Deschacht : “J’ai douté de mon avenir comme joueur pro”

La cheville d’Olivier Deschacht lui a fait vivre un cauchemar


Dix mois après sa grave blessure à la cheville, Olivier Deschacht est enfin de retour sur les terrains. Le capitaine anderlechtois parle pour la première fois du cauchemar qu’il a vécu. “J’ai douté de mon avenir comme joueur pro.”

À ce point-là ?

“Oui. Ma première opération s’était bien déroulée. Tout le monde me disait que je serais de retour après seulement quatre mois. Mais j’avais encore plus mal qu’avant. J’ai essayé des semelles orthopédiques, des anti-inflammatoires. Toutes les photos, radios et examens montraient que ma cheville allait bien. Mais au premier entraînement, vous m’avez fait la remarque: je boitais. Je devenais fou.”

Le Docteur Martens vous a sauvé.

“C’est lui qui m’a conseillé de passer une petite intervention chirurgicale, et il a découvert du tissu cicatriciel. Maintenant, je n’ai plus mal du tout. Mais si je n’avais pas eu la grossesse de ma femme et mon bébé pour me changer les idées, je serais devenu fou.”

Combien de fois avez-vu revu cette phase contre Westerlo où vous vous êtes blessé ?

“Une fois. Je n’y comprenais rien du tout. Dans ma carrière, j’ai atterri mille fois sur une jambe, et sans le moindre problème. Ici, je ne sais pas ce qui s’est passé. Physiquement, j’étais pourtant à mon top .”

Ces opérations furent les premières de votre carrière.

“Oui. Je n’étais pas à mon aise, mais finalement, c’est deux fois rien. On vous soigne bien, on vous fait une petite piqûre dans le bras, vous vous endormez et quand vous vous éveillez, tout est fini. Alors qu’on a charcuté votre cheville...”

Aujourd’hui, vous avez vraiment envie de rejouer.

“Je meurs d’envie d’être sur ce terrain. Je veux jouer, jouer, jouer ! Je suppose que cela s’est vu, dimanche. J’ai fait tellement de montées balle au pied, que j’étais mort, à cinq minutes du terme.”