Anderlecht - FC Bruges: Bas les masques

C’est l’heure de vérité pour Anderlecht et le Club Brugeois qui, dimanche (20 h), vont s’affronter au Parc Astrid. Les deux ténors de notre compétition sont à leur place.

Déjà un peu à la traîne dans leur groupe en Ligue des Champions, en tête dans leur pré carré national. En tête mais très éloignés l'un de l'autre à ce stade encore précoce du championnat. Bruges honore malaisément son statut de tenant du trophée.

Anderlecht justifie pleinement ses prétentions à un vingt-septième sacre. Leur première confrontation de la saison, au stade Vanden Stock, recèle un réel enjeu: l'éviction, non encore définitive mais probable, d'un candidat objectif au titre. Le Sporting et le Club ont traversé, l'un et l'autre, de brèves turbulences intestines, vite jugulées et imputables à la richesse de leur effectif. Mais l'un maîtrise son football, l'autre, pas encore. Ce constat objectif explique en partie le gouffre qui les sépare. Anderlecht ne risque pas grand-chose, dimanche soir, si ce n'est une éraflure à son amour-propre en cas de première défaite de la saison. Il conservera toujours une marge de sécurité importante sur son principal rival potentiel.

En cas de deuxième échec, Bruges risque de glisser sous le seuil psychologique de sécurité que représente la deuxième place du classement, de laquelle pourraient l'écarter Genk, La Gantoise ou Mouscron et même Saint-Trond. Il est condamné à gagner pour se lancer enfin. Il a déjà triomphé, récemment, à Anderlecht. Se ressaisira-t-il dans cette confrontation au sommet qui se présente comme un choc charnière pour lui? Le Sporting se stimulera-t-il encore en dominant son premier grand adversaire? La perspective de le reléguer à dix points l'y incite vivement...