"Croyez-moi : nous allons nous améliorer encore"

INTERVIEWS Lior Refaelov qualifie "d'intense" son année en tant que Soulier d'or. C'est un euphémisme : les hauts et les bas se sont succédés rapidement.

Le 13 janvier 2021, Lior Refaelov remporte le soulier d'or. A l'époque, le meneur de jeu de l'Antwerp ne s'attendait pas à quitter le Great Old en fin de saison. Pourtant le président des Rouge et Blanc voulait le conserver, un beau contrat de longue durée serait déposé sur la table. Mais début mars  tout n'était pas encore en ordre, il n'y avait même pas de pourparlers en cours. Réfaelov demande à son agent de chercher un nouveau défi. 

"Je pensais que le transfert à Anderlecht était impossible"

"Lorsque j'ai reçu un appel téléphonique de Peter Verbeke, je pensais qu'un transfert était impossible. Mais au fur et à mesure que les discussions progressaient, l'idée ne semblait pas si mauvaise après tout. J'ai parlé avec "Vinnie" et Peter et nous semblions être sur la même longueur d'onde. Ensuite, j'ai également passé une excellente soirée avec Wouter Vandenhaute et son épouse Cathérine. Peter, Vincent et ma femme étaient là aussi. Nous avons discuté d'un futur ensemble. Et donc j'ai pris ma décision. Ce serait Anderlecht"

Privé des Champions PO, Refaelov n'attend qu'une seule chose rejoindre Neerpede pour entamer une nouvelle expérience et s'attaquer à un nouveau challenge.

"J'ai su immédiatement que le RSCA était spécial".

"Dès le premier instant, j'avais compris : Anderlecht est un club spécial. L'attention des médias n'est rien comparée à ce que j'ai connu auparavant. Les fans sont également très passionnés. Ils m'ont accepté immédiatement, malgré mon passé. Cela m'a fait très plaisir. Et ça n'a fait que décupler mon envie".

Déception européenne

" J'avais été important contre Laçi avec deux buts et nous voulions aussi un bon résultat contre Vitesse. A la maison, c'était 3-3, j'ai raté un penalty en fin de rencontre. Je pense toujours que si j'avais marqué alors... Ça aurait pu changer beaucoup de choses. Vitesse reste une déception, mais je suis convaincu que nous serons à nouveau actifs en Europe dans un avenir proche."

Après un but et une victoire à Sclessin, c'est la réception du soulier d'or au Lotto Park. Puis une désillusion à l'Antwerp avec un place sur le banc. Ensuite vient la rencontre à Charleroi, sans doute le déclic pour Anderlecht.

"Quand les choses deviennent difficiles, je m'attends à jouer. Je l'ai dit à Vinnie aussi. Mais tout cela n'est pas pertinent lorsque vous ne pouvez pas vous montrer à la hauteur de ces mots lors des matchs. Je devais être performant, comme tout le monde. Je pense que je l'ai toujours fait depuis. Ecoutez, j'ai de l'expérience. Il y a beaucoup de jeunes joueurs autour de moi avec beaucoup de talent. Je peux les aider, même si je ne suis pas au mieux de ma forme."

Dérapage dans les Tribunes du Jan Breydel

"J'étais préparé aux concerts de sifflets. Je n'ai aucun problème avec ça, ça fait partie du jeu. Mais ce qui s'est passé ce jour-là... Je ne veux même pas répéter ce qui a été crié dans les tribunes. Des chants anti-juifs et ainsi de suite. Je n'ai appris qu'après coup que Vinnie avait aussi été victime du racisme. Vincent est une icône de la Belgique. Il doit être applaudi et respecté. Il essaie d'être une valeur ajoutée au monde sportif belge, il peut gagner beaucoup plus d'argent ailleurs... J'étais sous le choc."