Les "humeurs du Bomber"

LUNDI, 28 DÉCEMBRE 2015, 02:38 - Bomber
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OPINIONS Au revoir et merci pour tout !

Étant à l'étranger le jour de la rencontre contre Bruges, je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de voir la somptueuse démonstration contre les résidents de la Venise du Nord. Par contre, j'ai eu l'immense "plaisir" d'assister à la pénible victoire contre Louvain ainsi qu'aux partages face à Ostende, Genk et Lokeren.
 
Pour les adieux de Guillaume Gillet, j'espérais une victoire éclatante et une standing ovation du stade lors du remplacement du joueur à quelques minutes du terme. On fut loin du compte ! Que ce fut pénible ! Étant donné le contexte, Hasi n'a pas pu faire sortir son back droit avant le coup de sifflet final tant il était indispensable sur le terrain. Une fois de plus, et pour la dernière fois, Guillaume a sauvé le Sporting.
 
Que les Mauves éprouvent des difficultés à transpercer une défense renforcée est  embêtant. Ceci dit, il n'est jamais aisé de trouver la faille face à un adversaire qui ne vient pas pour jouer au foot, mais uniquement pour boucher son but.  En revanche, il est beaucoup plus inquiétant de paniquer comme l'équipe l'a fait durant les 15 dernières minutes. D'autant plus, que la défense n'évoluait pas contre le trio Messi, Suarez, Neymar ! Il faudra impérativement remédier à cette situation durant la trêve hivernale sous peine de connaître encore maintes déconvenues.
 
Ce qui est sûr, c'est que le RSCA ne pourra plus compter sur la fougue, la hargne,  le jusqu'au-boutisme, le professionnalisme et surtout l'extraordinaire sens du but de Mister Guillaume. Dans le football moderne, il est indispensable que des défenseurs puissent se muer en buteur, en particulier  sur les phases arrêtées. Roland Juhász  et Marcin Wasilewski ne sont plus là et Guillaume Gillet vient de livrer son dernier match. Nous n'avons plus aucun "buteur" au sein de la défense et cela sera certainement préjudiciable dans les semaines à venir.
 
L’histoire aurait certainement pu s’écrire autrement et le parcours anderlechtois de Gillet aura été marqué par des allées et venues entre le poste de back droit et l’entrejeu. Comme souvent, la polyvalence, qui constitue a priori une force pour un joueur, se révèle, en définitive, un handicap.
Suite au départ de Biglia, il portera le brassard de capitaine, mais hasard ou conséquence, cela coïncidera avec sa moins bonne saison au Sporting et il perdra même son statut de titulaire. Il est prêté à Bastia la saison suivante et son retour à Bruxelles est considéré comme une escale provisoire avant de repartir pour l’étranger. Finalement, Guillaume reste à Anderlecht à la condition de ne plus devoir évoluer au back. Puis survient l’affaire Vanden Borre juste après le départ de Maxime Colin.
Vous connaissez la suite, Gillet est contraint de rejouer à une place qu’il déteste, mais il va réaliser ses plus belles performances sous la vareuse mauve. Souvent hésitant auparavant, il remplit merveilleusement sa tâche défensive et marque ses plus beaux et plus importants buts européens.
 
Et pourtant…, ce dimanche soir, Gilet a livré son dernier combat avec le Sporting. Il aurait pu ne pas partir en 2014, ne pas revenir un an plus tard ou resigner à Anderlecht.
Il aurait pu !, mais à près de 32 ans, il a voulu s’offrir un nouveau challenge et a décidé de rejoindre le FC Nantes, là où Franky Vercauteren s’était déjà exilé en 1987. Anderlecht perd un pion majeur qu’il sera impossible de remplacer en tant que tel et il faudra viser juste lors du mercato afin d’éviter un naufrage douloureux en fin de saison.
Espérons que comme il l’a promis en disant adieu à ses supporters, Gillet reviendra en mai pour fêter le titre avec ses (anciens) équipiers.
 
Au revoir, Guillaume, et merci pour tout !
 



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