Rensenbrink : " J’ai toujours adoré l’ambiance d’Anderlecht"

SAMEDI, 18 AVRIL 2015, 08:20 - demoniaccrow
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Robbie Rensenbrink a évolué à Anderlecht et à Bruges mais il a toujours Anderlecht dans son cœur et il reste un grand supporter de son ancien club où il fut une gloire.


"J’avais un contrat de trois années avec Bruges mais après vingt-quatre mois, Constant Vanden Stock, qui venait d’arriver à la présidence du Sporting, a tout fait pour me recruter. Il a dû débourser six millions de francs, plus deux joueurs (Wilfried Puis et Johnny Velkeneers). Je pense que c’était un record. Je pouvais aussi gagner nettement plus d’argent dans la capitale, je ne voyais, donc, aucune raison de refuser cette approche" déclare l’icône mauve.

"La rivalité était très grande. On parle souvent du match disputé en 1972 pour expliquer le début de cette concurrence mais, selon moi, elle existait depuis de longues années déjà. Nous avions six points de retard sur le Club à huit journées du terme et, à ce moment, une victoire comptait pour deux unités. Nous avions remporté le choc grâce à Paul Van Himst et moi-même. Lors de la dernière journée, nous avons battu Saint-Trond (4-0) et les Brugeois ont perdu des plumes au RWDM. Un scénario incroyable ! Moi, j’ai encore un meilleur souvenir d’un large succès (4-0) où j’avais marqué deux buts. Les deux plus grands matches de l’année. Même une rencontre face au Standard n’était pas aussi chaude. Personnellement, je n’aimais pas trop cette ambiance car les supporters brugeois passaient le plus clair de leur temps à me siffler. Il y avait toujours une atmosphère négative" ajoute-t-il.

"Il y avait une ambiance différente au parc Astrid. Les gens étaient plus élitistes et venaient au stade avec des habits chics. Notre football était d’ailleurs du même style. Les supporters attendaient la perfection de notre part. Et je pense que c’est encore comme ça aujourd’hui. C’est l’une des grandes différences entre ces deux formations. À Bruges, le public est plus populaire. Honnêtement, je ne suis plus trop le football belge. Je serais même incapable de vous citer un joueur actuel. J’ai vu que Demy de Zeeuw était passé au Sporting. Un bon joueur, utile, mais ce n’est pas un top. Dimanche, je jetterai un oeil sur le résultat et je regarderai le résumé s’il le passe à la télévision néerlandaise. Je pense que Bruges sera champion, mais mon coeur bat toujours pour les Mauves. C’est là que j’y ai connu mes plus grands succès. Personnellement, j’ai toujours adoré Raoul Lambert, l’ancien grand attaquant de Bruges. Pour une défense, c’était un poison car il pouvait être dangereux à n’importe quel moment. Vitesse, physique et efficacité : il avait toutes les qualités d’un grand buteur. Je comprends parfaitement que les supporters actuels continuent à l’acclamer lorsqu’il vient au stade. C’est vrai qu’il aurait convenu à Anderlecht mais nous avions déjà Jan Mulder, qui n’était pas n’importe qui, hein. D’ailleurs, Raoul Lambert a été l’un des seuls Brugeois retenus lorsqu’un journal a, une fois, fusionné les joueurs ayant évolué pour ces deux formations. Il y avait neuf Anderlechtois, dont moi, Raoul Lambert, donc, et Johny Thio, l’ailier droit. Cela démontrait suffisamment l’incroyable qualité qu’il y avait dans notre noyau. Je pense que ce fut même l’une des meilleures générations de l’histoire du club" poursuit-t-il.

"Gilbert Van Binst vient de temps en temps chez moi, à Oostzaan. Il est toujours le premier à sortir une bonne vieille blague et boire un petit verre. J’ai encore des nouvelles de mon ancien entraîneur, Urbain Braems, et de Swat Van der Elst. Et puis, il y a Paul Van Himst, avec qui le courant est passé directement. Un homme et un footballeur extraordinaires. Dès mon arrivée, il m’a aidé à trouver une maison au calme, tout près de chez lui. J’ai été très attristé lorsque j’ai appris la disparition de son épouse, Arlette, qui avait le même âge que moi. Mais je ne sais pas si on peut vraiment parler d’amis, ils étaient de très bons collègues. Mais vrais copains, ceux pour qui je reviens encore de temps en temps à Bruxelles, ne viennent pas du monde du football. Je ne suis plus allé au parc Astrid depuis près de trois ans. C’était lors de la réception de l’Ajax en Europa League et les deux équipes n’étaient pas parvenues à se départager (1-1). Je n’aurais qu’à passer un coup de téléphone pour avoir des places mais le déplacement n’est plus si simple pour moi. Souvent, les matches se terminent aux alentours de vingt-deux heures et après, je dois encore faire la route jusqu’à chez moi. Ce sont de longues journées. Il n’y a pas longtemps, un de mes anciens entraîneurs m’a téléphoné. Il m’a dit que lors de ma prochaine venue à Bruxelles, il m’emmènerait au stade. Ce sera un réel plaisir car j’ai toujours adoré l’ambiance qu’il y a là-bas, avec tous ces cafés et cette musique. En plus, les supporters me reconnaissent, enfin les anciens. Pas les plus jeunes" conclut l’ancien mauve.




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