Les humeurs du Bomber

VENDREDI, 24 OCTOBRE 2014, 09:03 - Bomber
Anderlecht-Online No Image Found

Un curieux mélange d'admiration et de déception pour la prestation contre arsenal


Cela faisait très très très longtemps que je n'avais plus été ébloui de la sorte par le Sporting dans le cadre d'un match de Coupe des Champions (j'emploie délibérément l'ancienne terminologie désignant la plus prestigieuse des coupes d'Europe).

Il faut bien reconnaître que depuis la qualification héroïque de 2000, en terminant premier devant Manchester United, le Dynamo Kiev et le PSV, on n'a plus beaucoup eu l'occasion de vibrer en Champions League. Trois petites victoires en 13 ans, chaque fois sur le score de 1-0 et face à des seconds couteaux. L'olympique lyonnais, qui n'était pas encore au sommet de son art, s'inclinait au parc Astrid en 2003 et le Betis de Séville perdait à domicile deux ans plus tard, grâce à un but de Vincent Kompany, dans un match qui ne comptait plus que "pour du beurre". Enfin, les mauves battaient le Zenith Saint-Pétersbourg il y a deux ans.
Pour qui a connu l'époque où Anderlecht était capable de battre les plus grands clubs d'Europe, le bilan n'est pas terrible, mais il reflète l'évolution du football européen au sein du quel le Sporting est désormais un "petit club belge".

Etre capable de battre un des ténors du foot relève donc aujourd'hui de l'exploit et il faut savourer cet événement comme un moment exceptionnel et hors du commun qu'on ne vivra pas régulièrement.
Et notre Sporting a réalisé cette performance; il a battu arsenal, le club des Gunners, abonné à la Champions League depuis ... 19 ans.
Il nous a replongé dans l'époque faste des années 70 et 80, il est redevenu, l'espace d'un match, un Grand d'Europe, il nous a à nouveau fait rêver ... durant 88 minutes avant de nous plonger ... en plein cauchemar.
Que cette défaite est injuste, qu'est ce qu'elle fait mal! Pour moi, elle fait partie des pires déceptions de ma longue carrière de supporter, dans la lignée de la finale de 1984 - perdue contre Tottenham aux tirs aux buts - et du 5-3 encaissé à Brème après avoir mené 0-3 jusqu'à la 66ème minute!

Bien sûr, Anderlecht a joué le match parfait jusqu'à la 88ème minute, mais qui s'en souviendra dans dix ans, à part moi et quelques nostalgiques? Seul compte le résultat.
Si on veut néanmoins être positif, on peut se dire que certains joueurs ont atteint un niveau international, que cette défaite douloureuse constituera à terme une expérience pour l'avenir. D'accord, à titre individuel, mais je doute que le RSCA en soit bénéficiaire (sportivement), car je ne vois pas les PRAET, NAJAR, MBEMBA, TIELEMANS,... rester encore très longtemps en mauve. VANDEN BORRE et DEFOUR pourraient aussi repartir plus rapidement que prévu.

Pour conclure, je voudrais souligner le courage de Benik HASI qui a osé mettre Mitrovic et Suarez sur le banc et qui a donné sa chance à Cyriac. L'équipe était bien équilibrée et l'Ivoirien s'est montré bien plus volontaire, engagé et affuté que le Serbe.
Ce qui a manqué? L'expérience et un brin de réussite, mais à ce niveau, rater des occasions et perdre sa concentration ne fût-ce que quelques secondes, se révèle fatal.

Reste à espérer qu'on n'aura pas droit à un scénario catastrophe face à Galatasaray et qu'on ne finira pas encore une fois quatrième du groupe!



anderlecht-online forum