Quelques réactions

Il ne fallait pas un tel scénario, hier soir, pour que tout le clan anderlechtois sue énormément. Entre la chaleur étouffante et la trame dramatique, Michel Verschueren était en nage.

«Je suis passé de l'enfer au paradis, j'espère que, face à Cracovie, nous irons au ciel! souriait-il. Ne commençons pas une polémique sur les choix tactiques et la présence ou non de Zetterberg, laissez-nous profiter de cette qualification et laissez Broos travailler.» A propos de Pär Zetterberg, il avait, bien évidemment, le sourire aux lèvres à la sortie des vestiaires. «En première période, nous nous sommes nous-mêmes emmêlé les pinceaux en nous fermant les espaces disponibles. Il est clair que pour l'instant, le 4-4-2 fonctionne mieux que le 4-3-3, mais je crois qu'on doit être capables de s'adapter. Walter? On a joué quatre ans ensemble et il n'y a jamais eu de problème... En seconde mi-temps, on a joué comme au bon vieux temps.» Un sentiment partagé par Walter Baseggio. «J'ai débuté ma carrière à Anderlecht en jouant derrière Pär. Evidemment, c'était une surprise pour nous de le retrouver sur le terrain et on a dû s'adapter, mais même si on est passé à deux doigts de la catastrophe, on a montré une belle force de caractère et on a eu la chance de marquer vite en deuxième mi-temps avant d'émerger physiquement. Ce n'était peut-être pas brillant, mais il faut avouer aussi que le Rapid, sur les deux matches, a inscrit deux buts sur ses deux seules occasions.» Plus loin, Nenad Jestrovic poussait, lui aussi, un gros ouf de soulagement. «Le football est ainsi fait et spécialement la Coupe d'Europe. J'avais déjà connu un tel scénario avec Bastia, contre le Steaua Bucarest, en passant de 0-2 à 3-2. En première période, les trois attaquants jouaient trop loin les uns des autres. Après la pause, l'énergie du désespoir nous a donné des ailes.» Rappelons que, désormais, quoi qu'il arrive, Anderlecht jouera la vraie Coupe d'Europe puisqu'en cas d'élimination au troisième tour, contre Cracovie, les Bruxellois seront reversés en Coupe de l'UEFA. Hugo Broos a joué très gros, hier, il est sorti vainqueur sur le gong mais s'est largement compliqué la vie en modifiant un système qui fonctionnait depuis six mois. Suite au prochain numéro.

Rednic: «Je ne comprends pas»

Dans le camp roumain, c'était, bien évidemment, la consternation. Le Rapid est passé si près du miracle... «Sincèrement, je ne comprends pas ce qui s'est passé! résume Mircea Rednic. Nous avons joué la première mi-temps parfaite en contrant bien les attaquants anderlechtois et en nous montrant très réalistes devant. Je pensais que nous étions qualifiés. Puis, nous avons pris des buts inévitables, presque impardonnables, alors que nous avions préparé maintes fois de telles situations à l'entraînement. Vraiment, je ne comprends pas...