Les "humeurs du Bomber"

JEUDI, 5 FÉVRIER 2015, 19:00 - Bomber
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Les lecteurs assidus de cette chronique se seront vraisemblablement étonnés de l’absence de réaction de ma part après un duel conte le Standard, a fortiori après des événements tels que ceux qui ont eu lieu il y a dix jours.


En fait, j’étais dans l’avion pour une semaine de vacances au moment où se déroulait le match. Des amis m’ont néanmoins tenu informé de la tournure des événements via des SMS, coups de fils et mails et, là où j’ai séjourné, j’avais facilement accès à Internet.
Mes réactions le dimanche soir via Facebook m’ont peut-être brouillé à vie avec mes amis supporters des « rouches » (pour rappel, j’habite dans la province de Liège) et il est heureux que je n’aie pas eu la possibilité de vous livrer mes impressions à chaud tant j’étais écœuré et dégoutté par ce qui s’est passé sur le terrain et dans les tribunes. Jusqu’à présent, j’avais toujours réussi à dompter mon animosité vis-à-vis du Standard en usant essentiellement de l’ironie et en veillant à ne pas tomber dans le piège de l’excès et de l’agressivité. Pourtant, le soir du 25 janvier, j’ai écrit sur Facebook que le Standard était vraiment un club de m… !

D’une part, je ne suis pas fier d’avoir laissé la rage supplanter la raison et la mesure et je serais vraiment triste que cela altère des amitiés vielles de plus de trente ans et d’un autre côté, en ayant pris le temps du recul et de l’analyse, je dois reconnaître que c’est en adéquation avec ce que je pense réellement de ce club aujourd’hui.

Depuis le test match de 2009, l’attitude des dirigeants, supporters et joueurs du Standard a évolué vers une agressivité de plus en plus malsaine qui s’est traduite, pour ne retenir que les faits les plus marquants, par l’attentat de Witsel sur Wasyl le 30 août 2009, le feu mis dans le stade le 7 octobre 2012, les divers communiqués et déclarations de Duchatelet et de ses collaborateurs et bien entendu la merveilleuse banderole adressée à Steven Defour.

Lorsque j’étais étudiant à liège il y plus de trente ans, je pouvais aller voir les matchs à Sclessin avec mon écharpe mauve et blanc. Certes, je ne faisais pas le malin, je me faisais charrier et il y avait parfois une remarque déplaisante, mais cela n’allait pas plus loin. De nos jours, je ne sortirais pas vivant du stade.
En définitive, je tire un grand coup de chapeau à Roger Vanden Stock pour la lettre ouverte qu’il a publiée la semaine dernière. Il a raison d’insister pour que nous, supporters d’Anderlecht, restions dignes et pour que nous ne mettions pas au niveau de ceux qui sèment la haine et la violence.
Ma première réaction consistait pourtant à prôner un accueil similaire au Standard lorsqu’il viendra jouer au sporting, mais la plus grande victoire consistera à leur montrer que nous n’avons pas besoin d’une atmosphère d’émeute et d’un arbitre dépassé par les événements pour engranger les trois points.

Nous sommes Anderlecht, le plus grand club belge, et nous devons le rester sur et en dehors du terrain.




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