Anderlecht au bord du gouffre

Anderlecht a évité la crise de justesse samedi face au Cercle. "Mais si nous perdons vendredi au GBA, ce sera la crise. A Anderlecht, une seule place importe: la première", explique Van Holsbeeck.


"Avant le début de la compétition, tout le monde nous pointait comme le candidat au titre. A mi-parcours, il semblerait que nous ne sommes pas capables de concrétiser ces attentes. Automatiquement, les critiques fusent sur tout le monde: joueurs, entraîneur, direction. C'est impardonnable de ne pas avoir gagné à domicile contre le Cercle de Bruges. Je m'attends donc à une revanche ce vendredi. Car au sinon, on reparlera de crise au Sporting. Et cette fois-ci, pas d'excuse".

Franky Vercauteren ne fait plus l'unanimité dans la presse et auprès des supporters. En cause: l'échec de ses schémas tactiques pour le moins controversés. Même certains de ses joueurs n'hésitent plus à manifester leur mécontentement.

A cause de son système de rotation poussé à l'extrême, l'équipe a énormément de mal a se créer des automatismes. Les joueurs ne parviennent pas à s'adapter à des schémas tactiques continuellement aléatoires. C'est pourquoi l'équipe doit à chaque match s'adapter à sa nouvelle configuration, ce qui prend du temps et ce qui explique aussi le jeu fébrile et le manque de résultats.

L'entraîneur en a marre de ces critiques et réagit ouvertement à ces dernières: "C'est injuste et je les vivrai toujours très difficilement. Mais je ne dois pas me justifier".

"Si je place Kompany dans l'entrejeu, tout le monde se demande pourquoi il ne joue pas en défense. Et vice-versa. Si Frutos joue, tout le monde crie au scandale en s'étonnant de ne pas voir Pujol. Vice-versa également. Il faut aligner 14 joueurs alors? Critiquer après un match, c'est toujours très facile. Certains journalistes ne jouent pas le jeu honnêtement et créent des problèmes là où il n'y en a pas. Et ça, ils le répètent encore et toujours".