Le Sporting face à son destin européen

MARDI, 25 NOVEMBRE 2003, 12:02 - Goofy
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Les Bruxellois ont encore leur avenir en main, mais doivent gagner à tout prix. Face à l'armada lyonnaise, rayonnant en France, ce n'est pas gagné d'avance. Surtout sans Aruna Dindane, et un système de jeu sans doute expéri

Jamais une équipe française ne s'est imposée au Parc Astrid. Et d'une manière plus générale, la seule défaite d'Anderlecht contre une formation hexagonale fut celle du match aller, à Lyon, et grâce à un penalty généreux qui a hanté les nuits de Daniel Zitka.

Ce ne sont que des chiffres du passé, évidemment, mais à l'ombre de Saint-Guidon, on se raccroche à ce qu'on peut avant d'aborder, ce soir, le match de la dernière chance. Car au moment de recevoir les champions de France en titre, le Sporting se pose des questions. D'abord, comment cette équipe, dépendante trop souvent du talent d'Aruna Dindane ces derniers mois, va-t-elle pouvoir se passer de son attaquant ivoirien, suspendu suite à une carte jaune stupide reçue dans l'enfer du Celtic Parkde Glasgow? Ensuite, où se situe réellement la formation d'Hugo Broos, dont le dernier bon match remonte à plus d'un mois, contre les Ecossais, à Bruxelles?

Car si tout le monde, du gardien de but au coach, prend cette victoire arrachée de manière héroïque et en infériorité numérique, personne ne peut garantir qu'Anderlecht est capable, aujourd'hui, de livrer une prestation de ce niveau.

«Il est évident qu'on se demande un peu où on est, confirme Hugo Broos. Mais à domicile, nous avons toujours justifié notre réputation. Ce sera encore nécessaire. Pour moi, seule la victoire importe, pour nous permettre de rêver encore à Munich, dans quinze jours.»

Quoi qu'il arrive, ce soir, à Bruxelles et à Glasgow, le dernier match en Bavière aura un intérêt sportif. Même battu par les équipiers d'Eric Deflandre, Anderlecht pourrait encore décrocher la troisième place -et donc être

repêché en Coupe de l'UEFA - mais une défaite ce soir marquera l'élimination à coup sûr de la Ligue des Champions. «La troisième place était notre but initial et c'est encore jouable, poursuit Hugo Broos. Evidemment, si on n'avait pas sifflé le penalty à Lyon, le contexte serait tout différent, mais on ne vit pas de regret et on ne réécrit pas l'histoire.»

Au niveau du règlement, les choses sont claires: en cas d'égalité de points, ce sont les confrontations directes qui comptent. Battus 1-0 à Gerland, les Mauves ont donc tout intérêt à gagner 2-0 ce soir, ce qui pourrait peser lourd au décompte final. «Je ne vois pas aussi loin, sourit l'entraîneur anderlechtois. Tout ce qui importe, c'est la victoire. Je sais très bien que Lyon est plus équilibré et plus en confiance qu'au mois de septembre. En France, nous nous étions montrés trop prudents, ce soir, il faudra prendre des risques face à une formation qui, j'en suis sûr, va préférer nous attendre plutôt que d'imposer son jeu.»

Face à une équipe qui a réussi l'exploit de gagner à Munich et à Marseille en cinq jours, Anderlecht comptera cette fois sur... Pär Zetterberg, probablement associé dans l'entrejeu à Walter Baseggio. Le Suédois manque de rythme, n'a pas encore retrouvé son niveau d'antan, mais ce soir, il reçoit une chance unique de mettre les choses au point. Définitivement.



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