Franky Vercauteren

JEUDI, 13 NOVEMBRE 2003, 11:11 - Goofy
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Franky Vercauteren revient sur la débâcle face au Standard et évoque son avenir à Anderlecht. Franky Vercauteren, votre équipe vient d'encaisser sept buts en deux rencontres. Comment expliquez- vous ces contre-performances?


«Plusieurs facteurs interviennent, évidemment: le physique, le mental, l'organisation de jeu, etc. Mais le premier constat, c'est que trop de joueurs sont actuellement en dessous de leur niveau. Quand trois éléments sur onze sont hors forme, les autres compensent, quand six ou sept déclinent, l'équilibre est rompu. En outre, même si je n'ai pas l'habitude de lancer des louanges, je dois dire que le Standard m'a agréablement surpris. J'avais vu cette équipe en début de saison, et elle a beaucoup évolué. Sorondo, Mumlek - deux excellents joueurs- et Mpenza ont énormément apporté au collectif. Dimanche, Anderlecht fut mauvais mais le Standard a été très bon.»

Que faire, désormais, pour remettre la machine en route?

«Retrouver la victoire, qui efface souvent beaucoup de blessures. Mais pour le match de Coupe, il faudra faire avec les joueurs disponibles, vu toutes les absences. On ne peut pas prétexter que le départ de plusieurs internationaux va nous déstabiliser, ce serait trop facile, mais il faut avouer qu'on ne disposera pas du grou- pe complet ni pour la rencontre de Coupe ni pour le match à Mons. Et on ne pourra pas préparer grand-chose avant la venue de Lyon, alors qu'Aruna sera suspendu pour ce match. Je crois qu'on doit essayer de redonner de la fraîcheur et de la confiance à certains joueurs qui en manquent.»

Venons-en à votre cas personnel. Vous signerez cette semaine un nouveau contrat portant sur quatre saisons. La direction avait fait de cette prolongation une priorité.

«J'en suis flatté et je suis heureux de rester dans mon club. Jusqu'ici, j'avais signé à deux reprises un contrat de trois saisons. Cette fois, on m'a proposé quatre saisons. C'est à la fois la reconnaissance de mon travail et la volonté de travailler à moyen terme également. J'ai l'impression d'avoir convaincu tout le monde dans la maison alors qu'il y avait probablement un certain scepticisme au début.»

La direction évoque souvent à votre propos des fonctions élargies. Vous montez en puissance dans l'organigramme mauve.

«Non, je garde les mêmes fonctions: entraîneur adjoint et responsable de ce qui était le noyau B. Je reste dans le même schéma, mais c'est vrai qu'il existe une volonté au sein de la direction de renforcer les liens entre les différents responsables. Je devrais avoir plus de relations avec la cellule scouting, avec l'école des jeunes, avec le staff médical. Beaucoup de choses ont déjà bougé mais il reste du pain sur la planche...»

Ces liens entre les services, ils devraient exister depuis longtemps dans le club!

«Vous avez raison, mais Anderlecht souffre d'un manque de communication interne, c'est clair. Et je ne montre pas les autres du doigt, tout le monde est responsable. Certains se demandent pourquoi nous travaillons de telle ou telle manière avec certains jeunes, etc. Tout le monde travaille un peu dans son coin, de manière cloisonnée. Mais je sens un vent nouveau et une ouverture d'esprit. Je sens qu'on ouvre des portes au Parc Astrid.»

C'est quoi, ce vent nouveau?

«Depuis son arrivée, Herman Van Holsbeeck a beaucoup écouté, a beaucoup étudié le fonctionnement du club et il veut rapprocher tout le monde autour d'une vision commune: il faut savoir ce qu'on veut, où on va et comment on y arrive. Personne n'a la science infuse et certainement pas moi. C'est en stimulant le collectif qu'on a des résultats, comme sur le terrain, d'ailleurs...»

Quand on évoque le centre de formation de Neerpede, votre nom revient souvent dans les conversations.

«Avec la direction, on n'en a pas parlé, franchement. C'est trop tôt, et cela n'a pas encore de sens. Et puis, je ne suis pas à Anderlecht pour vouloir la place de quelqu'un d'autre. Quand la question se posera, la direction trouvera une réponse.»

Vous êtes revenu au Sporting en 1998, votre nouveau contrat expire en 2008. Dix ans dans l'ombre, c'est beaucoup.

«C'est un choix délibéré. J'ai toujours dit que le poste d'entraîneur principal ne m'intéressait pas. Et je n'ai pas besoin des feux de la rampe pour vivre, au contraire, j'aime la discrétion et le calme. D'autre part, il est certain qu'après dix ans sur le banc, j'aspirerai probablement à autre chose, mais j'ai le temps de voir venir.»

Votre mission est-elle désormais de sortir un Kompany chaque saison?

«Il ne faut pas rêver! Des Kompany, on n'en trouve pas un chaque année. Il y a des bonnes levées chez nos jeunes, d'autres beaucoup moins. Je crois que ce qu'il faut faire, c'est tirer une ligne claire de travail chez les jeunes et se rendre compte que maintenant, à 17 ou 18 ans, ils doivent être prêts pour l'équipe A. À 21 ans, c'est souvent trop tard. Maintenant, c'est un âge où ils partent vers d'autres horizons...»

On sait que vos rapports avec Emilio Ferrera ne sont pas bons. Votre prolongation de contrat lui ferme-t-elle les portes d'Anderlecht?

«Ce n'est pas le genre de question que je me pose, ni pour Ferrera ni pour personne. Je ne suis pas décideur et je suis capable de travailler avec mon pire ennemi. Et puis, en foot, tout peut changer vite.»




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