"La Belgique me manquera énormément"

A quelques minutes de la clôture officielle du marché des transferts, Tchité est passé d'Anderlecht au Santander. Hier, l'attaquant a pris l'avion pour l'Espagne. Le Nieuwsblad lui a demandé ses impressions.


Ton transfert s'est joué à quelques minutes. Y avait-il des doutes?

"Franky (Vercauteren) m'a dit qu'il ne fallait pas refuser ce transfert. Anderlecht y trouve des avantages et avait déjà un accord. Cependant, je n'ai pas l'impression que le club m'a forcé à signer. Les quelques heures avant la fin du mercato ont été passionantes, mais finalement j'ai aussi fait une bonne affaire".

As tu réalisé un de tes rêves?

"J'ai toujours dit que l'Espagne et l'Angleterre étaient des destinations rêvées. Je suis ravi d'avoir pu réaliser un aussi joli transfert. Mais je suis triste également d'avoir dû quitter aussi rapidement la Belgique. Cela me fait de la peine de devoir laisser les supporters et mes équipiers. Des gars comme Van Damme vont beaucoup me manquer. Quand j'ai fait mes adieux dimanche, certains joueurs n'étaient pas encore au courant de mon départ. Ah, j'aurais bien voulu décrocher encore un titre avec Anderlecht. Mais ainsi va la vie".

Tu as coûté 8 millions d'euros à ton nouveau club. Cela ne fait-il pas peur?

"Non, pourquoi aurais-je peur? Je n'ai peur de rien et ne vais pas me laisser impressionner par les grands stades en Espagne. Je connais cette ambiance de quand Anderlecht a joué à Madrid. Je vais simplement jouer mon jeu".

Avec Smolarek, il faudra marquer 35 buts!

"Nous en marquerons alors chacun une quinzaine".

Vas-tu vite t'intégrer?

"Je parle français, une langue qui ressemble un peu à l'espagnol, d'après mes contacts argentins du Sporting. L'important sera de se comprendre sur le terrain. Quand on porte le même maillot, ça marche. J'ai vu le maillot du Santander sur le net, mais ne l'ai pas encore eu en mains. J'espère recevoir le numéro 7. C'est mon chiffre. Au Standard, j'avais le 25, et 2+5, ça fait toujours 7".

Tu voudrais devenir Belge. Penses-tu toujours aux Diables Rouges?

"La demande de mon passeport est en cours, mais je suis toujours là hein! Je reviendrai souvent en Belgique, chaque fois que j'ai congé. Mes frères m'accompagnent, mais la Belgique va énormément me manquer".

Nos frites et nos moules?

"Pas de frites. C'est interdit pour un sportif. Les côtelettes d'agneau me manqueront s'ils n'en ont pas d'aussi bonnes en Espagne".

Que va-t-il te rester de ta période à Anderlecht?

"Je n'ai ici que de bons souvenirs. Les mauvais moments ont été rares et je les oublie vite. De tous les souvenirs les plus fantastiques, gagner le titre est sans aucun doute le plus beau".

Interview de Michaël Van Damme (Het Nieuwsblad).