L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel

LUNDI, 1 FÉVRIER 2021, 10:33 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match
RSCA - AA Gent de ce 31/01/2021.
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Wellenreuther 6 Le peu de ballons qu'il a reçus en 6 matches illustre à merveille le déséquilibre de l'équipe vers l'arrière. Hier, il a eu un arrêt à effectuer en 90 minutes et encore, le tir était dirigé sur lui.

Sardella 4 Plusieurs fois pris dans son dos et auteur de trop nombreuses passes imprécises. Le « casser » de Brice de Nice n'était pas toujours très drôle mais il avait au moins le mérite d'être clair. Son autorité défensive est tout aussi peu rassurante que son apport offensif. Est-ce un service que VK lui rend de l'exposer autant à la critique ?

Delcroix 6  Match tranquille. On aimerait toutefois le voir sortir davantage du blockhaus anderlechtois pour apporter un plus.

Lawrence  6,5 Le Jamaïcain fut sans conteste le meilleur du quatuor défensif. Impeccable à la fermeture de son couloir, il a offert 3 dédoublements intéressants dans le dernier quart d'heure. Faute de grives…

Miazga 5 Il a fait son taf défensif et rien de plus. Non, rien de rien, comme disait la môme.

Sambi 5,5  Comme à Mouscron, Sambi était positionné trop en retrait pour apporter quelque éclaircie aux avants postes. Il a fait ce qu'on lui a demandé. Protéger la défense.

Larsen 3 Il n'a rien réussi, rien montré. Brouillon et peu inspiré dans ses entreprises, il a en plus perdu son intensité après 15 minutes de jeu pour disparaître définitivement de la rencontre. Son entrée chez les Hurlus était-elle un feu de paille ? En location sèche, il doit être un renfort immédiat. On était très loin du compte hier.

El Hadj 6 Le pocket-player ne se cache pas. Sa combattivité est exemplaire. Il cherche, il essaie. Si ses partenaires proposaient des appels judicieux et des points d'ancrage valables, il nous régalerait probablement. Le joueur le plus intéressant sur la pelouse.

Amuzu 4 Deux centres corrects délivrés aux abonnés absents. Un tir de scolaires dans les bras du gardien et puis c'est tout. Quand on compare ses prestations à celles de Noa Lange à Bruges, même poste, même âge, on ne peut que soupirer.

Mukairu 4,5 Malgré ses tricotages inutiles dont les défenseurs ont maintenant le secret, il a apporté un petit plus par rapport à Larsen. Au moins, il a montré de l'envie. Hélas, il a une nouvelle fois placé hors cadre notre seule occasion construite digne de ce nom.

Nmecha 3,5 Régulièrement battu dans les duels, incapable de se défaire du marquage, il a réalisé une action en tout et pour tout. Il ne joue pas comme un 9 mais comme un énième médian délaissant la pointe de l'attaque à un courant d'air. Il n'est pas seulement émoussé mais carbonisé. Transparent de bout en bout. Comment VK a-t-il pu le laisser 87 minutes sur la pelouse ?

Trebel 5 Il a beaucoup travaillé avec l'impact qu'on lui connaît mais il n'a pas réussi à déséquilibrer le bloc adverse. Lui demander des miracles après 6 mois d'absence serait injuste. Il est plutôt pas mal pour un revenant. Ne semblait pas à bout quand il a été remplacé.

Diaby 2 Plus en vue lors de son échauffement en bord de terrain que sur la pelouse. L'homme invisible n'aurait pas fait moins.

Dimata NC Recevoir sa chance à la 87me dans de telles circonstances en dit long sur la confiance que VK lui témoigne.
 
Hommes du match : Les téléspectateurs qui ont résisté jusqu'au terme de cette parodie de football.
 
Kompany  2
La composition initiale était logique compte tenu des prestations de la semaine dernière même si l'absence de Murillo dans le 11 de départ et celle de Bogdan sur le banc continuent d'alimenter la polémique. A juste titre.

6/18. Un énième 0-0.

Même si seuls les buts et les points comptent en football, il convient généralement de relativiser les résultats avec le contexte et la manière.
Alors, parlons-en et essayons de mettre quelques mots sur le « spectacle » présenté hier au Lotto Park, enceinte qu'il eût été plus judicieux de rebaptiser le Stade Victor Hugo, tant on y joue Les Misérables semaine après semaine. Et puisque le génial écrivain a achevé et édité son œuvre magistrale à Bruxelles, pourquoi se priver de l'agrément de pareille ironie ?

Manque d'audace !

Manques d'envie, d'imagination, de passion, de plaisir !
Maladresse, impuissance, stérilité, ennui, frustration, soupir et enfin résignation.

Non, vous ne vous êtes pas trompés de rubrique, il ne s'agit pas du bilan dressé par un sexologue à propos de l'un de ses patients les plus atteints mais de celui du Sporting d'Anderlecht.
A force de baser la conception du football sur des datas et des considérations pseudo-intellectuelles, voilà le triste résultat auquel on arrive. Tout est si prévisible, si dénué d'inspiration, qu'après 30 minutes de jeu, nous étions  des centaines déjà à voir se profiler un nouveau 0-0.
Le seul suspens qui subsistait, au fond, consistait à se demander si une éventuelle boulette ne viendrait pas nous faire  mentir. Pas cette fois.

Selon l'expression consacrée, match nul. Sur toute la ligne et cette dernière, ne semble pas près d'être brisée, n'en déplaise à Murillo.
540 minutes et des poussières pour un but de plein jeu. Voilà bien une data qui ne nécessitera aucun logiciel sophistiqué pour être interprétée.

