Juhasz: “J’offre mes primes aux pauvres”

Roland Juhasz est un bienfaiteur, mais ne fera pas de cadeaux à l’AEK

Ils sont trois, les Anderlechtois actuels à avoir défié l’AEK en 2006. Ou plutôt : à avoir été dans le noyau. Juhasz était sur le banc à Athènes, Legear est monté au jeu à la 80e pour Boussoufa… qui était sur le banc au match retour.

Les temps ont changé : vous étiez réserviste !

“Je me rappelle que Danny (NdlR : Tözser) avait joué deux excellents matches contre nous. L’ambiance était chaude c’était en Ligue des Champions. Ils ne seront pas 60.000, cette fois.”

Vous avez déjà connu beaucoup d’ambiances.

“Celle du Fenerbahce m’a impressionné le plus. En équipe nationale, on avait perdu 2-0 en Grèce. Leurs fumigènes peuvent faire la différence.”

Avez-vous parlé de l’AEK avec Tözser ?

“Généralement, on s’appelle après nos matches. Maintenant, je ne l’ai pas encore entendu. (Rire)”

Vous avez rencontré vos trois adversaires. Est-ce que l’AEK est vraiment le plus faible ?

“C’est dangereux de dire cela. On a vu des images où ils avaient un tout autre visage. Pensaient-ils déjà à leur match contre le Panathinaikos, en jouant chez nous ?”

Êtes-vous rétabli ?

“Je ressens une gêne, mais cela fait déjà un mois et demi. Je crois que j’ai déjà joué 27 matchs, cette saison. Je n’ai loupé que deux minutes au Standard, après une collision. Non, je ne veux pas de repos.”

Le vestiaire vous a appelé Ibrahimovic, après votre but du match aller?

“C’est Lukaku qui a inventé cela. D’autres ont dit que ma nouvelle nationalité était brésilienne. Les statistiques de mes buts marqués ne m’intéressent pas. Je veux garder le zéro.”

Parlons d’autre chose : votre aide aux victimes de la catastrophe toxique qui a ravagé trois villages en Hongrie.

“J’offre toujours mes primes d’équipe nationale aux pauvres. Cette fois, toute l’équipe a participé à l’œuvre caritative : 10.000 euros à une famille – le hasard veut qu’elle s’appelle Juhasz – qui a perdu un bébé de 14 mois. Certaines personnes n’ont plus que les vêtements avec lesquels ils étaient partis au travail.”