Les humeurs du Bomber. Qu'en aurait pensé William?!

OPINIONS

2-2 au Club Brugge ! Un point de gagné ou deux points de perdu ?
That is the question aurait probablement été la réponse su grand dramaturge anglais William Shakespeare.

En fait tout dépend de l'angle suivant lequel on envisage la chose.
En soi, faire match nul à Bruges ne constitue pas une contre-performance. Ce déplacement particulièrement périlleux constitue même une des rares rencontres où ne pas revenir avec les trois points de la victoire est tout à fait compréhensible.
Ce résultat, qui nous aurait comblés il y a encore un mois, laisse cependant un goût de trop peu tant la victoire aurait pu nous sourire.
Malheureusement, après une entame de feu des mauves, ce sont les Gazelles qui ouvraient le score faisant basculé à cet instant la physionomie de la première période.

Le Sporting allait tout rater jusqu'à la 73ème minute, moment choisi par Zorro Amuzu pour se montrer et inscrire un but exceptionnel. Sacré Francis ! Il est capable de rater des buts tout faits, à un mètre, mais il nous met un goal que n'aurait pas renié Leo Messi en personne.
Alors que l'on se demandait s'il fallait se contenter du résultat ou tenter d'emporter l'entièreté de la mise, Hoedt nous gratifiait d'un but qui nous plaçait aux commandes.
Il fallait encore « tenir » une dizaine de minutes, mais ce diable de Vanaken égalisait suite à un corner un peu stupide.
Un ballon pourri d'effets frôle la cage de Van Crom et celui-ci n'arrive pas à le capter.
Erreur de notre dernier rempart ? Ce n'est pas une bévue manifeste, mais il aurait pu intervenir avec plus d'à-propos. Quoi qu'il en soit, cela ne justifie en rien les insultes et propos orduriers de pseudos supporters qui ont écrit des commentaires inacceptables à son égard.

Alors, finalement, deux points perdus ou un gagné ?
Au vu de la physionomie de la rencontre, je penche quand même pour la première réponse, mais le grand gagnant de cette journée, c'est certainement l'Union qui sourit comme au temps de ses plus grands exploits.
J'ai eu l'occasion de voir la dernière demi-heure de la rencontre sur la Butte et, même si l'équipe bénéficie généralement d'un maximum de réussite, on ne peut qu'admirer le football simple et direct pratiqué par les hommes de Felice Mazzu.

Je voudrais encore évoquer deux éléments.
L'arbitrage de monsieur Verboomen peut être qualifié de correct dans l'ensemble sur le plan technique même s'il nous refuse un penalty sur Refaelov. « Léger » m'ont déjà répondu certains.
Je vous rappelle que la notion de penalty léger n'existe pas. La faute, elle, peut être légère, mais si elle existe, il faut siffler. Or Rits accroche la jambe de Rafa avant de toucher le ballon.
Je comprends aisément que le ref ne bronche pas, mais que fait le VAR ?
En revanche, j'estime la gestion des cartes jaunes totalement inéquitable.
Revenons sur les faits.
Le carton brandi à Lang peut paraître sévère, mais il méritait d'être renvoyé au vestiaire pour la véhémence de sa réaction à l'encontre de l'arbitre.
Autre temps, autres mœurs, mais des hommes de la trempe de Vital Loraux ou Alex Ponnet n'auraient jamais accepté un tel comportement, Plus près de nous, Lang aurait pu aller prendre sa douche avant ses coéquipiers avec Serge Gumienny.
La jaune à Hoedt me parait sévère. Certes, il a tendu l'oreille en direction des fans brugeois, mais ceux-ci n'avaient pas arrêté de le siffler et son geste est demeuré « gentil » par rapport à ce que l'on peut constater dans des situations similaires.
Le bristol récolté par Amuzu est quant à lui totalement honteux. On peut même ergoter sur le fait de siffler ou non, mais être averti pour cela est surréaliste et honteux.
A fortiori, quand on voit tout ce que Vormer peut se permettre en toute impunité tant dans ses interventions que dans son attitude.
Cette mansuétude a déjà coûté très cher aux Brugeois en coupe d'Europe. Les arbitres n'y tolèrent absolument pas les réactions inconvenantes à leur égard. Habitué à pouvoir « gueuler » en toute impunité, Vormer l'a appris à ses dépens la saison dernière au Real.

L'autre point concerne Vincent Kompany.
Voilà six semaines, au soir de la défaite à l'Antwerp, mon désappointement profond me poussait à franchir le Rubicon et à critiquer Vincent tout en continuant à lui vouer un immense respect.
Il est amusant de constater que depuis lors, le Sporting joue mieux, est plus performant et vient de réaliser une belle série de résultats.
La saison est encore longue et je ne vais pas devenir dithyrambique après m'être montré très critique, mais je pense que si l'équipe persévère dans la voie actuelle, nous pouvons envisager l'avenir avec un certain optimisme.

Mais chut, ne le dites à personne, cela pourrait porter malheur!