Le Sporting ne joue plus pour gagner, il joue pour ne pas perdre, à l'instar d'une équipe luttant contre la relégation et non comme celle qui brigue une place dans le Final Four. On est finalement beaucoup plus proche d'un bon vieux catenaccio que du football qu'on nous a vendu.
Avec Weiler ou Hasi, il y avait une solide organisation défensive mais au moins, on était efficace en transition. Ce n'était certes pas notre ADN et le football champagne que le regretté sorcier nous servait mais les résultats permettaient de se consoler.

Hier, j'ai eu le sentiment qu'on assistait à un match miroir, les concepts tactiques frileux des 2 entraîneurs du jour étant calqués l'un sur l'autre. Si cela peut être considéré comme un mieux pour les Gantois étant donné leurs débuts calamiteux, cela s'apparente chez nous  à un retour en arrière. Dans tous les sens du terme.
Les résultats de la concurrence nous étaient pourtant favorables et il n'y avait qu'à prester convenablement pour profiter de l'aubaine. Mais une fois de plus, comme ces dernières semaines, comme la saison passée, nous en avons été incapables. Par manque d'audace, par manque d'idée, par manque de courage, par manque de tout.

Tous nos joueurs jouent avec un frein à main. On ne dribble pas, on ne donne pratiquement pas de passes dans la verticalité, on demande peu le ballon, on s'en débarasse préférant laisser l'autre risquer de se prendre les pieds dans le tapis. On se cache.
Le banc offrait pourtant à priori des solutions intéressantes dans toutes les lignes.

Larsen, transparent, aurait pu être changé dès la mi-temps. Tout comme Nmecha qui après 20 minutes de jeu avait fait la démonstration qu'il n'avançait pas. Il est pourtant sorti à la 87me pour Dimata. Est-ce sérieusement explicable ?

Amuzu, toujours aussi improductif, n'aurait-il pas pu être changé pour Murillo dont on finira par se demander pourquoi on l'a resigné ?

Pourquoi donc s'entêter à jouer systématiquement avec des joueurs de flancs sur leur mauvais pied ?
Parce qu'on n'a pas de vrai 9 ? Pourquoi diable Dimata est-il convoqué ?
Devant l'improductivité patente du dispositif opposé aux Buffalos, un changement de système ne s'imposait-il pas pour forcer la victoire ?

C'est bien connu, qui ne risque rien, n'obtient rien !

Notre triangle médian avec Sambi derrière et Trebel-El Hadj devant est-il correctement disposé ?
Etant donné leurs qualités respectives, n'y-a-t-il pas une inversion des positions de Sambi et Trebel ?
Quelle était la mission donnée à Diaby ?

En vérité, en termes de data, on sait que les probabilités d'inscrire un but depuis une position hors du rectangle sont relativement faibles, nous sommes d'ailleurs les rois pour illustrer ce concept, qui implique aussi qu'il faut nécessairement du monde dans le box pour marquer des buts !
Amuzu pourrait encore déborder toute la soirée qu' il n'y aurait  pas une bonne âme pour exploiter ses hypothétiques centres.
VK l'a dit, c'est vrai, le Sporting n'est pas une équipe qui exploite les centres. Nous, c'est autre chose.
Nous, on veut bien, Vince, mais comment on fait alors pour inscrire un but ?

On ne shoote pas à distance, on ne déborde pas, on ne centre pas. J'imagine qu'on combine au sol en tentant de passer dans la forêt des défenseurs adverses ?
Ca arrive, en effet. Une ou deux fois par match dans les bons jours et malheur à nous, si on ne la met pas au fond parce que c'est tout ce qu'on aura en dehors des pénos.
Nmecha n'est à l'évidence pas un homme de rectangle et serait sans doute bien plus utile derrière une vraie pointe comme ce Mbokani qu'on n'a pas voulu, comme  un Dimata qu'on a ou comme un Colassin qu'on n'a plus.

Comment dès lors s'étonner de notre inexistence offensive ? Le mot « offensif » lui-même est excessif pour décrire nos velléités, presque offensant tant nos agitations devant le rectangle inquiètent peu les défenses adverses.  Cette indigence n'est ni plus ni moins qu'inscrite dans notre système de jeu où la récupération du ballon et sa conservation stérile, excluant toute prise de risque sont devenues notre marque de fabrique.

Notre défense et son animation est aussi flexible que celle d'un kicker, chaque bonhomme demeurant bien fixé sur sa barre ou plus exactement sa ligne, l'utilisation de ce dernier vocable étant désormais la dernière mode de chez nous.
Faut-il un visa, un bon de sortie, un sauf conduit ou un sacrifice à Saint-Guidon pour que nos latéraux viennent dédoubler sur leur aile ? Il aura fallu attendre 75 minutes pour voir Lawrence sortir de sa position ! En ce qui concerne l'autre côté, on attend toujours.
VK regarde-t-il les rencontres de Mata et Sobol ?
Se souvient-il de Meunier, Castagne ou Verthongen ?

Je pourrais encore évoquer les phases arrêtées, la communication aseptisée parfois proche du déni voire de la comédie mais j'en resterai là pour aujourd'hui.
La coupe est pleine, comme on dit, cela ferait sans doute les affaires de Michou, si l'expression était utilisée au premier degré mais il n'en est rien. Ras la casquette du Ketje !
Pour conclure, avec toutes les précautions que les propos imposent car il ne s'agit que de football, souvenons-nous que l'Histoire regorge de personnages illustres, morts pour et avec leurs idées, le plus souvent avec un remarquable panache.
Danton, par exemple, qui paya de sa tête, le prix fort de ses convictions, n'eût de cesse de répéter :
« De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ! » … et la révolution fut réussie.
Mieux vaut avoir des remords que des regrets, Vince.
 
COYM
 



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