Tielemans : " Je monte en puissance "

Youri Tielemans fait de plus en plus preuve de maturité, il reconnaît qu’il a eu un passage a vide lors de cette saison. Il continue de travailler dur pour encore progresser.


"Hasi m’as dit que je voulais grandir trop vite. Il a sans doute raison. Il faudrait que je progresse pas à pas, mais c’est dans ma nature de toujours en vouloir plus. Je suis très exigeant avec moi-même. Cette période creuse n’était pas simple. Mais j’ai continué à bosser. Je savais que j’allais finir par retrouver mon niveau. J’ai simplement tenté de continuer à jouer mon jeu. Tout le monde peut connaître une petite baisse de régime mais j’ai travaillé sur le côté pour revenir à mon meilleur niveau. Actuellement, je sens que je monte en puissance et c’est parfait juste avant la finale de la Coupe et les playoffs. Et on le sait maintenant : il est risqué. Parfois trop. Quand une passe risquée arrive, c’est beau, mais quand elle échoue, c’est dangereux" déclare le médian mauve.

"J’apprends qu’un espace que je vois peut se reboucher en une seconde. À l’entraînement, le coach me donne beaucoup de conseils. Contre Malines en une minute, j’avais enchaîné trois pertes de balle et la dernière avait été fatale. Je n’aurais pas dû. Cela dit, ce n’était pas ma plus grosse erreur ce jour-là. Ma plus grosse erreur est de ne pas avoir pris la peine d’aller saluer les supporters après le match. Je m’en excuse d’ailleurs. J’étais tellement fâché sur moi que je suis rentré directement au vestiaire" ajoute-t-il.

"Personne n’est venu me dire que c’était de ma faute. Le lendemain, le coach a remontré des images pour montrer que je n’étais pas le seul responsable. Il y avait assez d’hommes derrière pour rattraper ma faute. Je ne crains pas les retours de Praet et Defour mais je sais que je dois travailler pour rester dans le onze. Je dois plus me battre que l’an passé. Il y a plus de concurrence et tout le monde monte en puissance. Au milieu, on est quatre pour trois places" poursuit-t-il.

"Les meilleurs jouent, tout simplement. Je suis content pour Dendoncker car il joue très bien. À moi de bosser encore plus. Je cours maintenant douze kilomètres par match en étant capable de répéter plus de courses à grande vitesse. J’ai progressé dans ce domaine par rapport au début de saison. Je mets plus d’impact qu’avant. Je travaille bien en salle de muscu. Le coach veut que je mette le pied et j’essaie de le faire. C’était déjà le cas chez les jeunes, mais ici, c’est un football d’hommes et il faut vraiment y aller pour s’imposer. Je ne vais pas dire que je ne ressens jamais de pression, mais très peu. Et je ne sais pas quelle pression vous me mettez sur les épaules" conclut le joueur.