"S'investir dans la diversité si on veut se développer".

INTERVIEWS Au lendemain de la mort de Georges Floyd, Karel Van Eetvelt, a annoncé qu'Anderlecht allait s'impliquer dans la lutte contre le racisme. "En fait, je pense qu'il est encore plus important de travailler sur ce point que sur d'autres aspects sportifs", déclare le CEO.

"J'ai remarqué, y compris dans le domaine du sport, que nous n'avons toujours pas appris qu'il y a plusieurs milliards de personnes qui vivent sur la planète et que, malgré d'autres origines et cultures, elles sont toutes égales", commente Van Eetvelt dans "La Tribune" sur Radio 1.

"Quand je pense à Jesse Owens et à Mexico en 1968, je vois relativement peu de progrès. Regardez les événements récents, également sur les terrains de football et dans les stades. J'en ai parlé aujourd'hui avec Vincent Kompany. En fait, nous devrions tous avoir honte que cela existe encore ici. Encore beaucoup trop de gens ne peuvent pas se mettre à la place de quelqu'un d'autre".

"Sensibiliser et informer nos propres fans."

"En fait, je trouve qu'il est encore plus important de travailler sur ce point que sur des dossiers sportifs", déclare Van Eetvelt. Et donc il veut agir. "Tous ceux qui sont concernés par Anderlecht devraient également être éduqués dans un certain domaine si nécessaire". 

"Tout ce qui a une certaine teinte raciste n'a pas sa place ici. Je comprends que certaines personnes pensent différemment ou ne considèrent pas certaines choses comme racistes ou offensantes, mais c'est à nous, en tant que club, d'éduquer nos propres fans et de fournir des informations. Nous devons indiquer clairement ce qui peut et ne peut pas être fait dans un stade".

"S'investir dans la diversité si on veut se développer".

Van Eetvelt se rend compte que la diversité dans le football est un problème. "Le top du football est un monde de blancs. Si vous voulez vous développer en tant que sport et en tant que club, vous devez investir dans la diversité. Alors vous allez progresser beaucoup plus vite. Je parle de la diversité des sexes, mais aussi de la diversité culturelle".

Malgré les bonnes intentions, les actions ne sont pas encore pour demain. "Je suis prêt à faire beaucoup d'efforts, mais pour l'instant je n'ai pas de master plan à lancer", conclut Van Eetvelt.