Ouahbi : " J’ai plusieurs plans ! "

Mohamed Ouahbi est à Anderlecht depuis onze ans, c’est lui qui coach les U19 qui disputeront la demi-finale de la Youth League en Suisse aujourd’hui. Il veut gagner ce tournoi avec ses ouailles.


"Nous nous baserons toujours sur la technique, sur le style Anderlecht. Contre tous les grands, nous n’avons jamais changé notre philosophie de jeu. On veut le ballon. C’est ça, le label RSCA. On essaie de contrer les points forts de l’adversaire et d’appuyer sur ses faiblesses. Je sais que je dois avoir plusieurs cordes à mon arc. J’ai plusieurs plans et tout est bien analysé" déclare l’entraîneur des U19 mauves.

"Nous savions comment jouer contre Barcelone et Porto sans dénaturer notre style. Barcelone ne sait pas jouer sans ballon. Alors, on a été les chercher très haut pour les priver du cuir. Porto était plus solide défensivement. Nous les laissions donc sortir de leur zone. En attendant plus bas pour la récupération, nous avons fait la différence. Nous avons trouvé comment gérer le fait que Hervé Matthys, Samuel Bastien, Andy Kawaya et Aaron Leya Iseka travaillent avec les A. Quand on travaille la tactique, tout est filmé et certains joueurs, qui devraient être un de ces quatre-là en match, portent des chasubles afin que nos membres du noyau A sachent comment se déplacer avec nous" ajoute-t-il.

"On a rarement souffert, c’est vrai. La roue peut vite tourner. On en parle donc beaucoup et je les prépare à être menés ou réduits à dix. On doit savoir s’adapter et renverser la situation. Je veux cette finale et l’adversaire m’importe peu. J’aimerais regarder Chelsea - Rome en me disant que l’un deux sera notre adversaire en finale. Je veux déjeuner à Nyon lundi matin car si nous sommes éliminés, nous repartons dimanche. Vous n’allez pas me dire qu’ils ne savent plus jouer s’il n’y a pas 12.000 personnes devant eux. Ils l’ont fait deux fois dans leur vie. Puis, je préfère jouer à Nyon plutôt qu’en Ukraine. Ne vous inquiétez pas, il y aura du monde. Je suis certain que des fans Anderlechtois viendront. Surtout si nous sommes en Finale. Je ne m’en fais pas de savoir le nombre de recruteurs. Beaucoup de joueurs sont sous contrat et ceux qui ne le sont pas connaissent la philosophie du club envers les jeunes. Ils savent qu’ils trouveront difficilement mieux ailleurs" poursuit-t-il.

"Le foot pratiqué par Donetsk est efficace, mais je ne pense pas que quelqu’un en tombera amoureux. Ce sera une opposition de styles. Donetsk joue vraiment comme un club d’Europe de l’Est. Son jeu est athlétique et robotisé. Ne vous attendez pas à un football chatoyant. Leurs ailiers ne sont, par exemple, pas du genre à dribbler mais plutôt à foncer le plus vite possible vers l’avant. Nous nous méfierons tout de même des phases arrêtées. Ils possèdent toutefois deux joueurs assez impressionnants. Un attaquant de soutien capable de garder le ballon et d’utiliser la profondeur et un médian défensif qui, malgré sa petite taille, fait le job et distribue de bonnes passes. Ils savent tout sur leur adversaire. Ils vont penser et dormir Shakhtar" conclut le coach des U19.