Bruno : "Je n’ai pas reconnu Anderlecht ! "

Massimo Bruno avait été le détonateur du match des playoffs la saison passée à Bruges, ce qui avait déclenché l’acquisition du 33éme titre de champion pour Anderlecht.


"Cette rencontre était d’une importance capitale pour le titre. Nous arrivions tout doucement à la fin de la saison et nous n’étions pas encore rassurés par nos résultats. Cette victoire à Bruges a donc changé le cours des playoffs. Je me souviens que nous étions en infériorité numérique suite à l’exclusion de Mitrovic et que nous étions acculés dans notre moitié de terrain. C’est là que Besnik Hasi a décidé de me faire confiance et m’a lancé dans le bain alors que je passais, à ce moment-là de la saison, plus mon temps sur le banc. Je devais essayer de profiter de chaque contre. Ce but est tombé de nulle part mais il nous a fait un bien fou. Non seulement pour moi mais pour tout le groupe qui a vraiment commencé à croire au titre. Parce que, si nous nous étions inclinés, on aurait pu dire adieu au titre" déclare l’ancien joueur mauve.

"Avant le début des playoffs, et même après le premier match face au Standard que nous avons perdu, nous étions mal lotis. Nous accusions beaucoup trop de retard pour espérer quoi que ce soit et le changement de coach ne nous prédisait pas une fin de saison glorieuse. Et pourtant, alors que tout le monde nous avait mis hors course, nous avons enchaîné les bons résultats et nous avons terminé en boulet de canon pour finalement décrocher le titre lors de la dernière journée" ajoute-t-il.

"Aucune formation ne s’est réellement détachée cette saison. Tout est donc encore possible. Mais il est certain qu’Anderlecht ne peut plus se permettre de perdre trop de points. Il n’a plus droit à l’erreur. Je dois reconnaître que je n’ai pas reconnu mon Anderlecht. Même si je joue ou que je m’entraîne avec Salzbourg, j’essaye d’être attentif aux résultats des playoffs et plus particulièrement à ceux du Sporting. Et quand j’ai vu ce 3-0, j’ai quand même eu mal pour mes anciens coéquipiers. Ce que j’ai surtout entendu, c’est qu’il y avait une certaine Mitrodépendance. Je ne sais pas si c’est parce que les flancs ne font pas correctement leur boulot mais cela ne peut pas, ou ne doit pas être le cas. Je me souviens que l’année dernière, tout le monde pouvait marquer. Le danger venait de partout. C’était le collectif qui faisait la différence" poursuit-t-il.

"Steven Defour ou encore Dennis Praet ont tous les deux été absents à plusieurs reprises cette saison. Et ces deux joueurs sont très importants pour Anderlecht. Ils ont déjà montré qu’ils pouvaient être décisifs et quand ils seront à leur meilleur niveau, ils pourront faire davantage la différence. Tout se jouera sur des détails. Maintenant, je suis persuadé que ce sera plus serré que contre le Standard. Anderlecht aura appris la leçon. Je suis d’ailleurs curieux de connaître l’issue du championnat. Bruges est bien, La Gantoise aussi et le Standard reprend du poil de la bête. Mais au fond de moi, j’espère qu’Anderlecht terminera champion et décrochera son 34e titre. Je discute encore avec Fabrice N’Sakala, Nathan Kabasele ou encore Dennis Praet. On se parle beaucoup moins qu’avant maintenant que je suis à l’étranger mais nous prenons toujours de nos nouvelles et c’est agréable" conclut l’ancien ailier des mauves.