" Le football m'a sauvé "

Malgré son sourire, Kanu cache une enfance difficile. " Je dois avouer qu'elle n'a pas été facile. Je vivais à Salvador de Bahia. Pas dans les favelas, mais dans les quartiers peu aisés de la ville. "


" Ma famille était très pauvre. Avec quatre fils, mes parents travaillaient beaucoup et avaient parfois du mal à nouer les deux bouts " explique-t-il à la DH. " J'ai donc appris à jouer au football dans la rue. Heureusement, on avait quand même un ballon ! J'adorais jouer, c'était la meilleure manière d'oublier les soucis. À l'âge de 11 ans, j'ai eu l'opportunité d'intégrer une école de football. J'étais tout fou : je pouvais jouer au ballon la majeure partie de ma journée, tout en recevant une éducation. "

" Je ne pensais qu'à jouer, sans voir plus loin. Jusqu'à l'âge de 13 ans, où la Juventus de São Paulo m'a repéré lors d'un tournoi. J'ai pu rejoindre un centre de formation. Après, je suis allé à Palmeiras et c'est là que je me suis mis à rêver de faire carrière. Pour moi, c'était tout ou rien. Le football m'a sauvé, grâce à Dieu. Et aujourd'hui, la situation de ma famille est nettement meilleure. Je sais tout ce que je dois à mes parents. D'ailleurs, mon premier but en match officiel sera dédié à ma mère. Je porterai un t-shirt avec sa photo …"

La DH en profite également pour lui demander l’origine de son surnom. " C'est un entraîneur de jeunes qui m'a surnommé de la sorte, en référence au joueur nigérian. Cela me plaisait bien, alors j'ai gardé ce nom. Mais mon idole a depuis toujours été Ronaldo, le Fenomeno. J'adore son style, sa puissance physique et son sens du but. "