Les humeurs du Bomber. Eh oui, y a encore du boulot!

OPINIONS Dimanche dernier, ma présence chez notre chère Michou dura nettement plus longtemps que la rencontre face aux Trudonnaires.
Ne me dites pas que vous ne savez pas qui est Michou ? Tout supporter anderlechtois digne de ce nom connaît la plus célèbre fan du Royal Sporting Club d’Anderlecht.


 

Paul Van Himst, Robby Rensenbrink, Juan Lozano,… ont écrit les plus belles pages du Sporting, mais il y a bien longtemps que leurs dribbles n’illuminent plus les yeux des enfants.
Michou, elle, est toujours là, bon pied bon œil, toujours prête à nous donner son avis sur la situation du club ou sur la dernière rencontre.
Sa popularité est telle dans les rangs de nos supporters que si vous la voyiez sur une photo aux côtés du président des Etats-Unis, beaucoup se demanderaient quel est ce clown sans écharpe mauve, mais avec une cravate rouge, qui pose aux côtés de Michou.

Pour en revenir à l’après-match, j’ai pu constater qu’un nombre considérable de supporters pensaient que la période noire était terminée et que nous allions rapidement intégrer le top 6 au classement avant d’effectuer une splendide remontada qui ne nous permettrait probablement pas d’être champion étant donné la force du FC Brugge, mais d’être assurément européen.
J’ai discuté énormément avec des amis et connaissances très heureux, voire euphoriques qui m’invitaient à publier une humeur enthousiaste afin de célébrer le renouveau.

L’honnêteté m’oblige à reconnaître que, succombant à ce bonheur collectif, je fus à deux doigts de partager avec vous cette douce béatitude.
Sauf que ! Sauf que, la nuit portant conseil, j’ai songé qu’il valait mieux patienter quelques jours avant de s’enflammer et qu’il serait toujours temps d’évoquer la renaissance anderlechtoise après la balade en terres germanophones.

Sage résolution et me voilà, au surlendemain du déplacement à Eupen, heureux d’être resté calme en ayant pensé que tout n’était pas réglé après une victoire à domicile contre Saint-Trond. Dimanche dernier, certains auraient voulu détrôner Saint Guidon au profit de Saint Franky ; depuis vendredi soir, c’est à Jeanne d’Arc qu’ils voudraient le voir succéder.

En ayant pris le soin de ne pas écrire à chaud vendredi soir, après avoir reçu nombre de messages privés et de mails et avoir lu la presse hier, je vous livre pêle-mêle quelques réflexions qui n’ont d’autre prétention que de partager mon ressenti avec vous.
Première constatation, il ne fallait pas considérer l’arrivée de Vercauteren comme le retour tant attendu du Messie (oui avec un « e »). Franky est revenu au Parc avec ses qualités, ses défauts et … ses idées. Malgré les beaux discours de circonstances, il ne fallait pas s’attendre à ce que l’équipe persévère dans un schéma tactique naïf au détriment des résultats.
N’oublions pas, cependant, que les gazelles brugeoises, au potentiel offensif incomparable à celui du RSCA, s’étaient déjà cassé les dents sur la défense eupenoise il y a quelques semaines. Fallait-il dès lors opter pour un trio médian composé de joueurs à vocation plus défensive qu’offensive ? Chacun aura son avis ; mais je constate que nous en sommes arrivés à nous contenter d'un match nul à Eupen.

A propos de la rencontre proprement dite, il y a quand même eu deux ou trois phases litigieuses dans le rectangle et une agressivité malsaine à l’égard de Saelemaekers sans aucune réaction du VAR.
Certes Alexis gagnerait beaucoup à ne pas « en remettre » constamment, ce qui a pour conséquence de produire un effet opposé à ce qu’il recherche. Il devrait impérativement apprendre à ne plus faire deux cumulets et trois tonneaux à chaque faute commise sur lui, à ne pas réagir aux provocations des adversaires et à ne pas rouspéter continuellement. On ne va pas faire du foot fiction, mais je pense sincèrement qu’avec Serge Gumienny au sifflet, c’est lui qui se serait retrouvé prématurément au vestiaire pour simulation et rouspétance. Cela aurait été injuste et cela m’aurait fait hurler, mais le foot professionnel est ainsi fait. Les joueurs tricheurs provocateurs et brutaux qui font leur coup en douce s’en sortent souvent vainqueurs. Demandez à Sergio Ramos ce qu’il en pense, même s’il a souvent vu rouge dans sa carrière.

Rappelons également que Kompany, Sandler, Nasri et Chadli étaient absents. Il faut y ajouter Dimata, Bakkali et Najar qui n'ont pas encore joué une seule minute cette saison. Ce sont malheureusement des joueurs fragiles, mais c’est eux qui peuvent faire basculer une rencontre. Comme tout le monde (fait rarissime, il s’agit d’un point de vue quasiment unanime), j’ai pu constater qu'il existe déjà une Chadli dépendance et il faudra imaginer un plan B lorsqu’il ne sera pas en mesure de tenir sa place.
Eh oui, Franky, y a encore du boulot !

Pour conclure sur une note plus légère, je vous confierai que malgré l'insistance de plusieurs amis qui voulaient que je les accompagne à Eupen, je suis content d'avoir résisté à leurs sirènes et de m’être « contenté » de regarder le match à la télé.
Le match ne fut guère emballant et il faisait déjà très froid dans les cantons de l’Est vendredi soir !