Les "humeurs du Bomber"

LUNDI, 14 DÉCEMBRE 2015, 12:04 - Bomber
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OPINIONS Anderlecht perd deux points face à Ostende. Les côtiers peuvent remercier leur entraîneur, l'arbitre et le coach du Sporting !  Yves Vanderhaeghe, Jonathan Lardot et Besnik Hasi auront été les grands acteurs de cette partie, même si aucun d'entre eux ne joue pour l'une des deux équipes. 
 

Rusé et prudent, Yves Vanderhaeghe avait disposé ses pions afin d'empêcher Anderlecht de développer son football. Ce n'était pas très spectaculaire, mais le but était de bloquer les velléités du Sporting tout en tentant de mettre un but en contre. Cette tactique porta ses fruits durant toute la première mi-temps, mais à l'entame de la seconde période, Suarez plaçait un magnifique ballon dans la lucarne du gardien ostendais. On pensait que le plus dur était fait et qu’il faudrait simplement veiller à ne pas commettre de bêtises en défense pour préserver la victoire. Las! À la 75e minute, Kara glissait malencontreusement juste devant son rectangle et était contraint de jouer le ballon de la main pour empêcher l'attaquant ostendais de filer vers le but. La carte jaune était totalement indiscutable. Ce qui l’était nettement moins, c'était celle qu'il avait prise en début de rencontre pour une faute sur Cyriac.
 
Très peu inspiré ce dimanche soir, monsieur Lardot a brandi plusieurs bristols aux Anderlechtois pour des fautes relativement anodines alors qu'il se contentait de siffler pour des gestes similaires produits par les joueurs de l'autre camp. Résultats des courses, Kara aller prendre sa douche un quart d'heure plus tôt que ses partenaires et en plus, Berrier convertissait le coup franc de manière magistrale.
A 1-1, la messe était dite. D'autant plus, qu'en fin stratège, Hasi sortait Suarez et Praet qui étaient tous deux certes fatigués mais demeuraient néanmoins les joueurs les plus dangereux du côté anderlechtois. C'était trop pour le public désabusé du Parc qui se mit à scander "Hasi buiten" !
 
Il est facile de tirer sur le pianiste et le coach est toujours le parfait bouc émissaire, mais comme on dit en bon belge, « trop is te veel »! Certes, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain et Hasi n’a pas des Messi ou Ronaldo à sa disposition, mais je pense qu’il doit quand même y avoir moyen de produire un autre football avec le potentiel dont il dispose.
​Cyriac a été snobé par l’Albanais, mais il est actuellement meilleur buteur de la Jupiler league en évoluant dans un club qui propose du beau jeu et Hasi nous réalise un remake de ce mauvais feuilleton avec Ezekiel qui pétait le feu à Sclessin. Il pleure aujourd’hui parce qu’Acheampong est blessé, mais combien de temps celui-ci a-t-il passé sur le banc depuis le début de la saison ? Il prie pour que Gillet reste au Sporting, mais il l’avait complètement dégouté il y a deux ans. Et ces exemples ne sont pas isolés ; il y en a une longue liste.

​Depuis quand a-t-on vu un Anderlecht conquérant produisant un football attrayant ? Quand a-t-on encore l’occasion de s’extasier devant de superbes combinaisons, des gestes techniques impressionnants ou des dribles déroutants ?  Oui, je sais, il faut vraiment réfléchir et les plus jeunes n’étaient pas nés ou trop petits pour s’en souvenir. Pour moi, le dernier à avoir proposé un football résolument offensif et audacieux s’appelait Johan Boskamp et il a été coach du Sporting jusqu’en 1997. Faites vos jeux, le compte est bon, cela fait presque 20 ans que les entraineurs successifs prônent un football attentiste et tactique plutôt qu’un jeu résolument offensif et conquérant. Qu’en compétition européenne, le résultat prime sur la beauté du spectacle est compréhensible étant donné la place qu’Anderlecht occupe aujourd’hui sur la scène européenne, mais au niveau belge, c’est inadmissible. Cela peut encore « passer » si les résultats suivent, comme c’était le cas avec Ariel Jacobs, mais certainement pas pour être quatrième au classement du championnat.

​Jadis, Anderlecht était craint par tous et jalousé par ses rivaux brugeois et liégeois. On disait que le Sporting avait toujours une longueur d’avance sur les autres et le duo Vanden Stock-Verschueren en était le grand artisan. Aujourd’hui, l’exemple à suivre s’appelle KAA Gent. Les Buffalos ont le plus beau stade, ils produisent le meilleur football en Belgique et ils réalisent des exploits en Europe parce qu’ils ont des dirigeants ambitieux, des joueurs qui en « veulent » et un coach qui fait jouer au football quel que soit l’adversaire. Parfois, ça casse, mais en général, ça passe et croyez-moi, on s’amuse nettement mieux dans la Ghelamco Arena qu’au stade Constant Vanden Stock.
 



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