M’Bemba : " Je ne me soucie pas d’un transfert "

Chancel M’Bemba est un des joueurs ayant le plus jouer depuis le début de la saison hormis la petite blessure subie à Arsenal. Aucun joueur n’est aux services du club comme lui, il se prive beaucoup pour le football.


"Je veux toujours jouer. Même quand je reviens du Congo, le lendemain je veux être sur le terrain. Je suis au service du club. Je me soigne en dormant et en buvant beaucoup. Par contre, je ne cours plus le soir sur le parking du Westland, l’entraîneur me l’a interdit. Il trouvait que je travaillais de trop. Le staff nous fait récupérer en nous donnant des bains d’eau froide. Au début, je n’y restais que deux minutes comme les autres, maintenant je reste quinze minutes. Une fois que tu es habitué et que ton esprit s’acclimate à la douleur, ça ne pose plus de problèmes. Pour prévenir les blessures musculaires, je préfère subir. Je sais que, comme ça, je ne me blesserai jamais. C’est indispensable quand tu joues tous les trois jours. Je n’ai connu qu’une grosse blessure dans ma carrière quand je suis arrivé en Belgique. J’étais tombé sur le dos lors d’un tournoi aux Pays-Bas, alors que je n’étais encore qu’à l’essai. Le docteur a dit qu’il fallait opérer. On a beaucoup parlé, et j’ai refusé de passer sur le billard. Ma carrière était, soi-disant, carrément en danger. J’ai préféré faire confiance en Dieu. Malgré cette blessure, Anderlecht m’a quand même donné un contrat. Je pars toujours du principe que tout est naturel et voulu par Dieu. C’est lui qui a voulu que je me blesse à ce moment. Je savais que j’allais guérir. J’ai continué à prier" déclare le défenseur central mauve.

"En Afrique et à Anderlecht, il y a beaucoup de joueurs de qualité. Moi, je ne suis rien du tout. Quand je vois que Vincent Kompany est passé avant moi ici, je me dis que je suis tout petit. Je ne suis pas encore au top. Je me suis juste dit qu’il fallait que je marque mon histoire ici. Contre Galatasaray J’ai joué pour mon fils, ce n’était que la deuxième fois qu’il venait au stade. Il était déjà là lors du match du titre face à Lokeren. Je ne le vois pas tout le temps, il fallait que je fasse quelque chose pour lui. Cela m’a donné une motivation Supplémentaire. Je ne le vois pas beaucoup mais C’est une question de choix. Il faut que je me concentre sur le ballon. Il va à la crèche et la maman étudie à Paris. Je ne suis pas encore prêt pour ça. Quand je le serai, alors seulement il viendra à Bruxelles. Je l’ai vu trois fois : à 4, 8 et 10 mois. Je n’ai pas de temps pour aller à Paris, j’ai trop de trucs à faire. Mais je téléphone, je communique avec lui via Skype" ajoute-t-il.

"Je ne me soucie pas d’un transfert. Je ne pense qu’à Anderlecht. J’ai encore deux ans de contrat. C’est Anderlecht qui décidera de mon départ, pas moi. Je ne regarde même pas les championnats étrangers. Je pense que je n’irai jamais frapper à la porte d’Herman Van Holsbeeck pour forcer un transfert. Je suis bien ici, je gagne ma vie, je suis à l’aise et je n’envie personne. Je ne rêve d’aucune en particulier. Je ne partirai de toute façon que dans un club où je jouerai. Si tu n’es pas titulaire, tu n’es rien. J’ai besoin de jouer la Ligue des Champions chaque année pour progresser" conclut le joueur.