Vercauteren : " il a sa place dans le noyau des Diables "

Franky Vercauteren est l’ancien entraîneur en espoir d’Olivier Deschacht, il a été le premier à faire évoluer Deschacht dans l’axe de la défense au lieu du côté gauche. Il n’est pas étonné par les prestations actuelles du joueur.


"C’est clair qu’il ne correspondait pas à l’image qu’on se fait généralement de la formation anderlechtoise. Mais ça m’importait peu. Au club, on nous demandait de sortir des numéros 10, des joueurs débordant de classe. Moi, je suis venu avec Deschacht. Ce garçon avait une force de caractère hors du commun. Pour se glisser jusqu’à l’équipe première, il a écarté des joueurs bien plus talentueux que lui. Mais mentalement, ils ne lui arrivaient pas à la cheville. Cela ne faisait pas que des heureux" déclare l’ancien entraîneur des mauves.

"Lui, il avait du talent, mais différemment. Beaucoup n’étaient pas chauds, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai même envie de dire que personne ne croyait en lui, à part Aimé Anthuenis et moi. Qu’il en arrive à 500 matches pour Anderlecht, cela ne me surprend guère. Durant sa carrière, il a constamment dû se battre contre la concurrence. Mais il a toujours gagné. Et, à part il y a deux ans, il n’a jamais été blessé car il vit comme un vrai professionnel" ajoute-t-il.

"Cela me surprend que les gens soient étonnés de le voir évoluer à un tel niveau dans l’axe. Je le faisais déjà jouer à cette place il y a dix ans ! Et même avant car, en équipe réserve, je jouais souvent à trois derrière, et il occupait avec brio le côté gauche de l’axe. C’est d’ailleurs à cette place qu’il a ensuite fait un des meilleurs matches de sa carrière, en Ligue des Champions face au Celtic Glasgow, aux côtés de Vincent Kompany et Anthony Vanden Borre" poursuit-t-il.

"C’est marrant que vous me parliez de Deschacht et de l’équipe nationale. Car hier, alors qu’on était en stage en Turquie comme le Dinamo Moscou, on en parlait à table. Pour moi, cela ne fait aucun doute, il a sa place dans le noyau. Certains Diables ne jouent pas ou très peu à Barcelone ou à Manchester United, alors que lui, il n’a pas manqué une minute depuis le début de la saison. Mais bon, l’éventail est large. En Belgique, dès qu’un joueur est bon, on veut le voir chez les Diables. Or, le sélectionneur ne peut évidemment pas convoquer 40 joueurs" conclut l’ancien mauve.