Van Eetvelt : Chronique d'un départ annoncé

OPINIONS Après seulement 9 mois, Karel Van Eetvelt quittera la maison mauve le 1er avril prochain et ce n’est pas un poisson d’avril. Si ce n’était pas prévu, ce n’est pas non plus une surprise.
Regard porté sur ce départ.

Pour rejoindre l’organigramme du club de son cœur, Van Eetvelt a quitté son poste de dirigeant de Febelfin et il comptait bien s’y inscrire dans la durée car il est avant tout, un ardent supporter du Sporting bruxellois.
Ainsi, à l’occasion de la dernière grande restructuration orchestrée par Mr Coucke , Van Eetvelt était intronisé en tant que CEO et Wouter Vandenhaute, son ami, le rejoignait dans le rôle de conseiller externe.
Vandenhaute ne pouvait, à l’époque, pas prétendre à un poste de management au RSCA, étant donné ses intérêts dans la société de courtage de joueurs Let’s Play.

Le club a depuis beaucoup évolué, diluant progressivement le rôle et l’importance de Van Eetvelt.

Vandenhaute, fraîchement libéré de ses attaches avec Let’s Play, a officiellement accédé à la présidence du Sporting et l’homme fort des médias s’est montré au fil du temps très présent sur tous les terrains qui concernent le RSCA , cumulant, en quelque sorte, sa fonction présidentielle à celle d’un directeur exécutif.

La gestion sportive est, comme chacun le sait, assurée par Peter Verbeke et Vincent Kompany mais aussi, dans une certaine mesure, par Vandenhaute lui-même.
Ces derniers mois, un axe Verbeke-Kompany-Vandenhaute s’est dégagé, chacun ayant fait ses preuves dans le sport de haut niveau, ce qui n’est pas le cas de Van Eetvelt.

En octobre dernier, l'arrivée au poste de directeur des opérations (COO = Chief Operating Officer) de Jos Donvil, ex-CEO de Base, de Voo et président du KFC Wambeek-Ternat (P1), a encore réduit le champ d’action de Van Eetvelt, le limitant pratiquement à la communication extérieure.

Van Eetvelt, habitué aux postes importants, a dû se sentir un peu à l’étroit dans le costume qu’on entendait le voir porter.
Souvent dépeint comme très, voire trop « gentil », il était sans doute aussi peu à l’aise dans les coulisses du football avec ses pratiques si particulières.
Visiblement plus assez épanoui dans son rôle, il a présenté sa démission à Marc Coucke et à Wouter Vandenhaute, dit-on aussi pour sauvegarder leur amitié.

Le bilan de Van Eetvelt à Anderlecht comporte certainement des points positifs, essentiellement enregistrés à ses débuts, il est vrai, marqués par d’importants changements au club. Il a notamment amorcé l’assainissement financier en réalisant les économies nécessaires.
Il géra aussi mais avec moins de bonheur, les dossiers relatifs à Zetterberg et à Nilis.

Si le départ de Van Eetvelt pourrait s’apparenter à un coup de tonnerre, il n’en est en réalité rien. Il s’agit en l’occurrence plus d’une évolution que d’une révolution et le fonctionnement quotidien du club, engagé sur le chemin de la stabilité, ne devrait pas s’en trouver perturbé.

Anderlecht continuera ainsi à travailler selon les mêmes principes que ceux qui président aux destinées du club depuis bientôt un an, avec un Vandenhaute omniprésent et un duo Verbeke-Kompany au four et au moulin,  Jos Donvil prenant simplement la place de Karel Van Eetvelt.
Au cours des 3 mois à venir, Karel Van Eetvelt assurera le passage de témoin dans la continuité avant de tourner la page de son bref passage au RSCA et d’ouvrir un nouveau chapitre de son, déjà riche, parcours professionnel.

A charge de Jos Donvil de répondre aux attentes de tous ceux qui ont le cœur mauve et qui seront, n’en doutons pas, comme toujours très élevées.

COYM

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