais à quoi bon ?
A quoi servirait-il de s’acharner sur une bête blessée, de frapper des hommes à terre ou d’enfoncer leur tête sous l’eau ?
En plus de 50 ans d’assistance aux rencontres du Sporting, je n’ai JAMAIS connu une situation aussi épouvantable. Ayant raté quelques matchs à domicile pour diverses raisons, j’ai assisté à 10 rencontres (toutes compétitions confondues) au stade CVS cette saison. Le bilan chiffré est plus éloquent qu’un long discours, 2 victoires, un nul et sept défaites. Du jamais vu !

Les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux, mais je n’ai pas envie d’en remettre une couche. Quelques remarques toutefois que je vous livre en vitesse et qui susciteront peut-être des réactions de votre part : 

- Les diverses rumeurs de vente du club n’ont-elles pas des répercussions négatives en créant un climat d’incertitude pour tout employé, en ce compris les joueurs ?

- Qui décide encore quoi au Sporting, en particulier en matière de transferts ?

- Qu’a apporté Vanhaezebrouck jusqu’à présent ? Il a fait du délaissé Kums un titulaire indiscutable, le meneur de jeu, la pierre angulaire de l’équipe. Je n’ai jamais été un fan de Sven, mais j’ai de plus en plus l’impression que son transfert s’assimile à une véritable imposture. La possession de balle ? Si c’est pour offrir un jeu stérile et stéréotypé, je préférais encore le style Weiler.

- Weiler, parlons-en, je suis de plus en plus convaincu que le Suisse a adopté la meilleure tactique possible avec les ressources humaines dont il disposait. Comme me l’écrivait hier soir un de mes amis, « on se faisait ch… en regardant les matchs » ! Il a certes raison, mais on a été champion et on a fait une belle campagne en Europa League. On ne se faisait, par ailleurs, ridiculiser ni au niveau européen ni en championnat de Belgique.

- Et Frutos dans tout ça ? J’ai clairement exprimé ma désapprobation et ma colère par rapport à la manière dont le plus Bruxellois des Argentins avait été traité il y a trois mois. Beaucoup d’entre vous estimaient qu’il manquait d’expérience et qu’il fallait des résultats immédiats. Hein Vanhaezebrouck était donc le meilleur choix, il allait ramener le beau jeu et les résultats. Awel santei ! On est pas sortis de l’auberge et pendant ce temps-là, Nicolas se balade du côté de Mouscron.

- On se demande qui sortir du lot mis à part Kara et Trebel. On évoque un « gros » mercato pour renforcer l’équipe ; je crains surtout que ces deux-là quittent le Titanic avant qu’il n’ait complètement sombré.

- D’accord, il est devenu impossible de nos jours de rivaliser sur un plan financier avec les grands clubs européens et avec la première ligue anglaise . Il s’agit donc de dépenser ses sous avec parcimonie en faisant des choix éclairés. Était-ce vraiment le cas en lâchant environ 17 millions pour Stanciu et Kums, Poser la question est y répondre.

Je voudrais conclure par un énorme coup de gueule à l’égard de pseudos supporters qui s’en sont pris aux joueurs et, en particulier, à Kara lorsque ceux-ci sont revenus à Neerpede.
Il est normal d’être déçu et dégoûté par les prestations actuelles d’Anderlecht. Chacun y réagit à sa manière en fonction de son caractère, de son éducation, de son âge, de l’importance que revêt le club dans sa vie. Les uns n’iront plus au stade ou ne suivront plus les rencontres à la télévision, certains critiqueront en « live » ou via les réseaux sociaux, d’autres manifesteront leur courroux en cherchant à rencontrer la direction, le coach ou les joueurs. Rien de répréhensible dans tout cela tant que c’est exprimé avec correction et dignité. Mais ce n’est manifestement pas comme cela que ce sont comportés certains imbéciles ce dimanche soir. User de termes agressifs et violents ou, pire, vouloir en découdre avec les dirigeants ou les joueurs est déjà totalement déplacé, mais tenir des propos racistes est absolument inqualifiable et scandaleux. A fortiori vis-à-vis du joueur le plus combatif et engagé du club. Vous voulez que Kara foute le camp, continuez comme cela et dans un mois, il aura été voir sous d’autres cieux.
Vous êtes des crétins qui n’ont pas leur place à Anderlecht. Vous prenez exemple sur les pires fans des Rouches que vous n’hésitez pas à traiter de barakis. Affiliez-vous aux Ultras du Standard, mais ne salissez pas le blason d’un club qui a toujours voulu montrer l’exemple en termes de sportivité et de fair-play.