Defour : " Je n'ai aucun regret "

Steven Defour est incertain pour la rencontre contre Moscou, un décision sera prise aujourd’hui. Il y a de forte chance qu’il soit apte pour le match mais la prudence reste de mise.


"Je me sens très bien pour le moment. Même si j'ai une petite douleur aux adducteurs et que j'ai eu des crampes à Gand. Si je me sens aussi bien, c'est lié tant au physique qu’au mental. C'est un peu de tout. Pour avoir tous mes atouts disponibles, je dois être à 100%. Je suis quelqu'un qui dépense beaucoup d'énergie sur un terrain. Si je ne suis pas en pleine possession de mes moyens, je ne suis tout simplement pas capable de montrer toutes mes qualités. Je fais beaucoup d'exercices. Je fais tout pour être au top à chaque match et pour parvenir à tenir le coup jusqu'à la fin de la saison. J'ai notamment fait un très bon stage" déclare le médian mauve.

"On essaie parfois de me sortir du match. Mais d'autres joueurs peuvent alors en profiter puisqu'une bonne partie de l'attention est concentrée sur moi. Tant qu'on trouve la solution, ce n'est pas un souci. Avec Leander, on s'entend bien, car c'est un joueur qui pense en fonction de l'équipe. Il est plus défensif que moi, mais il a un très grand moteur et vient aussi dans les 16 mètres. Le triangle de la ligne médiane a beaucoup changé cette saison. Mais ce n'est pas un problème car on se connaît tous, et les automatismes sont présents avec tout le monde. À cette place, on touche moins de ballons. Et faut-il encore que le ballon arrive là-bas ! Donc non, ce n'est pas ce que je préfère. Moi, j'aime venir rechercher le ballon derrière, le donner et m'infiltrer" ajoute-t-il.

"Les adversaires me suivent parfois tellement que je suis obligé de redescendre très bas, pour ensuite remonter, passer le ballon et libérer des espaces pour d'autres. Rolando et Marin sont des joueurs qui nous serons très précieux. Ils peuvent notamment apporter de la sérénité dans l'équipe dans certaines circonstances. Parfois, il nous arrive de trop aller vers l'avant, de nous précipiter. Avec leur expérience, on pourra éviter de retomber dans ces travers. Je ne me soucie pas trop des adversaires. Tout ce que je sais c'est que, au complet, cette équipe d'Anderlecht est très forte. Nous sommes déjà prêts pour les playoffs. Parfois, je dois même crier, quand on est à la 44e minute : Écoutez les gars, il reste une minute. Gardez le ballon ou dégagez le en tribune. Le souci, c'est qu'on veut toujours jouer proprement et privilégier la solution footballistique. Or, à certains moments de la rencontre, il faut juste dégager en tribune" poursuit-t-il.

"Moscou est une excellente équipe, qui a réalisé un 18 sur 18 en Europa League et qui a battu le PSV à deux reprises. Ce n’est pas rien ! Le Dinamo a un entrejeu très solide avec Mathieu Valbuena, William Vainqueur et Igor Denisov. Sans oublier Aleksandr Kokorin et Kevin Kuranyi. C'est vrai que c'est toujours délicat de ne pas jouer de matches officiels. Tout dépendra de comment ils se sont préparés. Et là, on n’en sait trop rien. Anderlecht peut se qualifier, mais Anderlecht devra être au top. Les gens ne connaissent pas bien le Dynamo Moscou et pensent, du coup, que c'est une équipe accessible. J'ai déjà affronté des équipes russes à plusieurs reprises, notamment le Zenit Saint-Pétersbourg avec le Standard, et ce n'est jamais facile. Valbuena peut venir. Que ce soit moi ou Leander, on va le maîtriser. Je le respecte mais je n’en ai pas peur. C'est le genre de joueur qui me convient, petit et vivace. Je n'ai jamais joué contre lui, car avec les Diables j'étais sur le banc. Je n'ai pas discuté avec William Vainqueur. Des amis à moi le connaissent, mais pas moi. Il est arrivé au Standard quand je suis parti" poursuit-t-il.

"Je n'ai aucun regret par rapport à mon choix. Avec des circonstances favorables, Anderlecht aurait également pu être un stade plus loin en Ligue des Champions. Ce qu'il manque encore à Anderlecht pour réaliser de telles choses sur la scène européenne ? De la continuité. Il faut poursuivre sur cette voie. Cela passe par une politique de transfert intelligente. Si tu vends des jeunes joueurs pour beaucoup d'argent, il faut réinvestir dans de la qualité, des jeunes ou des joueurs de talent. Un peu comme le fait le FC Porto. C'est soi disant un petit club en Europe, mais qui se retrouve quasiment chaque saison au deuxième tour de la Ligue des Champions" conclut le joueur.