Yves Vanderhaeghe face au Celtic Glasgow

En dépit des apparences: un lundi de reprise a priori calme après un week-end de congé accordé à la plupart des joueurs de son noyau, Hugo Broos aura néanmoins passé, hier, une journée relativement mouvementée.

Celle-ci, en fait, aura réellement commencé à s'animer à l'instant du déjeuner, lorsque Séol est rentré de la visite médicale à laquelle l'état de son genou l'avait contraint à se soumettre dans un célèbre institut spécialisé. Au sujet du Coréen, les nouvelles ne sont ni bonnes ni mauvaises. En réalité, les examens qu'il a effectués n'ont rien révélé de ce que l'on ne savait déjà à propos de sa blessure au ménisque. Séol est exactement dans la même situation que l'était Glen De Boeck il y a quelques mois, lorsque le capitaine anderlechtois accepta de reculer au maximum une échéance pourtant inéluctable, se sacrifiant pour les besoins de son équipe jusqu'à ce que celle-ci soit rassurée sur son sort et sa présence au second tour préliminaire de la Ligue des Champions.

L'indisponibilité immédiate du Coréen ne ferait qu'accroître le désarroi offensif dans lequel l'absence de Nenad Jestrovic a plongé les Anderlechtois depuis la mise à l'écart, forcée, de leur meilleur buteur. La polyvalence de Séol, capable d'être utilisé tant sur le flanc que dans l'axe, offre à Hugo Broos une alternative sérieuse si, jamais, ce dernier devait composer avec le forfait d'Ivica Mornar ou celui d'Aruna Dindane: l'un pourrait ainsi fort bien payer tôt ou tard la générosité de son jeu, tandis qu'un troisième avertissement serait fatal à l'Ivoirien en Ligue des Champions. Donc, Séol est actuellement indispensable à Hugo Broos. Continuer à aligner le Coréen lui permet d'oeuvrer tranquillement au retour en forme de Martin Kolar, «physiquement et médicalement apte à reprendre sa place, confie encore le coach bruxellois, mais tellement peu désireux de se faire mal pour l'instant que je me pose franchement des questions quant à l'intérêt de lui redonner aujourd'hui sa chance».

Celle-ci sourira-t-elle à Yves Vanderhaeghe dans l'optique du terrible combat physique qui guette les Bruxellois dans une semaine, face au Celtic Glasgow? Au Parc Astrid, nul n'ignore l'importance du rendez-vous qui a été fixé aux Bruxellois, mardi prochain. Tous savent, également, que les Ecossais, passés maîtres dans l'art de mettre le pied, tenteront d'accaparer le milieu du jeu afin d'influer sur le déroulement d'une partie capitale pour les deux adversaires en présence. A cet égard, Yves Vanderhaeghe posséderait toutes les qualités requises pour se fondre dans un environnement aussi hostile que celui-là, si l'ultime match officiel du Flandrien ne remontait pas au dimanche 2 mars, et à la venue de Charleroi au Parc Astrid. Le fait de retrouver les Hennu- yers, mais cette fois au Mambourg, incitera-t-il Hugo Broos à relancer un garçon qu'il connaît bien et, surtout, qu'il apprécie énormément?

«Cette probabilité existe », confirme Hugo Broos, conscient que Besnik Hasi a besoin de souffler, ajoutant aussitôt: «Mais associer, à Charleroi, Zetterberg et Baseggio me semble tout autant possible.»

Le Brabançon aurait-il des... Normands pour ancêtres lointains? Ce qui suit pourrait l'attester...

«Compte tenu de la pression que les Ecossais vont faire peser sur nos lignes arrière, je serais assez tenté par l'idée de replacer Hannu Tihinen aux côtés de Vincent Kompany. Pourrais- je le faire dès Charleroi? Je me tâte. Le Finlandais, qui souffre d'un point de contracture à hauteur du quadriceps, a effectué ce lundi une échographie. Celle-ci n'a débouché sur aucun résultat qui soit alarmant. Mais tout comme pour Séol, je verrai comment les choses évoluent cette semaine avant d'arrêter mon choix.»

C'était, en définitive, une journée dite banale au stade Constant Vanden Stock. Et c'est heureux, se prend-on à songer finalement...