Deschacht : “Je veux être là en février !”

Olivier Deschacht parle pour la première fois depuis sa blessure: “Tous les jours, je pense à ce que Frutos a vécu”

Ce n’est pas son habitude, mais depuis sa grave blessure et son opération à la cheville, Olivier Deschacht avait souhaité avoir la paix. Pas d’interviews, pas de photographes.

Hier, alors que ses équipiers prenaient l’avion pour Athènes, il s’est exprimé pour la première fois.

Tout d’abord, avez-vous beaucoup souffert ?
“Le jour de l’accident et le lendemain, énormément. Mais après l’opération – la première de ma vie – le mal était parti. Je dois rester dans le plâtre pendant deux semaines, il m’en reste donc une. Puis, je recevrai une attelle. Je ne pourrai marcher que le mois prochain. Lundi, je vais déjà au club pour faire des exercices d’assouplissement avec les kinés. Je déteste ce genre de rééducation : je n’en ai pas l’habitude.”

Vous rendez-vous compte de ce qu’un Frutos a vécu ?
“Tous les jours, j’y pense. Ou un Wasilewski, Legear ou De Sutter. Cela m’aide à relativiser ma blessure. Je vous assure qu’au début, j’étais assommé au niveau mental. Nous venions de redresser la barre contre l’AEK, nous retrouvions la forme.”

Vous pourrez être utile aux playoffs.
“Aux playoffs ? Moi, je vise déjà le mois de février. Peut-être pas pour être titulaire, mais pour être dans le groupe.”

Avez-vous du mal en voyant vos équipiers à la télévision ?
“Non, que du contraire. Je ne rate pas une minute, et je suis leur premier supporter. Vous auriez dû me voir quand ils ont marqué contre Genk. J’ai sauté de joie… sur une jambe. Cette victoire m’a calmé. Je ne sais pas comment je serais si on perdait. Jan Lecjaks s’est rattrapé, après être passé à côté de son match à l’US Centre. Il a bien joué contre Genk parce que Juhasz et Mazuch se sont enfin retrouvés. C’est plus facile pour quelqu’un sans confiance d’évoluer à côté de deux joueurs en forme. Jan a les qualités, mais il doit être guidé. Je suis content pour lui.”

Cela va être bizarre pour vous de louper un match européen...
“Ce sera assez nouveau. J’avais raté Bordeaux suite à une blessure. Et contre Bate et TNS, j’étais sur le banc. Mais pour le reste… (NdlR : il a fêté son 60e match contre Zenith Saint-Petersbourg au début de cette saison)

Comment est-ce qu’Anderlecht doit jouer à l’AEK ?
“Comme à Genk, en contre-attaque et de façon organisée. Allons pour un point, et on va peut-être en ramener trois.”

Pour conclure : quel était le message de soutien qui vous a le plus touché ?
“Impossible d’en citer un seul. Anthuenis, Dury et Manu Ferrera m’ont appelé. Vercauteren a envoyé un SMS. Van Holsbeeck et Verschueren m’ont souhaité bonne convalescence. D’un côté, cette blessure permet de se rendre compte du nombre de personnes qui m’apprécient.”

Une autre façon de relativiser les choses est de penser à votre futur bébé.
“Oui, mais ma blessure n’aurait pu venir à un plus mauvais moment. Maintenant qu’Annelien a un gros ventre, j’aurais pu me rendre utile. Au lieu de cela, je suis cloué, sur mon fauteuil...”